Mais où va la France..?

La France est raciste, un petit refrain qui a tendance à se propager dans toutes les villes de France. Le français supporte les étrangers mais dans leur pays, on aime les maghrébins dans leurs souks ou en tenues traditionnelles, loin de chez nous, mais pas dans nos villes et nos villages. Un racisme teinté de jalousie, l’immigré a percé, aujourd’hui il est à la tête de grandes entreprises, il achète de grosses voitures, des maisons, et il embauche des français de souche comme on aime à les définir. Et que dire de nos sportifs de talent ou de ces artistes à succès qui changent de couleur en fonction de leur réussite ou de leurs exploits. Un racisme pernicieux, rampant, un mélange de rejet et de rancœur qu’on peine à avouer parce que trop honteux, basé sur aucune consistance, juste une forme d’abjection que l’on ne saurait définir avec précision. Le rejet de l’autre sur des critères infondés, qu’on tente souvent de dissimulé mais qu’on extériorise à huis clos, entre amis de même bord ou au café du coin. Le plus dramatique, c’est ces hommes politiques donneurs de leçons, qui contribuent à alimenter cette haine en faisant mine de ne rien voir, de ne rien entendre, un silence complice qui en dit long sur leurs états d’esprits. Personne n’est près à avouer publiquement que les thèses du RN sont en réalité largement approuvées, mais confesser cette horreur feraient d’eux des monstres à quatre pattes. On vit côte à côte, pleins de préjugés, considéré comme des ennemis de l’intérieur à se regarder en chien de faïence, près à se sauter à la gorge à la moindre allusion, au moindre dérapage. Les prétextes ne manquent pas, les amalgames non plus, on identifie l’immigré à un Islam diabolisé ou à un jeune de banlieue sans jamais mentionner nos médecins ou nos avocats de renom. Une chape de plomb qu’on maintient hermétique pour ne pas dévoiler que ces gens sont en définitive comme nous, oubliant parfois que je ne suis pas comme eux…