Voici ci joint un courrier adressé à un ancien partenaire qui distribue des invitations pour permettre l'accés à la culture à un public dit en difficulté ,notre principe est clair ;un jeune ou moins jeune (certains du moins ) peut se permettre d'avoir un i pod ou des chaussures de marque ou encore aller au cinéma en déboursant 8 ou 9 euros ,l'association en question récupére des invitations pour les distribuer aux associations partenaires ,la chartre signé prone l'accés gratuit au public ,notre postulat est de mettre en avant la nécessité de faire payer le public une somme symbolique(1 ou 2 euros) pour d'une part lui faire prendre conscience que l'art et la culture ont un prix et que d'autre part faire payer un jeune ou un adulte une sortie culturelle c 'est aussi le considérer ,bien entendu si le public est sdf ou sans un sous la démarche doit étre différente ,pour notre part il s'agit d'un public ayant quelques euros dans les poches et notre mission est de faire de la médiation culturelle un outil de promotion sociale ,notre position ne convenant pas à notre partenaire ,ce dernier décida de rompre le partenariat au détriment du public qu'il est censé apporter un brin de culture ,voici ci joint le courrier adressé au Président de cette association resté sans réponse ,alors si certains d entre vous disposent d'invitations pour des spectacles autres que du rap ou du raî nous sommes prenneurs....Merci d'avance ..
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Monsieur, Nous faisons suite à la réunion tenue le 14 janvier dernier dans vos locaux qui aurait dû nous permettre de lever les malentendus relatifs à votre décision de suspendre les codes d'accès de Zy'Va. Cette suspension, en effet, a privé notre public d’un dispositif dans lequel nous étions fortement impliqués, et elle s’apparente, compte tenu de sa durée et de votre refus de toute explication à une rupture unilatérale du partenariat que nous avions engagé.
À maintes reprises, nous avions sollicité, une telle rencontre, mais vous n’avez jamais donné une suite favorable à nos demandes. C’est pourquoi nous ne pouvions que nous réjouir de la médiation du Ministère de la Culture, qui a permis de l'organiser. Il est malheureusement apparu dès le début de notre discussion que nos inquiétudes étaient confirmées: non seulement les raisons réelles de votre décision se sont avérées ne pas être les raisons affichées, mais il est en plus apparu des divergences inconciliables dans nos approches respective de la médiation culturelle. C'est sur ces divergences que nous aimerions ici revenir.
Première divergence : le public visé Notre action, et nous pensions la vôtre, porte sur la lutte contre l’exclusion culturelle. Elle vise un public en proie à des difficultés économiques certes, mais également sociales et liée à un environnement défavorable (mobilité, fracture territoriale, tradition familiale, illettrisme des parents, etc.). Votre dispositif ne concernait (ce qui n’apparaissait pas clairement dans votre chartre, et votre site internet) que les personnes ayant des difficultés économiques vous définissez ceux ont les revenus sont en dessous du seuil de pauvreté. Ainsi, selon vous, il y aurait une exclusion culturelle du seul fait du manque de ressources ; il suffirait ainsi de donner au public les moyens de le faire pour qu’il aille spontanément assister à une représentation de La Traviata. Nous pensons que la réalité des besoins est beaucoup plus complexe que cela et que l’exclusion culturelle est liée à la conjonction de plusieurs facteurs inhibant. Deuxième divergence : la valeur à donner aux activités culturelles. Vous décidez par principe de la gratuité totale des activités proposées sans tenir compte des conditions de déroulement des sorties. Cette approche n’est pas sans effet pervers : pour le public « ce qui n’a pas de prix, n’a pas de valeur ». Une sortie culturelle implique un accompagnement, un encadrement et le déplacement donc un coût de transport. Responsabiliser les gens, c’est aussi et surtout leur faire prendre la réalité de la valeur des choses, c’est le contraire d’une logique d’assistanat telle que vous la pratiquez. Le jeune public exclu culturellement dispose d’un téléphone portable, d’un Ipod, et s’habille avec des vêtements de marques Nous considérons que ce public est en mesure de payer 2 ou 3 euros une sortie. Le public « pauvre » que vous chérissez tant peut payer en donnant de son temps en contrepartie : les adultes peuvent encadrer les activités des plus jeunes, les plus jeunes faire lire les plus petits. On met ainsi en valeur leur utilité sociale plutôt que de souligner complaisamment leur situation de pauvreté et de dépendance de la solidarité nationale. Troisième divergence : peut-on librement choisir ce qu’on ne connaît pas ? Vous soutenez que l’on peut lutter contre l’exclusion culturelle en laissant le public choisir sorties et spectacles selon ses goûts. Ainsi, peut-on sérieusement envisager, sauf à rêver, que spontanément les jeunes adolescents et/ou leurs parents (qui pour la plupart sont dénués de toute référence littéraire, éventuellement musicale) choisiraient : Ø une exposition contemporaine Ø Un concert de musique classique ? Ø Un ballet ? Ø Un opéra ? L’exclusion culturelle est la conséquence d’un manque de sensibilisation, d’éducation dès le plus jeune âge. Cette situation, aggravée par la médiatisation démesurée des films à grand spectacle, de la musique commerciale ou d’émissions de télévision dénuées de tout caractère culturel, exige de notre part un effort constant pour faire naître le désir d’aller à des spectacles ou de faire des sorties dont il n’aurait jamais eu l’idée tout seul. En suivant votre logique on pourrait également demander aux collégiens de choisir leur cours pour mieux étudier. Pour les mêmes raisons, nous jugeons absurde votre proposition de faire la distinction entre ceux qui vivent avez des revenus en-dessous du seuil de pauvreté et les autres. Nous contestons en effet cette confusion de la pauvreté culturelle et de la pauvreté économique. Ne pas être économiquement aussi démuni que d'autres ne signifie pas pour autant qu'on ne peut rien se voir proposer en matière de culture.
Enfin, nous nous interrogeons : sur le but poursuivi par votre organisme dont vous vantez les résultats: Ø 530 000 places offertes Ø 250000 places utilisées Ø 6000 structures adhérentes Ainsi en moyenne chaque structure utiliserait 40 places sur l’année. QUEL EXPLOIT ! Nous vous rappelons que ZY’VA en utilisait à elle seule 1500 sur l’année. Nous regrettons vivement votre position rigide et déconnectée de la réalité du terrain.
PS:le nom de l'association en question n'est pas le plus important ,il s'agit surtout de mettre en avant l'assistanat de certains qui considérent que la gratuité ou qu'offrir gracieusement les yeux fermés à un public qui ne demande qu'a étre considéré n'est pas une solution aux maux de nos quartiers..... . |