J'ai déjà présenté ici des artistes hawaiiens, Taimane et Kimié Miner. Hawaiiennes, donc. La seconde est une éminente représentante du "hawaiian reggae", qui, s'il n'était au départ que du reggae joué par des musiciens d'Hawaii, est aujourd'hui un genre en lui-même, adopté aussi par des musiciens non Hawaiiens. Au cours de cette semaine, qui présentera des représentants de cette musique, j'essaierai de vous en dire plus sur l'histoire particulière du reggae dans l'archipel hawaiien, un phénomène sur lequel on a écrit de longs articles fort savants. En fait, j'aurais pu y consacrer plus d'une semaine, tant il y a d'artistes. Mais on pourra toujours y revenir, si l'idée et la musique vous plaisent.
Aujourd'hui, c'est Irie Love, qui est, comme Kimié Miner, née à Kailua. Irie Love, dont c'est le véritable nom, a, elle, à la différence d'autres artistes hawaiiens, des origines jamaïcaines, entre autres. Elle se destinait au basket professionnel, mais une blessure au genou l'oblige à abandonner, et elle se tourne vers la musique. Elle a été choriste de Pink, Chaka Khan, a vécu en Jamaïque pour lancer sa carrière de chanteuse soliste de reggae, y a participé, avec succès, à des concours de chant, puis a signé avec le groupe Morgan Heritage et est partie en tournée avec lui, assurant la première partie des concerts. Elle a publié plusieurs albums et participé à des compilations.