En quoi consiste une Conférence mondiale annuelle sur le climat ? C’est la première question qui me vient à l’esprit quand je me demande si ce genre d’initiative a une quelconque chance d’aboutir à un résultat probant.
La COP 21 c’est la réunion de 195 pays plus un représentant de l’UE réunis au Bourget pour discuter de divers sujets liés aux changements climatiques et à la manière d’en réduire les effets à court et moyen terme.
La COP 21 c’est aussi : 2.000 associations non gouvernementales et leurs 14.000 représentants.
C’est aussi : 3.000 journalistes accrédités et des milliers de visiteurs grand public accueillis chaque jour dans les espaces Génération Climat. (Source : http://www.cop21.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/11/29-11-Dossier-de-Presse-Conf-®rence-de-Paris-sur-le-Climat.pdf)
Le 11 décembre 2015, au terme de toutes ces négociations, tractations et tergiversations, le président de l’événement, Laurent Fabius, a brandi fièrement un texte de 39 pages (http://unfccc.int/resource/docs/2015/cop21/fre/l09f.pdf) avec la satisfaction du devoir accompli.
Mais que comporte ce texte, au juste ?
Les 22 premières pages commencent par une reconnaissance du problème (réchauffement climatique) et de la gravité de ses conséquences, présentes et à venir. Mais très vite, le texte devient obscur, embrouillé, confus, répétitif, redondant, indigeste, soporifique, bref... illisible.
Si quelque personne douée d’un esprit de synthèse exceptionnel, d’une intelligence hors pair et d’une connaissance encyclopédique de l’histoire des conférences précédentes sur le climat voulait bien se donner la peine de nous livrer un résumé concis et compréhensible de ce charabia, je lui en serais infiniment reconnaissant et avec moi, j’en suis sûr, quelques millions de personnes.
Si, comme moi, vous commencez à être pris de vertiges après trois ou quatre pages, passez directement à la page 23. Vous y trouverez l’annexe. En réalité, il s’agit du texte de l’accord (nommé Convention) qui a résulté de toutes les discussions qui ont eu court entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015.
Les 17 pages et 29 articles de l’Accord (ou Convention) proprement dit sont une suite de reconnaissances du problème climatique et d’encouragement à prendre toutes sortes de mesures pour, dans le même temps, réduire les causes du réchauffement climatique imputables à l’activité humaine et permettre une adaptation aux conséquences de ce réchauffement.
Le texte ne fait état d’aucune mesure ou méthode concrète pour y parvenir. Il ne prévoit pas non plus de sanctions contre les parties qui ne parviendraient pas à améliorer leur impact négatif sur le niveau de température moyen de la planète.
Comment pouvait-il en être autrement, d’ailleurs ? Quel gouvernement aurait l’honnêteté de faire peser sur lui-même et sur son peuple la menace de sanctions financières en cas de non-respect d’engagements précisément définis et chiffrés ?
Tout ça pour ça ? Toute cette organisation, tous ces déplacements des délégations participantes, tous ces frais de restauration et d’hébergement pour en arriver à ce texte prétendument historique ? Je serais curieux de connaître le coût financier de cette COP 21. Mais j’imagine que ce chiffre ne sera jamais communiqué au grand public.
Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas plus avancés aujourd’hui qu’à la veille de cette 21ème Conférence sur le climat.
Si vous souhaitez vous aider à mieux cerner le fond de cet accord, je vous invite à visiter le site suivant : https://mrmondialisation.org/cop21-accord-ou-flop-historique/#more-84687