
Agrandissement : Illustration 1

Ah les États-Unis ! Autrefois, c’était Donald… et la bande à Picsou ! L’oncle radin, les petits neveux, les aventures à foison ! On s’amusait, on rêvait d’Amérique, on buvait du Coca, on mangeait des Big Macs, bref, c’était la fête ! Même Trump ressemblait encore à un canard mal dégrossi, mais inoffensif.
Mais voilà qu’aujourd’hui, Donald ne fait plus rire. Il ne fait plus de bulles de BD, mais des bulles de haine. Fini les aventures de Disney, place à la tragédie grecque sauce ketchup : Donald et la bande… de Gaza.
Eh oui, deux jours que Donald Trump a ressorti son costume de super-vilain : le méchant d’un comics pas drôle, qui propose ni plus ni moins de déporter deux millions de Gazaouis. Le tout avec le ton détaché d’un agent immobilier qui vend une parcelle en Floride. « On va faire de Gaza une Riviera ! » a-t-il dit. Riviera pour génocidaires, peut-être. Version Trump Resort, serviette offerte, droits humains non inclus.
Et pendant ce temps, que font les États-Unis, pays autoproclamé de la liberté ? Ils laissent faire. Aucun contre-pouvoir. Pas de Sénat, pas de Cour suprême, pas de bip bip du coyote constitutionnel. La démocratie made in USA, c’est désormais un one-man-show, avec un seul micro, celui de Trump, et un public qui rigole jaune.
Mais ne vous inquiétez pas, l’Europe, elle, réagit ! Oui, elle a trouvé sa cause. Non, ce n’est pas Trump. Non, ce n’est pas la menace sur le droit international. C’est… Boualem Sansal. Oui, vous avez bien entendu : Sansal, écrivain fraîchement français, ancien cadre algérien pendant 37 ans, accusé par Alger d’intelligence avec l’ennemi et de négationnisme, parce qu’il a insulté son pays — un procès est en cours, mais l’Union européenne, elle, vote déjà une résolution. Au nom de la liberté d’expression, bien sûr. À géométrie variable.
Trump propose un nettoyage ethnique ? Silence radio.
Sansal insulte l’Algérie ? Résolution immédiate, conférence de presse, standing ovation de Bruxelles.
Et pendant qu’on y est, la France, elle, préfère se demander si la « Riviera de Gaza » c’est de l’humour noir ou un projet immobilier sérieux. Elle met François Burgat en garde à vue pour un tweet, mais elle cherche encore à interpréter le salut nazi de Musk, fidèle robot conversationnel de Donald.
Alors voilà, dans ce monde où un tweet peut vous valoir sept heures de garde à vue, mais où un appel à la déportation ne déclenche pas même une alarme, on se dit que le mot « démocratie » est peut-être devenu le nouveau Big Mac : ça se vend bien, ça se digère mal, et surtout, ça ne nourrit plus personne.
Ah, elle est belle, la « Riviera de l’humanité ».
https://www.youtube.com/watch?v=DbE4qIQeAXY
https://www.youtube.com/watch?v=vKOHhRXBlRU