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Billet de blog 26 avril 2014

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L'association Landivisiau doit dire NON à la centrale interpelle Ségolène Royal

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Association “Landivisiau doit dire Non à la centrale”

4 impasse des écureuils

29400 LANDIVISIAU      

Association “Force 5”

Agréée Protection de l’Environnement.

(Agrément préfectoral 28-11-2013)

Kéringar

29630 Plougasnou

Madame Ségolène ROYAL

Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie

Grande Arche

Tour Pascal A et B

92055 Paris La Défense Cedex

Lettre recommandée avec A/R Landivisiau le 23/04/2014

Objet : Projet de centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau (Finistère).

Madame la Ministre,

Votre nomination en qualité de Ministre en charge de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie est pour nous l’occasion de vous solliciter concernant le projet d’implantation d’une centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau confié au consortium Direct Energie/Siemens.

Les associations “Landivisiau doit dire non à la centrale” et “Force 5” ont sollicité vos prédécesseurs, Mme Delphine Batho et M. Philippe Martin à de très nombreuses reprises afin de faire entendre leur opposition à ce projet (cf. nos courriers du 8/02/13 à Mme Batho et du 15/08/13 à M. Martin).

Nous agissons depuis plus de deux ans auprès des autorités de l’Etat et des collectivités locales pour obtenir le retrait de ce projet que nous considérons comme inutile et néfaste.

En cohérence avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement et ceux énoncés au cours du Débat National sur la Transition Energétique, nous estimons qu’un tel projet de centrale va à l’encontre d’une politique qui met en avant la défense de l’écologie et du développement durable.

Comme le soulignent les communiqués récents du GIEC, repris par votre ministère, “la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas être reléguée à un luxe”. Clairement, il est urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et en particulier le CO2 qui,  dans le cadre de ce projet, serait rejeté à hauteur d’un million de tonnes par an.

Par ailleurs, l’approvisionnement en matières premières fossiles pour alimenter ce type de centrale n’est pas sécurisé tant au niveau du volume de gaz nécessaire qu’au niveau de son prix. Et, de fait, la France augmenterait sa dépendance énergétique. A cet égard, nous attirons votre attention sur les problèmes de rentabilité financière des centrales de Toul et Pont sur Sambre (propriétés de Poweo/Verbund), liés à ces paramètres et qui sont aujourd’hui en vente (cf. Est Républicain du 7/02/14).

Pour notre part, nous pensons que l’avenir énergétique de notre pays et de notre région passe par le développement des énergies renouvelables (Eolien Terrestre et off-shore, hydrolien, photovoltaïque, biomasse). Il faut en particulier considérer l’atout majeur de la Bretagne qui représente près de 40% du littoral métropolitain ; elle dispose d’un potentiel unique pour le développement des EMR.

Parallèlement, nous pensons qu’il est primordial de promouvoir les économies d’énergie en particulier par l’isolation des bâtiments publics, dans un premier temps, mais aussi de promouvoir des aides adaptées afin de favoriser l’isolation de l’habitat particulier évitant ainsi le gaspillage dû au chauffage électrique qui est une véritable ineptie.

Dans la période de crise que nous traversons actuellement, la concrétisation de tels choix en faveur du renouvelable sera créatrice d’emplois locaux, non délocalisables et à forte valeur ajoutée qui, en retour nourriront la demande et donc relanceront la machine économique.

Il en va tout autrement de l’aide à fond perdu de l’Etat avec le versement d’une prime de 40 millions d’euros par an à Direct Energie prélevés sur la CSPE, que la centrale produise ou non de l’électricité.

C’est pourquoi notre engagement reste entier et déterminé pour obtenir l’arrêt de ce projet. Nous vous rappelons que nous avons engagé un recours contre l’arrêté ministériel du 30 janvier 2013 auprès du Tribunal Administratif de Rennes.

Par ailleurs, nous exprimons notre mécontentement face au refus du débat public, au rejet de la possibilité de saisine de la CNDP et à la consultation des habitants du territoire.

Pour conclure, nous vous demandons de prendre la décision de renoncer définitivement à ce projet pour les raisons que nous avons évoquées précédemment.

Nous vous remercions pour l’intérêt que vous porterez à ce dossier et émettons le souhait de vous rencontrer personnellement dans les meilleurs délais.

Dans cette attente, veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre considération la plus distinguée.


M. Yves Le Signor pour le conseil collégial “Landivisiau doit dire non à la centrale”  

M. Jean Yves Quemener,  Président de “Force 5”

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