Terzieff le magnifique
« Le théâtre n’est pas ceci ou cela, il est ceci et cela. » Disait-il pour parer les stériles discussions entre un théâtre subventionné prétendument ‘intellectuel, et le secteur privé supposé être ‘divertissant’. Cette ultime déclaration publique, lors de la cérémonie des Molière en avril dernier, nous apparait aujourd’hui comme un testament ; Chez cet homme à la beauté sèche, émaciée et lasse, que la camarde semblait déjà ce soir là avoir repéré.
Pour qui l’avait vu au théâtre, son terrain de jeu privilégié, en ressortait, et pour longtemps, consommé par un bonheur d’exception.
Hors de toutes compromissions, ses choix d’auteurs et de rôles dans l’exigence, pour en tirer, modestie née, le grandiose, pas le flamboyant, le grandiose…
Pour un instant de bonheur, allez chercher ce lien, où, lors d’un ‘apostrophe’ de Bernard Pivot, Terzieff dit un poème en prose de Rainer Maria Rilke.
‘Le théâtre fait homme ‘ titrait cette semaine un quotidien’.
Et puis cette voix….Cette voix…
Yvonnick Crahé Escoublac - Billets d’humeur 2009 /2012…