Yohann Chanoir

Enseignant

Abonné·e de Mediapart

58 Billets

2 Éditions

Billet de blog 14 février 2009

Yohann Chanoir

Enseignant

Abonné·e de Mediapart

En ces jours de Saint Valentin, bannissons les pâtes

Yohann Chanoir

Enseignant

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Marinetti, fondateur du Futurisme, était un homme plein d'humour.

Dans un traité totalement oublié aujourd'hui, sans doute censuré par les grands groupes alimentaires, il dénonçait l'influence délétère des pâtes sur la virilité des autochtones de la Péninsule. Car, messieurs, on nous ment, on nous spolie...

Les pâtes affaiblissent notre force et pompent notre énergie vitale. La pâte, difficile à digérer, élaborée par des mains de Succubes, avec des produits d'importation de pays douteux et de régions reculées, nous endort. Pis, elle fait apparaître et exaspère un embonpoint disgracieux qui nous empêche de nous adonner à de saines activités, tant intelelctuelles que physiques.

La pâte est délétère, la pâte est castratrice. La pastasciutta freine les élans amoureux, assoupit l'homme, pourtant, naguère toujours prêt à chevaucher gaiement dans les vertes prairies de la vie... Elle embourgeoise l'homme, fait de lui un eunuque, presque un chapon...

Et aggrave le déficit de la balance commerciale...

Et la pâte dans son intrinsèque malignité est grégaire...

L'ajout de sauces tomates dessus rend encore plus délicat le travail de digestion et détourne l'homme de sa libido et et de sa légitime contribution au repeuplement de son Ithaque... La dépopulation s'explique donc par ainsi. Trop de pâtes empâte.

A bas les pâtes ! A bas la spaghetto qui tourmente la libido ! Casanova, le savait, lui, qui préférait céléri, huîtres et chocolat... et se méfiait des pâtes cuisinées par des femmes accortes, car, les bougresses, suspectait-il, espéraient en acclimatant l'homme aux pâtes, qu'elles le priveraient de son envie naturelle de gambader dans les ruelles vénitiennes, avec enthousiasme mais célérité.

Bref, la pâte castre. Et les lasagnes encombrent...

Dans ces temps d'oliganthropie prononcée, l'heure est grave...

Alors, que faire ?

Marinetti et ses disciples prônaient le militantisme diététique. Moi, je propose l'embargo culinaire. Bannissons donc les pâtes de nos fourneaux et de nos plats, préférons ces plats qui respectent notre nature intime et profonde, et notre identité culturelle de fiers gaulois. Glissons y, aussi, par sagesse, quelques rapeaux de gingembre ou de céléri...

Après tout, c'est la fête des Amoureux...

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.