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Yela Mama Semaine de l Environnement Local La Reunion

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Billet de blog 14 novembre 2023

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Yéla Mama, l'appel de la terre... un clip aux inspirations mythologiques

"Lorsque Eat My Butterfly m’a fait écouter la musique de Yéla Mama, j’ai tout de suite eu envie de travailler sur une figure mythologique revisitée. La construction d’un personnage de plastique monstrueux m’est apparue comme une évidence. " Séverine Nativel

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Illustration 1

SORTIE DU CLIP YELA MAMA, L'APPEL DE LA TERRE - 23 NOVEMBRE 2023 


Dans Yéla Mama, le personnage incarnera notre Terre en quête de récupération de son pouvoir et de sa force de vie. Cette divinité onirique inspirée de Méduse, de Karli, de Gran Mèr Kal, de Gaïa... croise en elle de nombreuses figures féminines outragées, à l’image de ce que la Planète subit. Habillée de pollution, elle cherchera un nouveau souffle qu’elle commencera à retrouver, grâce à la célébration des adolescents. Séverine a imaginé ce clip comme un conte, une légende qui pourra s’adresser à un large public, avec une atmosphère magique et sensorielle.

Illustration 2
Semaine de l'Environnement Locoal - Réunion

À La Réunion, la spiritualité est partout. Elle est dans les nombreuses religions pratiquées mais aussi dans les rituels de société comme les kabars (cérémonies), dans les connexions au mystique et à la nature. Cette figure mythologique pourrait avoir existé, comme une figure aux forces opposées qui peut tout construire comme tout détruire. Ce clip est un moyen de faire évoluer les imaginaires, de faire naître une prise de conscience et portera l’espoir d’un changement possible.

Les mythes transportent les grandes histoires de l’humanité. Porteur d’allégorie, il permet d’utiliser de faire accepter certaines réalités par des figures inhumaines. Il existe chez tous les peuples des récits jugés importants, récits fondateurs ou exemplaires, qui sont préservés à travers les générations, qui se démarquent par leur élaboration poétique ou par leur mise en scène rituelle, qui sont composés de situations, êtres, événements en dehors des règles réelles et de l’expérience quotidienne de la société en question.
La réalisatrice a eu envie de faire se rencontrer plusieurs figures mythologiques dans un seul personnage aux forces opposées de beautés détruites par l’avidité.

D’abord celle de Méduse (en grec ἡ Μέδουσα) est le participe présent du verbe μέδω : régler, protéger, régner sur. Il peut donc se traduire par « la protectrice ». Dans la mythologie, Méduse était une très belle jeune fille que Neptune enleva pour l’amener dans le temple de Minerve.
Celle-ci, se sentant offensée par la beauté de Méduse, la transforme pour se venger en une créature ignoble, avec des serpents pour cheveux, des dents de sanglier et des ailes d’or. Elle était devenue si laide que quiconque la regardait s’en trouvait stupéfait et était changé en pierre.

Illustration 3


La déesse Kali vient de la racine sanskrit Kal, ce qui signifie « temps ». Il n’y a rien qui échappe à la marche du temps qu’il consomme tout. La déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction. Elle détruit le mal sous toutes ses formes et notamment les branches de l’ignorance, la déesse Kali est considérée comme celle qui anéantit les mauvais esprits et libère de la peur les gens qui l’adorent.
Effrayante et puissante, la déesse Kali est représentée par une femme qui possède quatre bras et mains dont deux (généralement celles de droite) portent une épée et une tête humaine. Cela signifie qu’elle viendra à bout de tout être qui existe.
Grand-mère Kal se cachera forcément quelque part dans l’esprit de cette figure mythique de la Réunion. De nombreuses versions de son histoire la décrivent comme une sorcière, une magicienne, une esclave qui a fui la violence… tous les réunionnais la
connaissent, l’admirent et la craignent.
Notre personnage sera comme une résurgence de Grandmère Kal protectrice qui traverse des décors très volcaniques.

Le choix de la danseuse et le travail avec les adolescents sont fondamentaux. Les peaux, les regards, les mouvements seront travaillés de sorte que notre personnage retrouve un souffle et une souplesse dans sa gestuelle au fil du clip. Les enfants passeront d’un sentiment de peur et de fascination vers une légèreté, un respect et un partage avec Yéla Mama.

Illustration 4


Annie a su incarner ce personnage et cette danse, mêler des mouvements de danse très urbains et très ancestraux. Pour ce faire, on s’inspirera de deux mouvements forts que sont le krump et le bharata natyam, toutes deux étant aussi des danses très expressives. À travers ces styles, il s’agira de trouver une gestuelle singulière au personnage de Yéla Mama.

Le krump
Le krump est une danse née dans les années 2000 au coeur des quartiers pauvres de Los Angeles. Cette danse, non violente malgré son apparence agressive à cause des mouvements exécutés très rapidement, de la rage ou la colère qui peut se lire parfois sur les visages des danseurs de krump que l’on appelle les « krumpers », se veut être une danse représentant la "vie" et toute sa "jouissance".

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Yéla mama

Le krump tout comme le clowning permettait aux jeunes de canaliser leur colère, leur agressivité, leur haine, leur rage, leurs revendications et de les ressortir sous une forme plus positive (même si elle paraît agressive). Chaque danseur évolue en fonction d’un personnage qu’il choisit d’incarner. L’inspiration manga, animalière, sonore, alimente la construction de ces personnages.



Le bharata natyam - La femme, âme de la danse Danseuse de cour, danseuse de temple, c’est à la femme qu’est tout particulièrement confié le rôle du corps dansant, car elle est protagoniste essentielle dans l’accomplissement des cycles. Déesse, mère, épouse  jeune fille nubile, c’est en elle que se cristallisent l’énergie vitale et la dynamique du désir et de la sexualité. Le bharata natyam constitue probablement la plus
ancienne danse traditionnelle de l’Inde. Mélange de danse classique et d’art martial à la base, elle est liée aux pratiques religieuses dès son origine. Elle est l’une des huit formes de danse reconnues par la Sangeet Natak Akademi. C’est aussi le style le plus répandu en Inde, y compris hors de sa région d’origine, le Tamil Nâdu... ainsi qu’à la Réunion.

Illustration 6
Yéla mama

Les adolescents
Le monde leur appartient déjà et échappe aux adultes. Ils sont ceux qui iront alimenter et construire le totem pour que le cœur de Yéla Mama batte de nouveau de vie et plus de destruction. Ils dansent avec elle pour célébrer la guérison et l’espoir.
Ils font partie du projet global de La Semaine de L'Environnement Local. Ils ont travaillé sur la chorégraphie avec Dorothée Benard leur professeure et ont participé à des ateliers autour de l’écologie dans leur collège.

Illustration 7
Yéla mama
Illustration 8
Yéla mama

musique Eat my butterfly, Lass, Sibu Manaï - écriture et réalisation Séverine Nativel - directeur de la photo Raphaël Pannier -  chef monteur et étalonneur Boris Lallemand- coproduction Axe sud/ Blyd Factory/ Yssamondiya - Soutiens CNC, AMI - PRMA, GREENPEACE, DJ4CA

danseuse - Annie Andriamiharisoa 

prise de vue sous-marine - James Caratini
Assistante prise de vue sous-marine - Michelle Morat

Direction artistique et chorégraphie enfants - Dorothée Bénard
 
Figuration danse : Bénard Téo, Gordon Lazarre Anaelle, Fontaine Maïra, Pothin Clovis, Pothin Marcel, Lescanff Inès, Aure Charline, Grimoire Zoé, Olinard Kelsia, Fontaine Yrina, Maillot Juliette, Mussard Manon, Aure Begue Naïma, Nourry Célia, Griffe Eva, Miranville Darina, Schmitt Alyssa, Robert Maxime, Payet Loïs, Sautron Kelly

styliste, costumière, décoratrice - Laetitia Raiteux costumière, décoratrice - Marie Chocolat Florestan
régisseur / assistant décors - Nicolas Schaub
maquilleuse - Aman Dine MUA
coordination de production, plateau, figurant - Margaux Feuillade
assistant-Yann Lauret
assistant caméra - David Lautrette
régisseur - Xavier Guicherd Delannaz
électricien - Pierre André Darty

directrice de production - Moufida Gharras 
chargée de production - Manel Saïdi
chargé de post-production - Clément Jouin
chargée de communication - Delphine Magro

moyens techniques: Axe Sud, Les Bruits du Monde, Photocinerent, ATR, Studio Acoustic

remerciements: Collège Jules Solesses et son Chef d'établissement, Transports Mooland et FondaTOM, PRMA, Guillaume Clément, Alicia Angot, Vincent Pinault ( professeur de bharata natyam ), la Terre, Loïc Cadet, Lalanbik, le Kerveguen, la Ville de Saint-Pierre (974)

© Yéla Mama - Eat My Butterfly, Lass, Sibu Manaï

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