Du 1er janvier au 30 juin 2013, l'Irlande présidera l'Union européenne et devra coordonner l'ordre du jour européen pendant six mois.
Ce matin, le président de la commission européenne, José Manuel Barroso est arrivé à Dublin, en compagnie de 26 commissaires, pour le lancement officiel de la présidence irlandaise.
Accueillie par le Taoiseach Edna Kenny et par le Tanaiste Eamon Gilmore, la représentation européenne se penchera sur le calendrier irlandais pour les six prochains mois.
A l'ordre du jour irlandais : le marché unique, la réforme de la Politique agricole commune, les échanges commerciaux avec les Etats-Unis et le Japon, et l'élargissement de l'Union européenne.
Cette présidence européenne est perçue très positivement par l'Irlande, petit pays d'à peine 4 millions d'habitants qui se débat, depuis 2009, entre les dettes de son secteur bancaire et plusieurs budgets d'austérité.
Les Irlandais se posent déjà des questions quant au coût de cette présidence, à un moment où leur gouvernement leur demande toujours plus d'impôts et leur impose toujours plus de restrictions.
Un buzz s'est rapidement répandu sur Internet - via le réseau Occupy Dublin - au sujet de la flotte de voitures neuves Audi, envoyées à Dublin pour la présidence.

Aussitôt, des douzaines de réactions se sont fait entendre dénonçant "la corruption des politiques", "les millions d'euros dépensés sur le dos du contribuable irlandais" - sans oublier "la dictature allemande" (cette fois, la France n'était pas mise en cause).
Finalement, il s'est avéré que cela était pratique courante dans l'Union européenne en cas de présidence et qu'il ne s'agissait "que" d'une action de sponsoring (par Audi).
Un autre buzz dont les Irlandais raffolent en ces temps d'austérité.