Bon, ça fait déjà plusieurs jours que j'ai préparé ce billet, et que j'oublie de le poster. Il semble, bien que je sois décidé à relancer ce blog, que je ne sois pas encore tout à fait prêt. Donc, aux égarés qui passent par ici, et qui seraient tentés d'y revenir, la musique du jour va bien revenir, mais ne sera probablement pas quotidienne. On verra.
Arooj Aftab est née à Riyad, Arabie Saoudite, en 1985, de parents pakistanais expatriés. En 1995, la famille regagne Lahore, d'où elle est originaire. Arooj Aftab apprend la guitare en autodidacte, et développe son style de chant en écoutant Billie Holiday, Mariah Carey, la grande Begum Akhtar, chanteuse indienne reine du ghazal et d'autres styles classiques indiens, et Hariprasad Chaurasia, un des grands maîtres de la musique classique indienne. À une époque où l'accès aux plateformes Internet était difficile, et la scène musicale indépendante peu structurée et même quasi inexistante au Pakistan, elle sera une des premiers artistes à utiliser Internet, avec des prestations virales qui ont carrément lancé la scène indépendante sur orbite dans son pays. À dix-neuf ans, elle part aux USA, décroche un diplôme en production musicale, ingénierie du son et composition de jazz au Berklee College of Music, puis s'établit à New York en 2010. Elle a publié trois albums, et décrit sa musique, mêlant influences du jazz, qawwalî, ghazal et bien d'autres, comme étant "néo-soufie".
Petit bonus : elle a mis en musique un poème de Djalâl ad-Dîn Rûmî, sur un rythme reggae !
