Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans « Points de détails », le podcast qui s’intéresse aux génocides oubliés de l’histoire.
On se retrouve pour la seconde partie de notre épisode sur l’Anfal, le génocide des Kurdes en Irak.
Dans la première partie, je vous avais expliqué comment et pourquoi le génocide avait pu se mettre en place.
J'avais évoqué l’indépendance Kurde, qui avait été promise puis trahie à la fin de la première guerre mondiale par les traités de Sèvres et de Lausanne.
Je vous avais aussi détaillé la prise du pouvoir Irakien par le parti Baas et Saddam Hussein, ainsi que l’importance pour ces derniers des énormes réserves de pétrole dans le Kurdistan Irakien.
Enfin, j'avais cité le travail de la journaliste Béatrice Dillies, qui estime que le génocide Kurde s’était étalé sur plus de vingt ans. Vingt ans marqués par des massacres comme ceux de la cave de Dakan ou du village de Surya, ainsi que par des campagnes d’extermination comme celle contre les Kurdes Faylis ou les 8 000 morts de Barzan.
Cette seconde partie sera consacrée à l’opération Anfal et notamment aux événements survenus dans la ville d’Halabja. Elle montrera que le génocide Kurde n’a réellement pris fin qu’avec la première guerre du golfe.
Mais avant de vous parler de l’Anfal, je dois revenir sur l’un des facteurs principaux du génocide : l’Iran.
En 1979, le Chah d’Iran, qui dirigeait le pays en dictateur depuis plus de 37 ans est renversé par une révolution.
Une révolution populaire à la base, mais qui se transformera en révolution Islamique et portera l’Ayatollah chiite Khomeini, au pouvoir.
De l’autre côté de la frontière, la même année Saddam Hussein prenait les pleins pouvoirs en Irak, grâce à une purge du parti Baas et au massacre de ces anciens camarades.
Hussein voyait d’un mauvais oeil, l’arrivée au pouvoir en Iran des chiites car il craignait que ces derniers incitent les chiites Irakiens à se rebeller contre lui.
La révolution Islamique ayant bouleversé l’Iran, Saddam Hussein décida de profiter de cette instabilité pour déclarer la guerre.
La guerre Iran-Irak va durer 8 ans et faire près d’un million de morts, sans qu'aucun des deux pays ne remporte réellement de victoire, mais les deux pays subiront des dommages très conséquents.
La guerre fera plus de 100 000 morts civils et entrainera la militarisation de l’Irak et de l’Iran. Cette militarisation va profiter aux dictateurs, qui utilisèrent le motif de la lutte contre l’ennemi pour réprimer toute forme de contestation interne.
Du côté des Kurdes, les Peshemergas voulurent profiter de la guerre pour reprendre l’offensive contre Bagdad. Une offensive soutenue par l’Iran, qui s’appuyait sur les Kurdes pour tenter d’affaiblir le régime Irakien.
C’est dans ce contexte de guerre Iran-Irak, que Saddam Hussein décida d’employer tous les moyens nécessaires pour éradiquer la résistance Kurde.
En 1983 tout d’abord, avec le massacre des 8 000 de Barzan dont je vous avais parlé dans la première partie et en 1988 ensuite avec le lancement de l’opération Anfal.
Le nom de l’opération est très révélateur des objectifs de celle-ci, le terme Al Anfal signifiant « le butin de guerre ». Ce nom est aussi le titre d’une sourate du Coran, qui décrit la victoire des musulmans contre les non-musulmans.
Si l’on évoque généralement l’opération Anfal au singulier, celle-ci était en réalité plurielle, car l’Anfal correspondait de fait à huit opérations militaires distinctes.
Huit opérations qui se déroulèrent entre février et septembre 1988. Chaque Anfal ciblait une région précise du Kurdistan à détruire.
200 000 soldats irakiens furent mobilisés pour mener les campagnes d’Anfal. Ils furent aidés aussi par des collaborateurs Kurdes pro-gouvernement. Ces derniers étaient surnommés les Jash, les traîtres.
Leur rôle dans le génocide fut assez ambiguë, car si certains envoyèrent leur compatriotes à la mort en leur faisant de fausses promesses, d’autres les aidèrent au contraire à se cacher et à survivre.
Les opérations Anfal suivaient une stratégie précise d’éradication :
Tout d’abord, un village Kurde était défini administrativement comme « zone interdite » et par conséquent tout ses accès étaient coupés.
Une fois isolé, le village pouvait être attaqué en toute impunité par l’armée. En plus des attaques terrestres, le gouvernement bombarda les villages et utilisa notamment des armes chimiques comme le gaz moutarde ou le Sarin.
Une fois l’attaque du village terminée, les survivants et survivantes étaient ensuite soit arrêté.es, soit déporté.es.
Celleux qui étaient déporté.es étaient laissé.es dans des camps, en plein milieu du désert, avec quasiment aucun moyen de survivre. Iels avaient l’interdiction formelle de retourner dans leurs anciens villages.
Celleux qui étaient arrêté.es étaient torturé.es et jetés en prison, sans procès. S'il s’agissait principalement d’hommes, les enfants et les personnes âgées ne furent pas épargnés. De nombreuses personnes moururent, du fait des conditions d’incarcération.
Certains prisonniers furent directement exécutés par l’armée et enterrés dans des fosses communes. Un ministre Irakien actuel estime qu’il existerait au moins 400 ces fosses communes réparties sur le territoire.
À ce jour, le bilan estimé des opérations Anfal est la mort de 182 000 civils et la destruction de 2 000 villages Kurdes, soit près de 90 % des villages de la région. L’économie rurale fut également totalement détruite.
La déportation des Kurdes permit à Saddam Hussein de procéder à une « arabisation » forcé de la région, en la re peuplant avec des personnes pauvres, qui vivaient dans le sud de l’Irak.
Si l’on désigne Saddam Hussein, plutôt que le gouvernement Irakien comme responsable du génocide, c’est parce que c’est lui qui décidait de tout. C’est aussi parcequ’il nomma à la tête de l’Anfal son propre cousin : Ali Hassan Al-Majid.
Ce dernier sera surnommé par les Kurdes Ali le chimique, suite à l' utilisation d'armes chimiques armes pendant l’Anfal et en particulier contre la ville d’Halabja.
Alors, que s’est-il passé à Halabja ?
Le 14 mars 1988, la ville d’Halabja est conquise par une coalition composée de forces Iraniennes et de forces Kurdes.
Scandalisés par cette attaque, Saddam Hussein et Ali le chimique décident de reprendre la ville par tous les moyens. Ils veulent qu’Halabja deviennent un exemple de « punition collective » pour terrifier leur opposants et opposantes.
Le 16 mars, les bombardements de la ville commencent et durent plus de cinq heures. 5 000 personnes furent tuées et 10 000 autres blessées.
Des gaz chimiques furent massivement répandus contre la population pendant l’attaque.
Les survivantes et survivants racontent qu’iels étaient totalement déboussolé.es par les attaques chimiques car ces dernières étaient invisibles. La seule trace des gaz étaient une odeur de pomme sucrée mais vinrent ensuite les blessures trés graves notamment les brûlures aux yeux.
Si de nombreuses personnes devinrent aveugles à cause des gaz, d’autres eurent des effets à plus long terme. L’exposition aux gaz augmenta le nombre de fausses couches et engendra des malformations, des cancers et des maladies cardiaques.
À ce jour, le massacre d’Halabja constitue la plus grande attaque à l’arme chimique perpétuée contre des civils.
Face à une telle violence, quelles furent les réactions de la communauté internationale ?
Tout d’abord, il est important de préciser que les massacres contre les Kurdes n’étaient absolument pas dissimulés.
À peine un an avant le début des opérations Anfal, Ali le chimique déclarait à propos des Kurdes :
« Je vais les tuer tous avec des armes chimiques ! Qui va dire quelque chose ? La communauté internationale ? Qu'elle aille se faire foutre ! »
Bien que le sort des Kurdes fut assez rapidement connus en dehors de l’Irak, la communauté internationale resta totalement passive.
Le génocide était analysé comme un affrontement comme un autre dans la guerre entre l’Iran et l’Irak.
De plus, à cette époque l’Irak était considérée comme un rempart face au régime islamique Iranien. L’Irak était soutenu par les pays occidentaux, par l'Union soviétique et même par une grande partie du monde arabe. Un exploit au temps de la guerre froide !
Si aucun pays ne condamna les massacres, il y’ en a un dont le rôle fut majeur dans le conflit : Sans surprise, vous l’avez peut être deviné, je parle des Etats-Unis !
En effet, dans la guerre entre l’Iran et l’Irak, les États-Unis réussirent l’exploit de soutenir à la fois l’Iran et à la fois l’Irak. Alors, pourquoi firent-ils cela ?
De leur point de vue, il était préférable que dans cette guerre, aucun pays ne l’emporte, car cela aurait pu créer une force régionale trop puissante à leur goût.
Politiquement à l’époque l’Irak était un pays proche du bloc de l’est. Je rappelle que le parti Baas signifiait : Parti socialiste de la résurrection arabe.
Les États-unis décidèrent de soutenir quand même l’Irak, afin d'en faire un allié face à l’Iran.
Ils lui fournirent ainsi une aide stratégique et militaire, vendirent notamment des bombes à fragmentation et tout le matériel nécessaire pour créer des armes chimiques. Et comme si ça ne suffisait pas, la C.I.A fournit des images satellites à Saddam Hussein. Des images qui lui permettait de connaître la position exacte des troupes ennemies, pour pouvoir les bombarder.
En ce sens, les Etats-Unis ont une grande responsabilité dans le génocide Kurde, même s’ils ne furent jamais inquiété pour ce dernier.
Mais le plus fort, c’est qu’ils aidèrent aussi l’Iran dans le conflit !
Avant la révolution, l’Iran était l’un des pays les plus proches des Etats-Unis qui fournissait les armes à la dictature du Chah. Aussi, quand ce dernier fut renversé, les armes que récupéra le régime Islamique étaient principalement étasuniennes.
Et bien que le régime devint l’un de leur principal ennemi, les Etats-Unis continuèrent à leur vendre des armes en cachette.
Mais le secret finit par être révélé et provoqua l’un des plus gros scandale des Etats-Unis : l’Irangate.
Un scandale alimenté, par le fait que tout en vendant des armes à l’Iran, les Etats-Unis faisait pression sur les pays qui voulaient en faire de même.
Je ne souhaite pas développer plus avant ce sujet mais je vous invite à vous renseigner sur l’Irangate, qui reste une histoire proprement hallucinante. Je vous mets plusieurs liens à ce sujet sur le site.
Si aucune pression n’a été faite sur l’Irak par la communauté international pour stopper le au génocide, on peut se demander comment celui-ci à pris fin ?
Tout comme son début, la fin du génocide peut être appréhendée de plusieurs manières.
Si l’on se limite aux opérations Anfal, le génocide se termine en septembre 1988 avec le dernier Anfal et la déclaration d’amnistie des Kurdes proclamée par Saddam Hussein.
Si l’on décide cependant d’élargir la focale, on constate qu’en réalité la déclaration d’amnistie ne changea rien et que le massacre des Kurdes se perpétua bien après le dernier Anfal.
Ainsi, les destructions de villages se poursuivirent jusqu’en 1989, avec notamment celle de Qala dizeh, une ville de 70 000 habitants.
Les exécutions de prisonniers et prisonnières continuèrent elles aussi bien après l’amnistie.
Si avec l’amnistie de nombreuses personnes furent relâché.es des camps, iels ne purent regagner leurs villages et furent obliger de résider dans des complexes sous surveillance militaire. Dans ces lieux de regroupement les conditions de vie n’étaient pas foncièrement meilleures que dans les camps de concentration.
L’amnistie de Saddam Hussein marqua les victimes de l’Anfal d’un stigmate indélébile. Elle déclarait que ces dernières « ne devront pas être traité sur un pied d’égalité avec les autres Irakiens ».
Ainsi, les rescapé.es de l’Anfal eurent l’interdiction de travailler, de se faire soigner à l’hôpital ou de mettre leurs enfants à l’école.
On peut estimer que le génocide Kurde continua au moins jusqu’à la guerre du golfe, car à l’été 90, des détenus Kurdes étaient tout juste libérés, suite à l’Anfal. Or, quelques jours plus tard, Saddam Hussein envahissait le Koweit.
En envahissant le Koweit, Saddam Hussein était persuadé d’avoir encore le soutien des Etats-Unis et pensait que ces derniers resteraient neutres.
Or, en 1990 la guerre froide est entrain de se terminer, le mur de Berlin est tombé et l’URSS ne va pas tarder à imploser. La stratégie des Etats-Unis a changé et la perspective que l’Irak s’empare des énormes réserves de pétrole du Koweit ne leur convient pas du tout.
Ils convoquent donc une coalition de 35 pays et déclarent la guerre à leur ancien allié, qui n'a de ce fait aucune chance de l'emporter.
Le 24 février 1991 commence la tristement célèbre opération « Tempête du désert ».
98 heures plus tard, l’Irak est repoussé du Koweit.
Les Kurdes et les chiites profitent alors de la débâcle Irakienne pour lancer une grande insurrection venant à la fois du Nord et du Sud du pays.
Mais, les Etats-unis ont arrêté la guerre sans détruire totalement l’armée Irakienne. Celle-ci reste donc bien assez forte pour mater les insurgés.
La contre attaque de l’armée fut une fois de plus terrible. Saddam Hussein bombarda les rebelles au napalm et au phosphore. La répression fit près de 2 millions de réfugiés. Le nombre de morts lui fait encore énormément débat aujourd’hui.Certains chiffres parlent de 30 000 morts, tandis que d’autres plutôt de 750 000. La C.I.A estime elle de son côté qu’il y aurait eut autour de 50 000 morts.
Les massacres eurent lieux sans aucune réaction des Etat-unis et de la coalition, qui laissèrent faire. Ils craignaient que si l’insurrection réussisse l’Irak ne se retrouve morcelée. Le Koweit et l’Arabie Saoudite iront même jusqu’à fermer leurs frontières aux réfugié.es, qui tentaient de fuir la répression.
Si dans le sud, le soulèvement fut totalement écrasé, dans le nord les Kurdes arrivèrent à garder des territoires sous leur contrôle.
La coalition internationale qui laissait faire les massacres dans le sud, décidera d’intervenir dans le nord et d’établir une zone de non survol pour protéger les réfugiées Kurdes.
Cet appui de la force internationale obligea Saddam Hussein à négocier avec les Kurdes. C'est ainsi que pu enfin voir le jour la république autonome du Kurdistan.
Une république qui fut contrôlée par les partis rivaux du PDK et de l’UPK, qui se livrèrent malheureusement une guerre civile sanglante entre 1994 et 1997.
Pour tenter d’asphyxier la république autonome, Saddam Hussein mit en place un blocus sur les vivres et sur l’essence.
Le blocus et l’appui aérien international resteront en place jusqu’à la nouvelle invasion de l’Irak en 2003.
Le 5 février 2003, le représentant des Etats-Unis Colin Powell ment délibérément aux Nations Unis en affirmant qu’il a la preuve que l’Irak détient des armes de destruction massive. Une fake news qui lui permit d’obtenir l’accord de l’ONU pour envahir l’Irak, à la tête d’une coalition de 48 pays cette fois.
Comme en 1991, il s’agit d’une guerre éclair. La coalition envahit l’Irak le 20 mars, le gouvernement est renversé le 9 avril et le 1 er mai les combats s’achèvent.
Après plusieurs mois d’une traque intensive, Saddam Hussein lui sera enfin retrouvé et arrêté par les forces Kurdes.
Alors qu’une majorité de Kurdes aurait souhaité que Saddam Hussein soit jugé par un tribunal indépendant international, c’est finalement devant un tribunal spécial Irakien dans la zone controlé par les Etats-Unis, que comparait en 2006 l’ancien dictateur.
Il est d’abord jugé une première fois pour ses crimes commis contre la minorité chiite. Le tribunal le condamne alors à la peine de mort. Une décision contre laquelle des ONG comme Amnesty International ou Human right Watch protestèrent, pointant que le procès était entaché d’irrégularités et allant même jusqu’à mettre en cause la crédibilité du tribunal.
Deux mois plus tard, Saddam Hussein et son cousin Ali le chimique comparaisse pour leurs responsabilités dans l’opération Anfal.
À l’ouverture de l'audience, les Kurdes font cinq minutes de silence en hommage à leur proches disparu.es ou blessé.es par l’Anfal.
Le tribunal peut juger les faits en se basant sur les nombreuses notes retrouvées du régime. Le gouvernement avait gardé une trace écrite de tous les ordres et de toutes les exactions commises par son armée. Plus de 13 tonnes de documents ont ainsi été retrouvés dans les locaux du gouvernement et du parti Baas.
Malheureusement, le tribunal ne pourra pas rendre véritablement la justice. Saddam Hussein étant déjà condamné à mort, il sera pendu le 30 décembre, avant même la fin du procès.
Il continuera cependant sans lui et en juin 200, Ali le chimique et deux autres militaires furent reconnus coupables de crimes de génocide.
Il s’agissait du second jugement qui reconnaissait le génocide Kurde.
Le premier était intervenu deux ans auparavant, en 2005, au tribunal de la Haye. Un homme d’affaire néerlandais était accusé d’avoir fourni des substances chimiques utilisées par la suite contre les Kurdes.
Le tribunal statua alors que l’opération Anfal représentait bel et bien un génocide.
Aujourd’hui, à l’exception de l’Irak aucun gouvernement n’a reconnu le génocide Kurde. Plusieurs parlements ont toutefois adopté des textes dans ce sens. C’est le cas du Royaume-Uni, de la Suède, de la Norvège et de la Corée du Sud.
En France, depuis 2017 l'association mondiale des victimes du génocide Kurde se bat pour que celui-ci soit reconnu. L’association est basée à Montauban, où vivent plus de 400 réfugiées politique Kurdes.
Un travail de longue haleine, qui porta ses fruits, puisqu’en 2021 une résolution visant à reconnaître le génocide des Kurdes en Irak fut proposée à l’assemblé nationale. Elle fut malheureusement rejetée à 63 %. Seul 27 député.es étaient présentes et présent ce jour là pour voter.
En Irak, des charniers sont encore aujourd’hui régulièrement découverts. Le dernier l’a été en décembre 2024.
Le long travail de recherche et de mémoire sur le génocide des Kurdes et sur les crimes de la dictature continue.
Merci d’avoir écouté cet épisode sur le génocide Kurde.
Il s’agit d’une histoire complexe que j’ai forcément dû simplifier pour ce podcast donc n’hésitez pas à aller creuser cette question avec les ressources répertoriées sur le site.
Si cet épisode vous a plus, n’hésitez pas à le partager et à vous abonner.
Je vous retrouve dans deux mois pour un prochain épisode de « Points de détails »
Vous pouvez écouter le podcast ici : https://spectremedia.org/points-de-details/
Et retrouvez les sources pour aller plus loin ici : https://pointsdetails.noblogs.org/episode-2-lanfal-partie-2/