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Billet de blog 31 janvier 2013

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Lettre au Président et aux responsables parlementaires du vote des Lois, concernant la revendication du "mariage pour tous"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Lettre ouverte à notre Président de la République, François Hollande, et aux responsables parlementaires du vote des Lois, concernant la revendication du « mariage pour tous ».
Nous venons par cette lettre vous demander de différer une telle décision. Si vous la preniez maintenant, elle ne serait que le fait d’une pression d’associations regroupées sous le terme LGBT (lesbiennes gays, bi et trans) et orchestrée par les médias, de telle sorte que les vrais enjeux ne puissent être pensés, pas plus que leurs conséquences. Néanmoins nous avons pris le temps de lire et d’écouter, pour comprendre les arguments sur lesquels se fondait cette revendication. Le slogan du « mariage pour tous » en mettant « tout dans le même sac » semait la confusion dans les esprits et noyait le poisson concernant son but ultime. De même que cette façon de culpabiliser tout opposant en le traitant « d’homophobe » jouait, là encore, de la confusion, en mettant « tous dans le même sac » les curés, les psy, les réac, les conservateurs etc. Il y a longtemps que l’on n’avait pas vu et entendu dans des médias de gauche (ceux auxquels nous sommes abonnés) autant de fanatisme aveugle pour défendre une cause qu’ils estiment révolutionnaire. Nous citons là un petit échantillon du genre, sous la plume d’Antoine Perraud dans Médiapart, « En notre époque de basses eaux idéologiques, les tenants du mouvement se heurtent à un parti de l’ordre prudent et camouflé, comme en témoigne le discours d’un clergé reconstitué : des prêtres, des imams, des rabbins et des psychanalystes. »

 C’est cette confusion qui nous a frappée, comme un enfumage général. Les journalistes ignorent-ils que les découvertes de la psychanalyse concernant « les lois de la vie psychique » (donc les Lois qui président à la construction de nos identités) n’ont plus besoin d’être prouvées. La publicité, la propagande politique, les médias, utilisent tous les jours, dans le but d’exercer leur emprise sur les psychés,  ce qui avait été découvert dans le cadre du soin (par la clinique psychanalytique) … pour libérer les patients de ces emprises inconscientes. Concernant la religion, cette façon d’en faire un mauvais objet au moment même où c’est « le veau d’or » qui est adoré … a quelque chose d’obscène. Ce qui est sûr, c’est qu’il a fallu tirer sur les ficelles affectives les plus archaïques, pour faire taire ce que la majorité pense silencieusement. Combien de personnes pensent tout bas ce qu’elles ne peuvent dire tout haut sans être traité « d’homophobe, de réacs, de conservateurs etc... ». Ce fonctionnement s’inscrit dans « La fabrique du consentement » décrite par Chomsky. Or voici que, pour cette cause, ce sont les médias de « gauche » qui auront usé de ces procédés là.

En vous écrivant cette lettre nous nous faisons porte voix de ces « sans voix ». Travaillant à nous sortir de ce « confusionnel » qui embrouille. Dresse les gens les uns contre les autres. Pour y voir clair, remettons les choses à leur place. Au début il y avait le Pacs ((Pacte civil de solidarité). Il offrait aux couples homos le cadre légal d’une reconnaissance, leur permettant de partager ou de se transmettre entre eux, lors d’une séparation, ou d’un décès, la communauté des biens qu’ils avaient fondée ensemble. Ce cadre légal pouvait être amélioré. Peut-être même du coté de l’adoption (qui est à séparer de la « procréation »). Mais cela n’était pas suffisant. Ces associations d’homosexuels revendiquaient le droit à transmettre la vie, comme les hétéros. Autant dire à transgresser les limites que leur imposait leur propre choix d’objet. Et donc à transgresser les Lois même de la vie. Un homme et un homme ou une femme et une femme ne peuvent pas faire de bébés. C’est dans l’ordre des choses. Dans ce fourre-tout qu’est la revendication du « mariage pour tous » le véritable enjeu était d’avoir «  droit » à faire des bébés. Coûte que coûte. Même si ces bébés non conçus dans les amours (hétéro) sexués qui nous fondent, étaient condamnés à n’être que des « produits de synthèse » de la Science à Frankenstein (« science sans conscience… etc »). Des bébés sans fondement, sans filiation autre que celle, fantasmatique, à des adultes tout puissants. Bien mal placés pour tenir cette fonction parentale qui est d’initier l’enfant aux limites que nous impose notre « destin sexué de mortel. »

Si cette loi du « Mariage pour tous » passait, vous n’aurez fait qu’ériger en Loi les transgressions qui découlent de ces revendications toutes puissantes de certains. Les pratiques sexuelles dont il est ici question, ne sont que « les exceptions qui confirment la règle » concernant les fondations hétéro de la Vie (biologique et psychique). Vous envisageriez donc, de faire en sorte que ce soient ces exceptions qui fassent la Loi ? Les problématiques du privé qui régissent « le bien commun de l’humanité » ? Autrement dit, ce qui fonde la transmission de la Vie. Fragile, certes ! Dès lors que dans l’espèce humaine la vie n’est pas qu’une affaire de biologie, mais d’articulation hétéro entre le corps et la psyché. La chair et l’esprit. Le masculin et le féminin. L’ancestral d’où nous venons et la descendance qui en hérite. L’on sait combien les coups d’état de « la dérèglementation intérieure » des individus, aujourd’hui érigée en Loi commune, peut faire basculer le monde dans la barbarie. La fabrique à « bébés synthétiques » … n’est autre que la fabrique d’une bombe H. La bombe humaine.

Si vous décidez d’aller plus avant sur cette voie, sachez que la suite de l’histoire est déjà écrite par ces clairvoyants qu’auront été Aldous Huxley, Mary Shelley, Orwell (parmi tant d’autres !)  À ceux qui, pour toute argument de légitimité, vous diront « que nous avons du retard » sur d’autres pays qui pratiquent déjà ces monstruosités (greffer des sexes d’homme sur le corps de femmes qui ne veulent pas du leur, ou des utérus dans le ventre des hommes) répondez que nous ne sommes pas pressé d’arriver dans « le Meilleur des mondes » qu’ils sont en train de nous fabriquer. Tel qu’il a été « vu à l’avance » par ces clairvoyants qu’auront été : Aldous Huxley qui en témoigne dans son livre intitulé « le Meilleur des mondes » ; Mary Shelley avec son « Frankenstein » qui met en scène la douleur folle de cette créature qui n’est que le pur produit de la toute puissance d’un savant fou. Ce dernier, faute d’accepter la limite que lui imposait la mort de sa mère, la transgresse, en s’acharnant à redonner vie à un cadavre, faisant comme si la vie d’un être humain n’était que de la pure matière biologique; Orwell, prédisant l’impact qu’aura « l’innommable » de nos fabrications sur le langage, désormais interdit et supplanté par une « novlangue ». « Novlangue » ajustée à une « néoréalité » fabriquée par un « néolibéralisme » qui aura construit sa notion de liberté sur le démantèlement de toutes les limites. Donc de tout ce qui nous tient ensemble et qui fait que l’on peut se reconnaître entre pareils. Soumis à cette même Loi (inhérente à notre « destin sexué de mortels ») qui est d’avoir à intégrer nos limites. Ce qui, sur le plan psychique, renvoie à « la castration » des fantasmes tout puissants. C’est cette « égalité là » entre pareils, soumis également à cette même Loi des limites, que la loi des hommes doit garantir. La reconnaissance devient alors possible de l’Autre, dans son altérité. Comme étant, non pas un danger, mais le partenaire indispensable à ma propre fécondité (tant corporelle que psychique).

Nous sommes déjà dans cette novlangue, avec des sigles comme PMA ou GPA qui, comme tous les sigles, n’ont d’autre fonction que de nous mettre hors du sens des mots (cf <La barbarie ordinaire> de Jean Clair) Hors jeu en quelque sorte. Comme si le propos était celui de techniciens spécialistes, plus compétents en la matière que le commun des mortels que nous sommes. PMA renvoie à la « Procréation Médicalement Assistée ». GPA à la « Gestation Pour Autrui ». Pas un de ces deux mots ne correspond à la réalité. Concernant la revendication des homosexuel(le)s (qui ne font qu’emboiter le pas des hétéros sur cette voie transgressive de la science à Frankenstein) … il ne s’agit aucunement de « procréation médicalement assistée ». Mais de la fabrication pure et simple de bébés que leur orientation sexuelle rend, en réalité, impossible à concevoir. Quand à la GPA  … il y a tromperie sur la marchandise. Parler de « gestation pour autrui » alors qu’il n’est question que de « location d’utérus»  dit l’énormité monstrueuse du mensonge. Il n’a été possible que parce que l’on s’est donné le droit de désarticuler le portage charnel … du portage psychique. Cette enveloppe qui, durant le temps de la gestation, se tisse des rêveries autour de l’enfant attendu, et, ce faisant, construit « le contenant psychique » dont il aura besoin pour être pe(a)nsé. Lorsqu’après avoir perdu ses enveloppes fœtales et son placenta avec lequel il faisait l’œuf, il sera au monde, nu comme un vers. Appelant cette présence maternelle qui articule le charnel et le psychique pour le penser. Elle se fait alors conteuse, telle Shéhérazade, éclairant ainsi la nuit noire de son monde intérieur, tout en calmant les angoisses engendrées par la violence de ce qui s’y passe. Afin qu’il n’ait plus peur de la Vie en lui et puisse se reconnaître là dedans. Ce processus est aux fondations de la construction de notre identité.

En voyant la place que les médias ont donné aux revendications de ces associations d’homosexuel(le)s … dans ce moment de « krash » financier, avec le chômage à la clef, et dont la jeunesse est la première à payer la facture, on a un sentiment d’imposture.  Il y a quelque chose qui sonne faux ! Quoi … les associations d’homosexuel(l)es (bi trans etc..) revendiquent le droit de faire les bébés (que leur orientation sexuelle en réalité ne leur permet pas) … dans ce moment où la jeunesse est si maltraitée, qui hérite des dettes de jeu fabriquées par une économie de casino qui joue son patrimoine à la roulette. Dans ce moment où la moitié de la jeunesse grecque est au chômage, condamnée à l’exil, pour être utilisée ailleurs, comme main d’œuvre de ce même système qui poignarde son pays … Dans ce moment où les enfants du Pirée sont chassé de chez eux par les chinois qui ont racheté leurs terres. (Selon « la stratégie du choc » qui est celle du capitalisme, que Naomie Klein avait démasquée dans son livre du même nom). Dans ce moment où la jeunesse diplômée de Lisbonne qui devrait être la relève de son pays, le dynamisant de son énergie, doit, elle aussi, s’exiler, tandis que l’autre, moins fortunée, s’enlise dans le chômage. Dans ce moment où nos enfants sont (à l’unanimité des études faites à leur sujet) dans des états d’instabilité, d’hyperexcitation (qui font signe de l’angoisse qui les habite), et où le non désir d’apprendre (sorte de retrait autistique) devient de plus en plus fréquent auquel se heurtent les enseignants. Dans ce moment où l’on réalise (à peine) les effets ravageurs de cette colonisation des cerveaux via tous ces objets électroniques qui donnent l’illusion d’être en lien avec les autres. Dans ce moment où l’on fait le constat de l’usage (banalisé) de la drogue chez les jeunes, qui n’est qu’une façon de ne plus sentir où l’on a mal. Dans ce moment où l’on apprend que la moyenne d’âge des comas éthyliques de nos ados, qui ne savent plus faire la fête ensemble autrement qu’avec des stupéfiants, … est de 13 ans. Dans ce moment où les enfants sont instrumentalisés dans les publicités pour donner au consommateur une illusion de fraicheur du produit qu’ils représentent. Dans ce moment où des projets Européens concernant la scolarisation de la jeunesse, programment sans état d’âme un formatage de petits soldats du néolibéralisme … Dans ce moment où la raréfaction des ressources en se conjuguant à la surpopulation, promet des guerres sanglantes  etc …
Quoi ! dans ce moment là, vous allez voter une loi qui autoriserait les homosexuels à transgresser les limites que leur imposent leurs propres choix sexuels … en faisant fabriquer les bébés qu’ils ne peuvent, en réalité, concevoir !Avez vous donc vraiment perdu la tête ! Vous tenez à la fabriquer cette bombe H (humaine) ? Ne dit-on pas que le diable règne sur les chaos ? « Diviser pour régner » serait votre façon de gouverner ? Nous pensons seulement que vous ne réalisez pas les conséquences irréversibles d’un tel passage à l’acte. Peu importe que cela se fasse ailleurs (puisque tel est l’argument) beaucoup de barbaries se sont faites ici et ailleurs, est-ce une raison pour les valider en les autorisant dans son propre pays.

Ceux qui votent les Lois ont pour responsabilité de veiller à ce qu’elles s’adossent aux Lois de la vie. C’est donc des STOP qui doivent être mis en place. Et non des passe droit pour aller plus avant dans ce gouffre où nous sommes déjà. Nous savons tous que les Lois des hommes, celles qu’ils fabriquent, peuvent être Hors des Lois de la vie. Nous savons tous à quel point cela peut mettre en danger l’humanité. Seules les lois qui s’adossent aux Lois de la vie sont des repères dans lesquels les hommes peuvent se reconnaître « égaux ».  L’usage des mots « égalité »  et « droit », tels qu’ils ont été instrumentalisés pour la cause confusionnelle du « mariage pour tous » … est erroné. Certains ont parlé de « discrimination » là où il n’est question que de reconnaître cette donne de « la différence des sexes » … et ce qu’elle implique. D’autres, brandissant le drapeau d’une (fausse) lutte des classes, dénonçaient une « hiérarchisation » des pratiques sexuelles. Comme s’il y avait une lutte des classes entre les organes du corps qui tiennent des fonctions différentes. Ceux « sexuels » revendiquant une noblesse au mépris de ceux qui ont des fonctions d’excrétion, comme l’anus. Nous sommes en plein délire ! Faut-il aller plus avant dans la crudité des choses, pour finir par reconnaître que cette imprégnation du sexe, omniprésente dans ce monde sans limites, nous rend fou. Détraque le langage. En donnant en pâture ce qui est de l’ordre de l’intime, il fait fonctionner des jouissances perverses de voyeuristes et d’exhibitionnistes qui sont à en perdre l’âme. Ce que nous avons pourtant de plus sacré, et qui tient à la liaison entre nos intimités partagées dans l’amour. Qui ne regarde personne d’autre que ceux qui s’aiment ainsi. Sauf bien sûr, dans le cas de figure de l’inceste qui appelle l’intervention de la Loi.
Le mot « inceste » signifie « qui n’a pas intégré la castration ». Donc la limite. Et donc la Loi. L’imprégnation ambiante est incestueuse. C’est la limite entre le privé et le public qui est en cause. Ce n’est pas l’homosexualité. Les êtres ont le droit de s’aimer à leur façon. Ce qui se passe dans l’intimité de chacun ne nous regarde pas, sauf s’il nous en fait la confidence. C’est cette instrumentalisation d’une soit disant « homophobie », montée en épingle, que nous dénonçons. Car aujourd’hui la maltraitance est de partout. Il y a une façon de mettre en avant une cause qui a pour fonction d’occulter toutes les autres. La place démesurée qu’on lui donne démontre son illégitimité

Il fallait une théorie pour donner un semblant de légitimité à ces revendications : ce sera la <théorie du genre>. Qui n’a pas entendu parler de la « théorie du genre », au moins sous la forme de ce slogan qu’on nous aura mis en boucle depuis plus d’un an, qui dit « mon sexe n’est pas mon genre… ». Qui de nous n’aura pas été traversé par l’évidence que chacun a ses problèmes. Et que tout un chacun pourrait dire « ce qui n’est pas son genre ». On pourrait lancer un slogan qui dirait « mon époque n’est pas mon genre ! ».  Il y aurait toutes les petites et grandes déclinaisons : comme le fait d’avoir un nez trop grand, une poitrine plate, un pénis trop petit, des parents qui marquent mal, un grand père en prison, une mère qui ne sait pas parler sans crier… un père décédé qui a laissé l’enfant orphelin etc… Et on va où comme ça, à prendre pour argent comptant, un argument aussi « confusionnel » que la notion de « genre » pour fabriquer une Loi? Au nom de « l’égalité des droits »  va-t-on demander à la science à la Frankenstein, d’aller prélever l’ADN sur le cadavre du mort pour que l’enfant ait son papa à lui, comme les autres ? Dans cette revendication de « l’égalité des droits » pour les homosexuel(les) (bi, trans etc…) le premier droit est celui d’avoir ses problèmes, comme tout un chacun. Sans pour autant qu’ils soient « psychiatrisés ». Que n’a-t-on entendu à ce propos ? Le procès fait aux opposants aura usé de toutes les caricatures ! Georges Devereux (un autre clairvoyant) qui a laissé une œuvre importante, en tant qu’ethnologue et psychanalyste, écrit dans < Femme et mythe> (page 10) : « Ces monstrueuses aberrations de l’égalitarisme procrustéen découlent de la survalorisation du « droit » qui se substitue à la justice. Or contrairement au droit, la justice ne gauchit pas le réel et tient compte de la capacité et des besoins de chaque être. Le beau principe de « chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » reste inopérant, la pratique ayant pris un tournant juridique, le droit a étranglé la justice. Or le droit est par nature univoque, alors que la justice tient compte de la diversité des créatures. Le droit exige que l’on attelle chien et cheval à la charrue, le droit envoie les opposants au goulag … » Quel sens a le mot « droit » à une époque où l’homme s’est donné « tous les droits » jusqu’à calculer la dose de poison quotidien que l’on peut donner aux populations sans qu’elles en crèvent sur le champ (cf le documentaire de Marie Monique Robin « Notre poison quotidien ». Le reste étant à l’avenant !

L’imposture d’une théorie lorsqu’elle est érigée en Loi. Nous avons donc, là encore, travaillé à prendre connaissance de ce qu’il en était de cette « théorie du genre ». Sans avoir les moyens ici de l’exposer (ce que Brice Couturier fait très bien dans une interview radiophonique avec Nancy Huston) … nous pouvons dire qu’elle s’inscrit dans la dérèglementation érigée en Loi par l’ultralibéralisme. Qui travaille à désarticuler ce qui tient ensemble et fait sens ainsi. Le slogan qui dit « mon sexe n’est pas mon genre » donne à entendre les identifications fantasmatiques (et donc narcissiques) sur lesquelles reposent l’homosexualité. Tout en nous interdisant de l’entendre ! Dès lors que l’on est dans une entreprise de « normalisation » qui passe par « la dédifférenciation » sur un sujet qui renvoie précisément à la « différence des sexes » ! Lorsque l’on sait que c’est « la paradoxalité » qui rend fou … la folie a de beaux jours devant elle.
Comme beaucoup de théories qui résultent de « spéculations cérébrales » dans ce qu’elles peuvent avoir de mortifère, la « théorie du genre » s’inscrit (à son insu) dans ce que Jean Pierre Berlan a appelé « la Guerre au vivant ». Titre de son ouvrage chez Agone où il dénonce les mystifications scientifiques. Sur la voie des chimères génétiques nous voici aux portes de la fabrication des bébés chimériques ! Nous en sommes là si rien ni personne ne s’y oppose. L’ignorance sur laquelle se fonde cette théorie est un refus de reconnaître ce que d’autres nous ont appris sur le sujet. La clinique psychanalytique (enseignée par ses patients) a éclairé les racines inconscientes qui président à la construction de l’identité des individus. Ou la problématisent. Parmi elles des « non deuil » dans les générations antérieures qui ont un impact sur les identifications dans la descendance.

Ignorante de cette réalité qui est la partie invisible de l’iceberg, la théorie du genre s’en tient à la partie visible du formatage social. Pourtant le mot « gay » ne dit-il pas à lui tout seul, l’issue de secours à des situations de détresse « pas gaies du tout », qu’aura été, pour certains, l’orientation homosexuel(le). L’ignorance est mauvaise conseillère. Dans un monde où tout est donné à voir, qui donne l’illusion que n’existe que ce qui se voit, un tel raccourci de pensée, nous pendait au nez ! En déclarant que « tout est construit socialement  … que ce que nous prenons pour la réalité n’est qu’une croyance collective (sic)… » les fabricants de cette « théorie de la construction sociale de la réalité » (Peter et Thomas Lukman) ont non seulement entériné la manipulation et la colonisation des psychés (avec toute la perversité que cela nécessite) mais ils l’ont érigée en Loi. Le plus inquiétant c’est la façon dont cette théorie a fait école. Comme si les cerveaux étaient déjà lavés de toute cette connaissance inconsciente que nous avons en nous et qui nous vient de bien avant nous. Cette connaissance qui puise à l’histoire même de l’humanité. Comme si une telle théorie pouvait faire table rase de tout ce qui nous a été transmis depuis la nuit des temps.

L’idéologie de la <théorie du genre> s’infiltre dans les écoles comme un enseignement légitime. Et oui ! Il fallait s’y attendre. On allait prendre de court la connaissance inconsciente que les enfants ont à la source, concernant ces fondations hétéro de la vie. On allait leur couper l’herbe sous les pieds. Bien sûr, sous forme ludique, avec des petits films, des débats « où chacun exprimera sans tabou ce qu’il pense  sur le sujet » comme cela est écrit dans un article de Politis (19 avril 2012). « SOS homophobie » a d’ores et déjà réussi (dans certaines écoles) à s’introduire auprès des élèves de primaire leur donnant à entendre qu’ils peuvent avoir un pénis de petit garçon et se sentir une fille, ou l’inverse. L’école publique a donc ouvert ses portes à ce prosélytisme homo, qui avance masqué derrière sa théorie, dès lors qu’elle se présente comme une science. Si l’homme n’est qu’un « produit social » alors mieux vaut commencer tôt pour formater les esprits. Le problème c’est que c’est précisément cette pénétration là (incestueuse) dans le cerveau des enfants, qui est à l’origine des traumatismes. Il n’est plus besoin de prouver la validité des éclairages du grand clinicien que fut Férenczi (contemporain de Freud) en ce domaine. Il révèle l’emprise de la séduction des adultes sur l’enfant comme étant une source traumatique. Ainsi que cette façon d’implanter dans sa psyché des fantasmes sexuels appartenant aux adultes et qui n’ont rien  à voir avec son univers psychique à lui. Le résultat est que cette inclusion, étrangère à sa psyché, l’oblige à ce couper de cette source de la connaissance (inconsciente) qu’il a en lui. Et donc à s’en mutiler. C’est pourquoi « trauma et clivage » vont de pair. Vous me direz que le territoire de l’enfance est violé tous les jours dans cette ambiance délétère où le sexe (qui n’a rien à voir avec la sexualité) est partout comme un excitant pour des malades. Alors un peu plus ou un peu moins … Pour certains d’entre nous le cynisme ne fait pas école.

STOP à la colonisation du territoire de l’enfance. C’est pourquoi nous vous demandons, là encore, de garantir les limites. C’est votre fonction. En laissant faire, sous prétexte d’arrêter l’homophobie … vous aller la faire flamber. L’enfer est pavé de bonnes intentions ! Si l’école ne met pas un holà, en s’en tenant à sa mission publique, protégeant l’enfant de cette intrusion d’associations privées qui n’ont rien à faire là … alors il va y avoir un retour de flamme dans le registre le plus archaïque qui soit. Et vous en serez les premiers responsables. Parce qu’il est intolérable de semer ainsi la confusion dans les esprits. À fortiori dans ceux des enfants.
Merci de prendre en compte cet éclairage. En espérant qu’il influencera votre sens des responsabilités. Pour tout viatique nous vous transmettons cette phrase de La Rochefoucauld qui est toujours d’actualité : « Il faut tenir à une résolution parce qu’elle est bonne et non parce qu’on l’a prise ».
Lou Baur –déchiffreuse de ce qui est dans l’air du temps - porte voix des sans voix -
Profession : psychologue clinicienne, psychanalyste, chercheuse, spécialiste des problématiques de transmissions pathologiques à travers les générations.
PS -L’adresse email sur laquelle je reçois les messages est : daniele.dravet@no-log.org

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