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Billet de blog 17 juillet 2025

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Netanyahu trône sur les ruines.

Et si le XXIe siècle n’avait pas enterré ses conquérants ? De Gaza à Damas, Netanyahu gouverne comme un stratège antique : par la guerre, la peur et l’impunité.

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Illustration 1

L’impunité trône sur les ruines

À bien des égards, Benjamin Netanyahu ne gouverne pas comme un Premier ministre, mais comme un chef de guerre antique, drapé dans les oripeaux d’une démocratie affaiblie, brandissant la sécurité nationale comme autrefois on brandissait les oracles ou les symboles divins.

Il n’est pas Gengis Khan — , il n’a pas son courage , il reste planqué derrière la technologie de guerre des USA, mais il en épouse certaines logiques brutales : punir pour dissuader, détruire pour asseoir l’ordre, transformer la terreur en langage diplomatique.
Comme les grands conquérants sanguinaires d’autrefois, il a compris que le chaos est une ressource politique. Il le laisse s’installer, l’entretient, puis en propose la solution sous la forme d’une guerre préventive, toujours légitimée, jamais assumée.

Ses campagnes militaires — de Gaza à la Syrie, du Liban à l’Iran — forment la carte mouvante d’une géopolitique où le droit est secondaire, et la force première.
Ses cibles ne sont pas des empires, mais des populations assiégées.
Et ses victoires, comme celles des empereurs assyriens, laissent derrière elles non pas la paix, mais la peur.

Netanyahu n’est pas seulement un stratège. Il est un maître de la dissuasion par la dévastation, un dirigeant qui a su faire de la démocratie occidentale un instrument de guerre et de l’impunité un principe de gouvernement.

Dans les livres d’histoire, les Assurbanipal, les Sylla, les empereurs mongols ont laissé des ruines et des maximes gravées dans le sang. Aujourd’hui, c’est au nom de la modernité, de l’antiterrorisme ou de la sécurité, que les bombes tombent.

Mais le mécanisme est le même.
Punir les récalcitrants, raser les insoumis, effacer les faibles pour maintenir l’illusion de la stabilité.

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