« Conformément à l’AGB, en raison de la nouvelle politique sur Facebook, je refuse par la présente(…) ».. Bref ! Arrêtons rapidement le déroulement de cette citation car ce message qui circule sur Facebook depuis bientôt une semaine est bel et bien un fake (un fake désigne globalement quelque chose de faux, de truqué). Ce message qui interdirait, en le publiant sur son profil Facebook, l’utilisation commerciale des données personnelles de son compte n’a en effet aucune valeur officielle.
Toutefois, malgré des sources douteuses et un contenu dès le départ assez louche, ce message s’est propagé comme des guirlandes le long d’un sapin de noel; et ce, à tel point que de nombreux medias se sont pressés de dénoncer son inutilité.
Quoi qu’il en soit, l’allure soutenue de sa propagation sur les profils Facebook nécessite d’être examinée: telle une soudaine lumière dans une zone d’ombre, ce fait divers a révélé temporairement la présence d’une grande préoccupation de protéger sa vie privée.
Ce constat s’oppose pourtant très clairement à un processus global de « publication de sa vie privée ». Facebook possèderait aujourd’hui près de 1 milliard de membres actifs tandis que Twitter aurait dépassé la barre des 500 millions de membres. Attention, ces chiffres sont à prendre avec précaution car ils sont fournis par les réseaux sociaux eux-mêmes mais ils démontrent tout de même une certaine universalisation des réseaux sociaux dans nos société. Dans ce contexte, la montée extraordinairement rapide de ce fake semble paradoxal face au désir de donner par le réseau social une vitrine publique de sa vie privée.
On voit donc qu’une large partie de la population trouve une utilité personnelle dans ces réseaux mais il s’y associe alors l’inconvénient majeur de ne plus contrôler les informations relatives à sa vie privée.
Pour comprendre ce problème qui est et sera sans doute tout autant primordial sur le long terme, nous pouvons faire une comparaison avec la pollution. Car de la même façon que nous sommes dépendants des activités industrielles polluantes, il existe une certaine dépendance utilitaire aux réseaux sociaux; et ce, malgré la présence de compromis entrainant cette « pollution inévitable » qu’est la divulgation générale de nos vies privées. On ne compte d’ailleurs plus le nombre d’individus ayant perdus ou n’ayant pas pu obtenir un travail à cause d’un profil un peu trop accessible aux employeurs…
Pour reprendre cette image, il peut apparaitre nécessaire de mettre sur pied un nouveau concept de développement durable qui évite cette pollution mais pour les réseaux sociaux; le but serait alors d’éviter le compromis vitrine de sa vie privée/diffusion excessive, incontrôlée de ces informations pour une utilisation fiable.
Par conséquent, ce fake Facebook est probablement plus vrai que n’importe quelle autre nouvelle car il révèle dans sa forme un besoin et indique qu’une solution très attendue doit être trouvée Le tout est d’en être conscient pour pouvoir tenter d’obtenir (ou de fonder!) à l’avenir notre développement durable de la vie privée: un réseaux social offrant des avantages mais sans compromis parallèles qui n’étaient pas voulu par l'utilisateur.