« Parce que j’en ai pas envie !»
« L’employeur ou son représentant doit exposer les raisons pour lesquelles il fait appel à l’obligation de confidentialité, et doit pouvoir justifier sa décision. Par ailleurs, cette disposition doit être utilisée à bon escient, et il ne doit pas en être fait un usage abusif ».
C’est en ces termes que la DIRECCTE (Inspection du Travail) mettait en garde début 2013 la Direction de VirginMobile sur le recours, qu’elle constatait excessif, à la confidentialité lors de l’information des élus.
La Direction annonçait en Septembre 2013, enfin, qu’elle allait informer, comme promis le mois précédent, les élus sur les cessions et fermetures des boutiques.
Cependant, le jour venu, comme de coutume depuis presque une année, aucun délai annoncé sur les reprises, ni de certitude absolue. Et lorsque le CE demande le nom des repreneurs de ces boutiques, afin de pouvoir rassurer les salariés concernés, la réponse fût limpide :
« je ne vous le dirai pas »
« Pourquoi ? »
« Parce que j’en ai pas envie ».
Voilà qui est sérieusement argumenté.
Pour ce qui est de rassurer les salariés, déboussolés par les manques de transparence avérés dans cette réorganisation « rondement menée », et dont le nombre avéré de dépressions en est à 7 sur les 30, la pilule continue d’être amère.
Il faut ajouter que la première fermeture annoncée voyait ses quatre salariés arrêtés par leurs médecins, tandis que la Direction envoyait la Société Sécurex à leur chevet, pour les forcer à reprendre le travail et/ou suspendre leurs indemnités.
Fort heureusement, mise en garde par le Délégué Syndical du danger de telles pratiques dans un contexte pour le moins sujet à entraves –preuves à l’appui-, la Direction acceptait de renoncer à cette « économie ».
« En aucun cas, [l’intervention de l’employeur à la lecture des PV] ne peut se traduire par une réécriture des procès-verbaux, comme cela semble être le cas dans votre entreprise, aux vues des extraits transmis par XXXX »
Réponse drh : « Ces difficultés ne se reproduiront plus puisque le Comité d’Entreprise a désormais recours à un intervenant extérieur qui rédige les procès-verbaux sous le contrôle du Secrétaire.
L’accalmie annoncée par cette réponse fût de courte durée. Contrariée par certains propos figurant dans les PV, les habitudes reprennent : sur un procès-verbal d’environ 320 lignes, 64 environ sont « corrigées ».
La chanson continue…
Billet de blog 27 septembre 2013
Crise de confiance à Virginmobile [27/09/2013]...
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