Je reproduis ici un texte de Jean-Luc Anglès qui explique très bien les enjeux de cette nouvelle affaire disciplinaire.
Aujourd’hui c’est au tour du Pr. BELPOMME, l’un des rares chercheurs français qui, travaillant en lien direct avec l’OMS, se voit placé sur le banc des accusés parce qu’il affirme avoir trouvé, et ce, au grand dam du consortium EDF/ENEDIS et de certains politiques, les critères permettant de diagnostiquer le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (affection qui a été décrite par un allergologue
américain il y a déjà 25 ans, qui est reconnue par l’OMS depuis 1999 ainsi que dans de nombreux pays, mais qui à ce jour est encore beaucoup trop ignorée, voire niée en France, et pour cause….).
A y regarder de plus près, pourquoi aujourd’hui, le conseil de l’Ordre National de la Santé, alerté par le Directeur du Service d’Étude Médicale d’EDF attaque-t-il le Pr. BELPOMME ? Parce qu’à l’issue des examens pratiqués, s’il s’avère que le patient est EHS, il lui est délivré un certificat médical, certificat médical qui va permettre à ce malade d’ester en justice pour refuser la pose (ou demander le retrait) des compteurs communicants LINKY, GAZPAR et AQUARIUS…. Comme cela a déjà été le cas :
- devant le TGI de Grenoble qui a rendu le 17.11.2016 une ordonnance en référé, demandant le retrait d’un compteur d’eau communicant et l’interdiction d’installer un quelconque compteur de ce type dans le logement d’une plaignante EHS,
- devant le même tribunal, qui a rendu le 20.09.2017 une ordonnance interdisant la pose d’un LINKY dans la maison de propriétaires qui ont un fils EHS selon avis médical.
- ……et ce n’est qu’un début….
En effet si de plus en plus d’EHS avérés peuvent présenter des certificats médicaux, comme ceux délivrés par le Pr. BELPOMME, attestant qu’ils sont victimes d’intolérance aux champs électromagnétiques, et qu’ils peuvent de ce fait ester en justice et refuser (ou faire retirer) les compteurs communicants, ces démarches judiciaires venant s’ajouter au mouvement national de contestation de rejet qui ne cesse de
s’amplifier (plus de 800 collectifs anti LINKY et à ce jour 454 communes qui en refusent le déploiement), ENEDIS peut s’attendre à devoir faire face à une déferlante judiciaire à son endroit. Et alors, adieu aux enjeux colossaux et aux rentrées financières tant espérées….
Aussi, afin d’essayer de parer à pareilles éventualités EDF/ENEDIS :
- après avoir tenté la désinformation flagrante,
- après avoir détourné les Directives Européennes et les lois françaises à leur avantage,
- après avoir pratiqué un "enfumage" de première,
- après avoir voulu nous faire croire que le LINKY est obligatoire,
- que des sanctions seraient prises en cas de refus,
- que ce type de compteur est imposé par l’Europe,
- que LINKY va nous faire faire des économies,
- qu’il est sans danger,
- qu’il est écologique, etc…..
ce qui est FAUX !
et fidèle à une politique de FUITE en AVANT, EDF/ENEDIS tente une nouvelle tactique dans l’espoir de faire faiblir la fronde et nous faire accepter son dictat.
C’est celle d’attaquer ceux dont les actions ou les connaissances et la notoriété les gênent le plus : St. LHOMME pour son combat environnemental et aujourd’hui le Pr. BELPOMME pour sa découverte des critères permettant le diagnostic du CICEM, la reconnaissance des EHS et la délivrance de certificats médicaux reconnaissant cette grave et émergente pathologie.
Aujourd’hui, EDF/ENEDIS voyant que son rapport de force avec ses usagers/clients tourne à son désavantage et qu’il est de plus en plus discrédité, tente une contre attaque…… judiciaire celle-là.
Mais dans ce domaine là, ayant lui-même agi en "chevalier de l’industrie" pour déployer le LINKY et si des expertises sont lancées, EDF/ENEDIS pourrait s’attendre à un sérieux retournement de bâton….
A suivre…..
Je reproduis ci dessous l'article du "Généraliste" pour les faits:
Le Pr Dominique Belpomme, cancérologue parisien, qui se bat pour la reconnaissance de l’électrohypersensibilité (EHS) en tant que pathologie, est visé par une procédure disciplinaire de l’Ordre des médecins.
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a déposé une plainte contre le praticien devant la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France pour deux motifs liés à ses activités de diagnostic de l’électrohypersensibilité. L'information révélée par l'Agence de presse médicale (APM) a été confirmée par l'Odre au Généraliste.
L’ancien chef de l’unité d’oncologie médicale à l’hôpital Boucicaut et fondateur et président de l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC), affirmait dans une étude avoir trouvé les critères permettant de diagnostiquer ce syndrome, qui n’est pas reconnu comme tel par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).
Lors d’une consultation hebdomadaire à la clinique Alleray-Labrouste à Paris, le praticien délivre des certificats médicaux attestant d’un « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (Sicem) ». Le directeur du service des études médicales d’EDF a alerté l’Ordre, car de nombreux clients présentaient des certificats du Pr Belpomme pour contester l’installation du nouveau compteur Linky. Ces certificats étaient établis selon le même modèle, les mêmes termes, seuls les noms changeaient. Le CNOM reproche donc au Pr Belpomme une « absence d’individualisation du diagnostic et de prise en compte de la personnalité de chaque patient ».
Un examen diagnostic à 250 euros
L’autre motif de la plainte porte sur l’un des examens de diagnostic effectué par le Pr Belpomme : « l’encéphaloscan ». Cet examen par ultrasons, utilisé justement pour repérer une électrosensibilité, n’a jamais fait l’objet d’une publication dans la littérature scientifique et ne fait pas partie de la nomenclature. Il est reproché au Pr Belpomme d'avoir adressé ses patients auprès du seul cabinet d’imagerie parisienne réalisant cet examen, facturé 250 euros, non remboursé, précise l'APM. C’est la Direction générale de la santé, qui aurait alerté l’Ordre sur ce point. Cette fois-ci la plainte porte sur les dispositions du code de déontologie qui impose au médecin d’« élaborer son diagnostic avec soin, et de donner au patient des soins consciencieux et fondés sur les données acquises de la science, en s’interdisant tout recours à un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé »