Éteintes, sont les lucioles de ma jeunesse.
Vers luisants virevoltants des nuits douces de Fort-de-France,
Moiteurs saturées de vanille et de bois d’Inde,
Voutes étoilées ouvertes dans une surmultiplication de l’infini.
Ces feux follets agités se sont tus.
Las ! Ils étaient mon imagination
Et belle était la vie
Et demain encore, plus radieux qu’aujourd’hui
Demain, hier et avant-hier la ligne de jonction du ciel et de la mer et vice versa. Aller-retour, tissage éternel d’un temps uni
Le cerceau se crochetait d’un clou à la jante, cliquetis-de-fer-blanc-trois-sésames et s’ouvrait le monde en caverne d’Ali Baba.
Ali Baba, c’était vous, oncles, tantes et parents.
Vos cœurs étaient la grotte de trésors débordants et scintillants,
Diamants purs de vie intense, tourbillon de joie qui nous enveloppaient.
Nuits chaudes d’amour, de sourires et de rires, vous remplissiez, mes chers, ma vie d’immensité, du vide naissait le plein et l’anthurium surgissait du Néant. Nos cœurs battaient, pulsation de Vie, immense, univers infini, Phénix ! issu de la vague du Diamant, et du grondement sourd de la Terre-bouche-de-feu, feu d’artifice mortel baiser de vie.
Nous retenions notre souffle, Georges, Claude, Max, ouvrant nos pensées au monde mouvant, forme Protée qui répondait à nos souhaits.
Possible résumait nos consciences du monde et de nos vies à venir.
Route des Religieuses 12/10/2013