La première question que je me suis posée quand j’ai lu le plaidoyer plenelien sur le taux de TVA applicable aux médias numériques était « est-ce que les médias papier qui ont (presque tous) des sites en ligne dont ils tirent des revenus ont un ou deux taux de TVA ? ». Bref les médias « traditionnels » qui, pour la diffusion papier, appliquent un taux de 2,1 %, appliquent-ils le même taux pour la diffusion numérique ? Je dois dire que j’ai été un peu étonnée de ne pas voir cette question, et sa réponse, dans la prose moustachienne, n’imaginant pas un quart de milliseconde qu’il n’en ait pas la réponse.
Et comme ce très cher Edwy Plenel, ne nous a pas éclairés sur ce sujet, c’est très simple : la presse (papier donc) applique un taux réduit de TVA pour ses revenus provenant du papier et un taux normal, donc à 19,6 % pour ceux venant du numérique. Pas plus compliqué que ça. Alors je trouve qu’Edwy est un poil malhonnête (bon, disons, pas très franc du collier) sur le sujet d’une part et que la plupart des commentateurs qui ont hurlé immédiatement à l’injustice manquent, et là d’une collection assez complète de poils, de jugeote et de distance.
Pour l’édification des masses (et montrer que je sais dessiner des, bon, un scooter) j’ai fait deux infographies à usage vaguement pédagogique en espérant que ça sera plus facile à comprendre et passera un peu mieux qu’une remarque sur l’égalité, absolument réelle, des traitements fiscaux (ouaip c'est à la mode les infographies).
La première, concerne les taux de TVA, hop, image :
Et la deuxième montre, de façon très, très globale, les impératifs et les aléas liés à la diffusion. Un œil un peu observateur, remarquera quelques subtiles différence :
Moi j’aime bien Médiapart, mais je n’aime pas qu’on cherche à m’enfumer et d’une, et de deux, je n’ai pas de gourou, même de secours, fût-il le patron de Médiapart.