Au nom de la Loi : nous déclarons illégitimes leurs lois de hors la loi!

Au Nom de la Loi : nous déclarons illégitimes leurs lois de « Hors la loi » !
Il est temps que les hommes de cette terre arrêtent de déléguer leurs responsabilités aux « grands de ce monde ». C'est une position infantile qui nous coûte très cher. Qui coûte la vie et l'âme que nous sommes en train de perdre sous la gouvernance de ce <Docteur Jekyll et Mr Hyde> qui le mène à sa perte. Souvenez vous de cette figure diabolique qui se présentait comme le soignant de maux qu'il avait lui-même engendrés … pour son plus grand profit ! Faisant ainsi coup double N’est-ce pas dans la façon de poser les problèmes que se trouve en germe leurs solutions ? Aujourd’hui, il apparaît à l’évidence que « les droits de l’homme » inscrits au programme de la déclaration universelle, en 1948, ne sont que des vœux pieux … dès lors qu’aux fondations de cette déclaration ne s’y trouvent pas gravés, dans le marbre, les Interdits fondateurs. Pour être franche, je n’ai jamais compris, comment cela se faisait, qu’après le meurtre industrialisé à grande échelle que fut la Shoa, les hommes et les femmes qui ont rédigés cette déclaration, n’aient inscrits en tout premier lieu ces < Interdits> que l’on disait autrefois « fondateurs des sociétés humaines ». Interdit du meurtre. Interdit de l'inceste. « Inceste » signifie « qui n'a pas intégré la limite « … et qui, donc, par voie de conséquence, considère l’Autre (et le monde) comme un objet de possession, de cannibalisation, de vampirisation, de sadisation etc.. Car c’est seulement sur ce socle, ce roc dur de la réalité, ce signifiant de la Loi qui ne se discute pas, que peut se construire la cité humaine.
Sans ces gardes fous que sont les Interdits ( … fondateurs!) c’est la toute puissance du fantasme illimité qui fait la Loi. La folle du logis. L’araignée au plafond du cerveau de ceux qui s’enivrent de leur omnipotence. Certes, l'homme, qu'il soit de gauche ou de droite, reste fixé dans une position infantile … qui voit rouge dès que l'on prononce le mot « interdit ». « Il est interdit d’interdire », le slogan adolescent de mai 68 n’a pas fini de faire ses ravages. On peut même dire que l’ultra libéralisme l’a fait sien, en érigeant en Loi sa sacro sainte « dérèglementation » du Marché. Mais avant cela, il y eût un premier détournement de fond qui désarrima l’homme de sa responsabilité de « citoyen » pour en faire le « consommateur » d’un monde qui n’était plus désormais qu’à consommer. Comme une pomme à croquer jusqu’au trognon, au risque de ne laisser que les pépins à la descendance ! Là s’ouvrait le gouffre d’une (soit disant) économie fabriquée par des dévorants. Mal barrée sur cette voie l’humanité ne pouvait aller que de Charybde en Scylla (c’est déjà tout écrit dans l’Odyssée d’Homère !)
Il est urgent de changer non pas de refrain, mais de chanson. Il s’agit de faire l’inventaire de tous les droits que l’homme (dit moderne) s’est donné. Sans limite ! Qui fait que nous sommes menés aujourd’hui par des « trafiquants de la vie ». Le refrain de cette chanson là, serait de dire "Non ! Nous n'avons pas le droit ! C’est défendu!". Entendez combien le « c'est défendu » … défend la vie! Bien mieux que cette façon de revendiquer des droits à je ne sais quelle instance qui aurait le pouvoir de nous les reconnaître ou pas. On pourrait alors dénoncer <Au NOM de la Loi ! > … ces « Lois hors la Loi » (mafieuses) que fabriquent les hommes dans ce monde qui se dit moderne. Roberto Saviano, ce jeune napolitain de 27 ans à peine lorsque sortit son livre <Gomorra> sur la criminalité organisée des réseaux mafieux dans la région de Naples et de la Campanie, a mis en évidence le fait que le Système fonctionnait sur le même modèle que l’ultralibéralisme radical.
Il est donc question de convoquer la Loi. Celle qui préside à la Vie (matérielle et psychique) ». Cette Loi qui nous transcende. Nous ne sommes pas les fabricants de la Vie! En déplaise à ces savants fous qui pratiquent une Science à la Frankenstein. Nous pourrions alors « Au nom de la Loi ! » demander leur mise en état d’arrestation. Déclarer « illégitimes » les décisions prises par ces marchands de mort, trafiquants du noyau de la vie, qui font main basse sur ce trésor là. Le tuant dans l’œuf (Monsanto etc..) pour nous fabriquer de la « fausse vie » et nous mettre en suspension à cette source maléfique de leur fabrication, dont nous sommes dépendants comme des pantins entre leurs mains. Après la « vache folle » qui était en vérité la fabrication de « l’homme fou », nous voici rattrapés par cet « homme fou » que nous devenons. Imprégnés que nous sommes, de tous nos pores, du poison que ce système mortifère distille jusques dans l’âme. L’impunité enhardit le coupable. Il faut faire vite.
Jadis, il y eut de grands procès faits à des « empoisonneuses » qui usaient de l’arsenic pour éliminer certains de leurs proches. Aujourd’hui « l’Empoisonneuse » officie en toute légitimité, distillant son poison dans tous les domaines de la vie. Il s’agit donc d’ouvrir le procès à la plus grande Empoisonneuse de tous les temps.
Il nous faut sortir de la confusion qu’entretient (en toute inconscience) la revendication des « droits de l’homme » … dès lors que l’homme dit moderne s'est donné tous les droits. Jusqu’à s’en prendre au noyau même de la vie dont il n’a cherché à déchiffrer le code (génétique) que pour en faire sauter le coffre fort. Tout le reste étant à l’avenant : il s’est permis de truquer la donne. De transgresser la limite entre les espèces. Embarquant l’humanité toute entière dans un jeu de tricheur. Il s’est alors donné le droit de mentir, pour couvrir l’innommable. De nous manipuler pour nous séduire. De jouer aux apprentis sorciers avec la matière, en se fichant des conséquences de ses fabrications mortifères. Je ne crois pas vraiment aux pétitions au point où nous en sommes. Je les signe quand même car toutes les initiatives de résistances sont bonnes à prendre. En réalité, je pense qu’il y a urgence à nous mobiliser dans un mouvement citoyen qui travaille sur ce thème de l’Interdit. Pour le remettre au centre du propos comme une butée du réel. Boussole enfin retrouvée qui nous permettrait de regrouper nos forces dans la même direction. En vue de mener le seul combat qui puisse endiguer la catastrophe engendrée par l’action diabolique de ce qu’ils ont appelés « la Main invisible du Marché ». Marché qui n’aura été qu’un « pacte à la diable » auquel on ne pouvait souscrire sans en perdre l’âme. Nous pourrons alors travailler à élargir le concept de <Crime contre l'humanité >. Qui aujourd’hui a pris la dimension d’un <Crime contre la Vie>. Contre le Vivant, qu’ils s’acharnent à démanteler … dès lors qu’ils n’en sont pas les fabricants. Ce qui ressort de l’attaque envieuse dans ce qu’elle a de plus destructeur. Car aujourd’hui c’est de cela dont il est question. Zoé Bernache
PS : Au passage nous disons toute notre gratitude à des associations comme « Kokopelli », ainsi qu’à « Sortir du nucléaire », ou encore à la « La gazette des Jardins » (dont le numéro hors série « Quinze ans de colère verte » est passionnant) qui font un travail remarquable d’information et de résistance, et ont vitalement besoin de nos engagements citoyens. Mais il y a aussi tout le travail fait sous des formes différentes (ouvrages, films, pièces de théâtre, documentaires etc..) pour nous permettre de nous rendre à cette réalité. Ce travail là est fait : merci à ceux qui l’ont fait ! Il constitue d’ores et déjà des dossiers irréfutables au procès que nous voulons instruire. Encore faut-il que nous en prenions connaissance. Nous donnons ici quelques titres parmi tant d’autres …
« La guerre au vivant, OGM Mystification scientifique » d’un collectif présidé par Jean Pierre Berlan. Chez Agone
« Exterminez toutes ces brutes » de Steve Lindqvist aux Arènes
« Silence on intoxique » d’André Aschieri, à La découverte
« Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits » de Christian Salmon à la découverte
« Punir les pauvres » de Loïc Wacquant chez Agone
« La stratégie du choc » de Naomi Klein
« Divertir pour dominer : la culture de masse contre les peuples » éditions L’échappée
« Gomorra - Dans l’empire de la Camorra » de Roberto Saviano Chez Gallimard
« Le triomphe de la cupidité » de Joseph Stiglitz -Prix Nobel d’économie – LLL les liens qui libèrent
« Le testament des glaces » d’Emmanuel Hussenet - aux éditions Transboreal
« Le crime de Tchernobyl . Le goulag nucléaire » de Wladimir Tchertkoff chez Actes Sud
« La centrale » d’Élisabeth Filhol à POL
Concernant le nucléaire il faut prendre connaissance des documentaires de Alain de Halleux « Nucléaire RAS rien à signaler » qui donne la parole aux intérimaires des centrales, que l’on surnomme « les invisibles ». Ainsi que « Tchernobyl forever » qui a été diffusé récemment sur Arte.
« STOP » de Laurent de Bartillat et Simon Retallack au Seuil qui fait l’état des lieux de la planète. Témoignant de la dilapidation de ses ressources en à peine un siècle, et de la dégradation catastrophique de son état de santé.
« Sens dessus dessous : l’école du monde à l’envers » (Une merveille …) d’Edouardo Galeano, chez Homnisphères Collection Imaginaires Politiques
Et pour ceux qui aiment les bandes dessinées : <Garduno en temps de paix> de Philippe Squarzoni qui raconte la mondialisation (que pour ma part j’appelle la « crocodilisation » du monde). « La guerre des OGM » chez Delcourt par le Galli et Mike.