Maintenant que les preuves de la trahison de la bande des trois s'étalent au grand jour, que faire ? C’est l’objet de ce billet.
Commençons par les preuves. Si la bande des trois avait ne serait-ce qu’un semblant d’envie de mener une politique qui puisse relâcher l’emprise d’un capitalisme mortifère, leurs leaders chercheraient les moyens de constituer un pôle solide qui, arrivé en tête des européennes, puisse, si ce n’est contraindre Emmanuel Macron à dissoudre, au moins apparaître comme une alternative solide pour 2027. Rien de tout cela, leur seul objectif ce sont des places aux élections européennes et de prendre rang pour l’après 2027 qu’ils ne rêvent même pas de gagner. Peu importe que les fascistes arrivent au pouvoir, ils savent bien qu’au prix du malheur des étrangers et des plus pauvres (qui ne les concerne guère), les fondamentaux d’une Europe libérale seront préservés. Ils y concourent d’ailleurs avec qui le veut bien dans les couloirs de Bruxelles et dès qu’il s’agit de l’essentiel comme pour le référendum de 2005 et le traité de Lisbonne. Avez-vous vu de fortes critiques de Meloni et de ses Fratelli d’Italia de la part des Riri, Fifi et Loulou de la gauche fréquentable ?
Preuve deuxième, sur qui tapent à longueur de journée nos média publics et privé ? Certainement pas sur les représentants de la bande des trois. Nos milliardaires et la petite clique de hauts fonctionnaires qui contrôlent les médias sont tout sauf de piètres gestionnaires. Ils savent pertinemment sur qui taper et qui veut remettre en cause leur pouvoir. Malheureusement, notre petit monde de gauche est rempli d’esprits un peu faibles qui pensent que leurs quelques idées vont tout changer au rapport de force et que si les média se déchaînent contre Jean-Luc Mélenchon et ceux qui restent réellement fidèle à l’Avenir en Commun, c’est que ceux-là sont inhabiles. On les imagine en situation… Si on mélange cela avec les classiques opportunistes – ce que Sartre appelait des salauds – qui savent bien ce qu’il en est et prennent la lumière en critiquant la LFI, tout en sachant très bien qu’ils travaillent ainsi contre le peuple, on obtient le désespoir actuel. Mention particulière pour les traîtres à la NUPES qui ne servent qu’à engraisser le RN.
Que faire ? Les élections Européennes n’intéressent qu’une petite écume de demi bourgeois qui pensent que le parlement de l’Union a un pouvoir majeur, alors que ce dernier est coincé entre le Conseil et la Commission les deux seuls vrai réceptacles du pouvoir. A cette écume il faut ajouter les fachos éduqués qui prolifèrent et savent qu’ils doivent se compter. C’est à ce public qu’il convient d’échapper. Les différents commentateurs politiques se pourlèchent déjà les babines à l’idée que le résultat des européennes rebattra les cartes à gauche - comprendre, avec 30% de participation, finira d’enterrer l’immense espoir de 2022.
Il n’existe qu’une seule porte de sortie, nationaliser cette élection et retrouver la dynamique de 2022, non pas avec l’espoir un peu vain que plus de députés LFI au parlement européen changera les choses, mais pour peser à nouveau et montrer à l’Europe et peut être au monde, que la France n’est pas en voie de fascisation irréversible. Pour cela, il faut ressusciter la dynamique de 2022, où sous le feu roulant des critiques, l’Union Populaire emportée par Jean-Luc Mélenchon avait fait se lever plus de 7 millions de Français comprenant que là était l’espoir.
Il n’y a aujourd’hui qu’un seul candidat possible, malgré tous les talents au sein de l’Union Populaire et de la LFI qui sont capables de gouverner ce pays au pied levé : Jean-Luc Mélenchon.
Paradoxalement, une difficulté majeure est levée : la bande des trois – comprendre ici les appareils - a prouvé et documenté sa vilénie, sa traîtrise profonde et son incapacité à apporter le moindre espoir. Les listes qui en émanent sont déjà complétement discréditée pour qui sait réfléchir. La difficulté de 2022, à savoir la prétention de ces pitres à représenter le peuple n’existe plus après leurs catastrophiques prestations alors et aujourd’hui.
Certes, et comme on le comprend, Jean-Luc Mélenchon voudrait se consacrer à un travail intellectuel et à finir de former la relève, mais le temps n’est pas venu. Tant que la besogne n’est pas terminée, il prendra des coups et les plus bas. Si ce billet pouvait initier un grand mouvement populaire pour que le Vieux revienne et s'il pouvait correspondre à ce que beaucoup peinent à exprimer dans cette noire période, il aura, peut-être, un écho.
Alors que les fascistes sont plébiscités par la droite et l’extrême centre macroniste, avec le soutien de la bande des trois qui manifeste avec eux, il n’est pas temps pour le vieux lutteur de raccrocher les gants.
Le Vieux, reviens !