Le coté intéressant d'un média numérique est que les statistiques sont faciles. Donc à la requète : article de Médiapart sur le candidat X à la rubrique France durant le dernier mois. On obtient le score édifiant suivant :
Fillon : 176
Le Pen : 166
Hamon : 111
Macron : 110
Mélenchon : 33
L'application des sondages d'opinion - il paraît que c'est important puisque l'on nous serine qu'il faut voter utile - donnerait me semble-t-il, une juste répartition. Si l'on voulait respecter la volonté supposée des électeurs à aujourd'hui, soit : Le Pen (26%), Macron (26%), Fillon (18%), Hamon (13%), Mélenchon (12%), cela donnerait la répartition suivante des 596 articles produits. J'ai mis entre parenthèse l'écart avec entre la répartition actuelle et cette réparttion "objective" :
Le Pen : 163 (+2%))
Macron : 163 (- 32,5%)
Fillon : 112 (+56%)
Hamon : 81 (+36%)
Mélenchon : 75 (-56,5%)
Il me semle que la conclusion est sans appel, il y a un parti pris idéologique fort de Médiapart. Je ne vois pas bien l'intérêt d'essayer de sonder les reins et les coeurs pour deviner d'où cela vient. Je voudrais simplement insister sur le fait que la rédaction, qu'elle le veuille ou non accompagne la tendances à la post-politique.
Je m'explique. Pour Hollande, comme je l'avais écris dans un billet de blog, la rééelection n'est pas un sujet. En effet, comme Schröder en son temps, il a appliqué le programme libéral de la bureaucratie qui nous gouverne et s'apprète à se retirer dans une confortable bulle institutionnelle ou privé (comme le Chancelier Schröder chez Gazprom...). Macron est exactement dans ce projet, comme il l'a dit élégamment il a fait des sacrifices financiers pour être ministre des finances (nourri, logé, blanchi, servi, déplacé et payé plus de 10 000 euros mensuel, les privilégiés au SMIC sur les chantiers en intérim apprécieront). Je ne sais pas si son poste d'après est flèché, mais je suis persuadé que la réelection n'est qu'une des options et sans doute pas la préférée.
En conclusion, je ne sais pas bien à quoi joue la rédaction de Médiapart, mais elle n'appartient pas à ses lecteurs. Ceux-ci étant majoritairement de gauche, une toute autre répartition des articles s'imposerait. Si d'aventure ce billet est lu, j'aimerais que Médiapart s'explique sur ses choix de couverture de la campagne, qui me semblent dangereux pour la démocratie. Une autre aventure post-politique avec Macron ou Fillon et le fascisme est au pouvoir.
Je suis conscient que l'objectivité n'existe pas, mais il ne faut pas non plus jouer l'objectivité quand cette dernière n'est pas là. Médiapart fait jours après jour disparaître les insoumis, dont je fait parti (il faut toujours dire d'où l'on parle), il serait bon qu'il le justifie.