Les deux, mon général !, sommes-nous tentés de répondre.
Depuis 2007, la pieuvre géante a étendu très loin ses monstrueuses tentacules, aspirant goulûment tout ce qui ressemble à des plus-values ou des dividendes.
Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa, fils d’un immigré hongrois et d’une mère grecque séfarade, pousse son premier vagissement à Paris, en janvier 1955. Après des études plutôt ternes (il redouble sa sixième), il devient tout de même avocat d’affaires, puis maire de Neuilly.
Le député Sarkozy devient ensuite ministre du budget, porte-parole du gouvernement Balladur, puis ministre de la communication, sous François Miterrand. Avec une belle constance, il épouse la cause chiraquienne et devient successivement ministre de l’intérieur, puis de l’Economie et des Finances de Jean-Pierre Raffarin. Il succède à Alain Juppé à la présidence de l’UMP (2004), avant de renouer avec le ministère de l’Intérieur, cette fois sous la coupe de son ami intime Dominique de Villepin.
Consécration suprême, il succède en 2007 à Jacques Chirac, pour le grand désespoir de la France et des français.
Après un tel parcours, il est clair que notre homme dispose d’un carnet d’adresses bien rempli, et d’un réseau d’influence considérable. Des atouts maîtres pour un assoiffé de pouvoir, d’honneurs et d’argent. Se renforcent alors les mauvaises fréquentations. Certaines des relations dont il va s’entourer ne tarderont pas à défrayer la chronique judiciaire et à faire la Une de nombreux quotidiens.
L’esprit de famille friquée prévalant, le petit Nicolas va d’abord gâter son petit frère Guillaume, président de Malakoff-Médéric, en lui offrant sur plateau 970 000 contrats « mutuelle employeur obligatoire », au titre de la loi Fillon de 2003.
Parmi les 4 frères Sarkozy, Olivier, bien que demi-frère, a le bras très, très, très long, en qualité de co-gestionnaire du groupe Carlyle, dont les principaux actionnaires sont les familles Bush et Ben Laden. Un groupe qui vient de s’offrir une royale plus-value sur le dos de Petroplus, entre autres juteuses spéculations et rachats d’entreprises françaises.
Autre cousin de la bicyclette à Jules, Bernard Tapie va profiter lui aussi de l’intervention présidentielle pour empocher un joli magot de 410 millions d’euros. Les mauvaises fréquentations du petit Nicolas ne s’arrêtent pas là : entre un Brice Hortefeux au casier judiciaire chargé, un Eric Woerth largement impliqué dans l’affaire Bettencourt et celle de l’hippodrome de Compiègne, un Thierry Gaubert, un François Copé, généreux en diable avec ses copains, au détriment du fisc. Gardons nous d’oublier un Patrick Balkany, lui aussi né natif de Neuilly, dont la moralité ne s’encombre pas de fioritures.
Frank Riboud, pdg de Danone et ami du président, s’octroie royalement 3,3 millions d’euros d’options sur titres pour le PDG de Danone, ceci en pleine crise financière…
Ajoutons à cela les relations privilégiées de notre empereur au petit pied avec les plus grosses fortunes du moment : Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Olivier Dassaut, Stéphane Richard, ou bien encore Ziad Takkiedine, le marchand d’armes qui défraye la chronique.
Rien n’est trop beau ni trop cher pour les amis intimes du Président des riches, qui papote avec François Hollande au dîner annuel du CRIF. Ils y sont tous deux venus chercher subsides et voix de la communauté…Ca crée des liens !
D’aucuns verront dans ce papier un pamphlet antisémite. Je les rassure illico : il s’agit au contraire d’une constatation des plus flagrantes évidences, fort soulignées et exploitées par les différents médias, dont Médiapart lui-même. Souhaitons que la communauté juive française ne soit en rien amalgamée avec les agissements de ce microcosme politique que les scrupules n’étouffent pas.