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Billet de blog 11 avril 2022

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« J'avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie »

Certains ont pensé qu'ils pouvaient appuyer et soutenir des politiques qui humilient et brutalisent sans que cela ne conduise à une escalade qui finirait par se retourner inévitablement contre tous. Et bien nous y sommes. Et je ne veux pas être comme eux.

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En 2017, dès le premier tour, nous avons été quelques-uns, sociologues, politologues, à essayer d'expliquer comment et pourquoi Macron était et serait le levier permettant à l'extrême droite de parvenir au pouvoir. Dès 2017 j'avais écrit qu'avec l'élection de Macron, l'extrême droite allait inexorablement finir par accéder au pouvoir en 2022. Je l'expliquais même à mes élèves... à ces jeunes qui, malgré une abstention encore élevée, ont largement placé l'humanisme et la non indifférence au sort d'autrui, en tête de leurs votes. Je voudrais d'ailleurs leur dire, et particulièrement à mes anciens élèves, à quel point je les aime. À tous les autres jeunes, les abstentionnistes comme ceux qui demeurent prisonniers de mimétismes sociopolitiques contraires à leurs propres intérêts personnels et collectifs, je voudrais aussi dire qu'au fond, ils ne sont pas les coupables. Comme en d'autres époques obscures, rien n'est fait pour éclairer et faciliter les discernements. Et je comprends ceux qui parmi ces jeunes, pourraient reprendre à leur compte, les premiers mots d'Aden Arabie de Paul Nizan : « J'avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie ».

Aujourd'hui, nous en sommes là, et rien hélas ne me paraît ébranler les analyses qui fondent l'idée que l'extrême droite semble devoir parvenir au pouvoir en 2022. Au contraire. La violence du quinquennat a été pire que toutes les prévisions. L'extrême libéralisme, l'extrême et l'immonde prévarication des macronistes, leur extrême brutalité sociale, ont ouvert une brèche dans laquelle s'engouffre la bête immonde. Cette violence, cette indéniable brutalité des macronistes - dont le paroxysme s'incarne dans l'indifférence envers les victimes dont ils sont depuis cinq ans les bourreaux - devient la principale source d'un renversement rhétorique et politique effrayant : le macronisme porte et banalise des distinctions de traitement et de droit fondées sur l'origine ethnique (caucasiens contre arabes ; ukrainiens vs syriens), sur l'appartenance sociale ou politique (pauvres vs riches ; gilets jaunes vs identitaires vs syndicats ; fonction publique vs privé ; majorité vs oppositions), sur les religions (judéo-chrétiens vs musulmans), sur le profil sanitaire (positifs vs négatifs vs vaccinés vs non-vaccinés). Il s'est inscrit dans les corps (au sens propre et figuré) comme un mouvement qui s'acharne sur celles et ceux qui lui sont éloignés, étrangers, sur le "xenos". Je n'ai aucun mal à poser un mot sur une réalité.

Le macronisme est un courant politique xénophobe au sens le plus étymologique, et tout particulièrement pauvrophobe. Le fait de se situer en dehors de la liste des "xenos" que la macronie enferme, mutile, discrimine, humilie, ou assassine, ne saurait modifier cette réalité. Le macronisme est un mouvement politique contraire dès son article premier, à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune". Nul besoin de s'appesantir sur cette évidence tant les illustrations sont innombrables. Citons simplement parmi les dernières en date, choquantes, la distinction sociale octroyée aux escrocs appartenant aux cabinets conseils de type McKinsey qui non seulement ne sont d'aucune utilité commune mais en réalité sont un poison mortel pour la démocratie libérale. Voyez en regard la distinction sociale octroyée aux corps des instituteurs ou des infirmiers en regard de leur utilité commune.

Dans ce contexte immonde, il n'est hélas pas surprenant de voir émerger ce renversement rhétorique terrible, verbalisé le soir même du premier tour par les soutiens avides de la bête fasciste : l'extrême droite qui se repaît de l'exploitation et de la fructification des misères et des injustices infligées par Macron, appelle, en toute logique perverse, à lui "faire barrage". Quel retournement horrible ! J'espère me tromper. Mais je crains que le constat de second tour soit hélas bel et bien formulé tout benoîtement par les habituels commentateurs du cirque médiatique : "la macronie serait-elle allée trop loin ? Nous pouvons en tout cas analyser qu'il y a eu un vote massif de rejet, en forme de barrage à Macron". J'espère me tromper. Toujours est-il que dans l'état actuel des clivages sociaux, des résultats du premier tour mais surtout de ces cinq années écoulées, deux hypothèses se profilent : 

La première : Macron, ric-rac est reconduit. Le bain de sang social annoncé, voulu par les mêmes qui ne savent que hurler au loup, a bien lieu, et les gilets jaunes font désormais figures de douceur sociale au regard du chaos civil bien plus violent qui s'amorce. L'ignorance crasse, coupable, l'indifférence et la xénophobie des macronistes renforcent encore le clivage de la société entre celles et ceux, toujours plus nombreux, qui se retrouvent relégués comme citoyens de seconde zone, en dehors du champ d'accès aux droits fondamentaux et à la dignité. La criminalisation des oppositions est renforcée, le pluralisme mis à mal, mais la vitrine des oppositions légales institutionnelles qui servent de caution démocratique sont préservées et protégées. Le parlement ne sert définitivement plus à rien. L'avènement de l'extrême droite est différé mais les historiens inscrivent la fin du régime démocratique libéral français d'après-guerre, dans la fenêtre qui irait de la pandémie mondiale à l'élection présidentielle de 2022, avec des prémisses du tournant de régime visibles dès 2017. Bref. Les écolos « bio bio grains grains » continuent de faire sereinement leur compost en justifiant les flashballs. Les bullshit jobs prolifèrent, leurs nocivités communes et climatiques, renforcent malgré tout, les croyances en la méritocratie, seule théorie à même d'expliquer l'ordre social. La sociologie, idéologie considérée comme complotiste est officiellement rebaptisée wokisme et formellement interdite. L'hommage à Pétain finalement a lieu ! 

Deuxième hypothèse, celle qui me semble la plus plausible mais surtout inéluctable depuis l'issue de ce premier tour : Le Pen est élue. Les politiques menées protègent toujours les très riches et les puissants mais elles n'épargnent plus désormais l'ensemble des handicapés, des femmes, des réfugiés, des opposants, des musulmans et des juifs. Les bains de sang sociaux et répressifs sont d'une déflagration sans commune mesure avec ce que la macronie pouvait offrir de pire. Certains anciens macronistes, comme d'autres anciens de droite avant eux, comme certains anciens socialistes précédemment avec Macron, ont rallié à leur tour le bloc national-socialiste de Marine Le Pen. Certains ex-macronistes nouvellement basculés parmi les cibles, victimes du nouveau régime, peinent encore à faire le lien entre ce qui a précédé l'avènement du fascisme (c'est-à-dire eux) et le fascisme lui-même. Une part du peuple de gauche, lasse des humiliations répétées, analphabète politiquement mais sensible à la rhétorique gauchisante des nationaux-socialistes, se trouve une destinée sociale plus confortable parmi les bourreaux que dans le camp de ceux dont la macronie disait qu'ils n'étaient rien. L'esprit est à la haine et aux espoirs de revanches. L'incrédulité est d'ailleurs presque palpable parmi les anciens militants écolos « bio bio grain grain » éborgnés par les flashballs d'un pouvoir qui désormais dénie et interdit l'évocation même du réchauffement climatique. Certains anciens macronistes avaient pourtant placé toute leur hypocrisie sur Jadot au premier tour des présidentielles, persuadés qu'ils étaient, par leurs postures et modes de vie, à l'abris de l'arbitraire, à l'abris des violences et des répressions.

Et pourtant, les voilà, ces fossoyeurs de la lutte climatique, incrédules sous les coups de matraques ! Quelle triste ironie. Nous sommes aux portes de la guerre civile mais de leur côté, les camarades du PCF, ces pauvres vieux séniles toujours staliniens, ont désormais obtenu la protection du bloc national-socialiste. Enorgueillis par le dépassement de leurs ennemis historiques du PS, ils ont fini par céder à la folie des grandeurs, réifiée en une forme contemporanéisée du pacte germano-soviétique ! Sans eux et la candidature Roussel, rien n'était possible et leur cracher à la gueule est désormais passible de la peine de mort restaurée pour l'occasion. Après son assassinat par un militant psychotique de la France insoumise, Roussel a d'ailleurs été élevé, à titre posthume, au rang de chevalier de l'ordre national du mérite par le Secrétaire d'Etat aux forces armées et aux milices de l'intérieur, Manuel Valls. Poste concédé à l'ancien ministre de Hollande, après que ce dernier ait accepté de prêter serment de ne plus jamais former de couple avec une femme juive. 

Bref. Concernant cet horrible second tour, je n'ai qu'une promesse à faire à tous les indifférents et à tous les coupables : si un jour, en tant que femme, homme, ni l'un ni l'autre ou les deux, en tant que juif ou musulman, de gauche, de droite, militant politique ou associatif, journaliste ou fonctionnaire, ou simplement parce que différent, handicapé, jeune ou vieux, riche ou pauvre, vous deviez venir vous ajouter à la longue liste des victimes du pouvoir politique en place, je m'engage et je promets de ne pas me comporter comme vous : je ne détournerai pas les yeux en déniant les violences subies, en déniant les mutilations, en ne réagissant pas devant les insupportables injustices et discriminations dont vous êtes victimes, je ne vous jugerai pas, je ne me moquerai pas, je continuerai de lutter contre l'arbitraire et les préjugés. Enfin, la décence et l'éthique m'interdiront de justifier, défendre ou même faire campagne pour des gens que je sais avoir été des bourreaux, et ce, quand bien même ils m'auraient, à titre individuel, épargné. Bref. Je ne serai pas comme vous. Certains ont pensé qu'ils pouvaient continuer à appuyer et soutenir des politiques qui humilient et brutalisent sans que cela ne conduise à une escalade qui finirait par se retourner inévitablement contre tous. Et bien nous y sommes.

Et quand j'entends parmi des collègues, des femmes, des militantes, des maghrébines, des juives, des syndicalistes, quand je vois ces gens fantastiques qui résistent en première ligne depuis des années aux fléaux de la pauvreté, quand je les vois, ces gens empathiques et fantastiques, à ce point en rage, légitimement en rage, dire qu'ils n'iront pas voter au second tour et ajouter "et qu'elle passe...". Je suis glacé. Je suis glacé aussi de voir de l'autre côté, l'immuable indifférence, la légèreté, la folie furieuse des hérauts triomphants du "libéralisme" macroniste, toujours aussi indécents de certitudes et d'hypocrisie, en campagne de procurations et de votes. Réalisent-ils, au-delà du ressentiment et de la rage qu'ils inspirent, la quantité de citoyens persuadés - à tort - de n'avoir plus rien à perdre ou à défendre ? J'ai ce sentiment, lourd, que la moindre posture teintée de suffisance et qui porte en elle le déni de l'usage ultra-violent que Macron a fait des voix de barrage de 2017, n'encre encore davantage la haine contre vous et votre politique. Du coup, les macronistes, s'il vous plaît, pitié, taisez-vous, ne soyez pas ironiques et essayez au contraire de prêter l'oreille (même si je mise sur une capacité dont je vous vois dépourvus depuis cinq ans). Les biens pensants du PS, les séniles du PCF, finissez de disparaître en silence du paysage politique, s'il vous plaît. Vous avez fait trop de mal. N'achevez pas votre œuvre en continuant de faire basculer d'honnêtes gens - pas Enthoven - du côté de Lepen. Vos postures ne résistent pas à la réalité opératoire de votre bilan, arrêtez donc de vous faire passer pour les progressistes humanistes que vous n'êtes plus depuis bien longtemps, si tant est que, pour certains, vous ne l'ayez jamais été. Démonstration : Valls.

Quant aux électeurs de Jadot, Roussel, Hidalgo, vous avez cru bon de croire que vos voix pouvaient faire défaut pour empêcher l'extrême droite de cheminer vers le pouvoir, et vous viendriez nous expliquer comment les nôtres aujourd'hui seraient indispensables… Taisez-vous. Nous savons mieux que vous qu'il faut coûte que coûte l'arrêter. Surtout, lorsque nous avons tous été les témoins de l’usage que vous et les macronistes, avez osé faire des idéologies intolérantes, à des fins partisanes et des logiques d'appareils. Comment vous avez cru pouvoir instrumentaliser la bête immonde. Comme si la misère, qui est son lit, était un jeu ou une fiction. Quelle inconséquence. Et maintenant ? Si elle passe l'extrême droite ? Il faudra prendre les armes pour défendre vos libertés, quand vous déniiez les entraves à celle des autres ? Défendre le droit de secours à l'enfant juif ou handicapé, quand vous criminalisiez l'aide au même enfant, mais syrien ? En 2017, la nécessité était selon moi, de réfréner la toute-puissance macroniste en ne lui donnant que la plus faible légitimité possible. Le Pen ne pouvait pas passer mais beaucoup y sont allés "faire barrage", comme ils disent. Pas moi. C’était évident. Nous n'avons eu de cesse d'essayer de dire, de prévenir... au boulot, en famille, entre amis... et je ne peux m'empêcher de repenser par exemple, à la bêtise, au niveau d'ignorance et d'intolérance des gens à propos du mouvement symptomatique et complexe des gilets jaunes (je renvoie aux travaux de Bruno Amable sur le sujet). Je crois vraiment que vous avez semé, les macronistes. Et le temps de la récolte semble devoir approcher maintenant. Je vais voter Macron. Hélas. Et cela m’apparaît d’ailleurs aussi nécessaire aujourd’hui que c’était tout à fait dispensable en 2017. Je ne parle que pour moi et chacun fait bien ce qu’il veut et ce qu’il peut. Les salauds ne sont pas ceux qui hésitent ou ne pourront pas. Je les comprends. Et d’ailleurs, je n'irai voter Macron que pour pouvoir me dire que jusqu'au bout, je serai resté irréprochable quand LePen sera passée. Car je le redis : dans l'état actuel de la colère, de la haine mais surtout de l'autocensure à gauche à avouer céder à la tentation du vote Lepen, les sondages, malgré les coefficients de correction, ne donnent à voir que la partie émergée de l'iceberg. Et dans l’anonymat de l’isoloir, le vote va basculer. Dans la nuit, la France sera à feu et à sang. Dans mon quartier, les voitures vont brûler. Mais quand on demandera, dès le lendemain, aucune personne à gauche ou presque n’aura voté pour elle, et pourtant elle sera élue. J'en suis certain, car je n'ai jamais "gagné" une élection ! Et je crois que même en votant Macron, je vais à nouveau être minoritaire... Bref. 

Si vous repassez, les macronistes, et qu'après les indécents usages réitérés, ouvertement ou de façon plus voilée, de la Shoah, pour convaincre de la nécessité du barrage, vous comptez reprendre une vie tranquille quand on continuera, dans l'école de Blanquer, à libérer des places pour les enfants ukrainiens (très bien) que l'on refuse aux mêmes enfants syriens, dont certains vivent devant nos écoles dans des bidonvilles, alors je pense que même avec Macron réélu, nous n'échapperons pas, cette fois, au chaos civil. Car cela suffit. Et pour finir d'interpeler tous ceux que le sort des autres n'importe que lorsqu'il touche leurs semblables, les xénophobes qui se croient vertueux, je souhaite vous dire que votre façon de vous approprier la Shoah, summum de l'indicible horreur dont l'humanité toute entière est dépositaire, votre façon d'en faire usage pour défendre certains humains mais pas d'autres, cette façon d’instrumentaliser un pan de l’histoire qui n’appartient à personne, parce qu’il appartient à tous, j’en suis certain, susciterait l'indignation chez ceux qui l’ont vécu et y ont été exterminés. L'humanisme et la défense des droits ne peuvent supporter d'être à géométrie variable. Laissez tranquille les millions de victimes du génocide perpétré par l'extrême droite, je ne crois pas qu’ils supporteraient ce que vous faites. Ne pas secourir un enfant allophone syrien est aussi monstrueux que ne pas secourir un enfant juif ou musulman, blanc, noir gros ou petit. Or, ces distinctions sont une des réalités opératoires de la France macroniste contemporaine. 

Au-delà des deux hypothèses malheureusement incontournables, il demeure cependant une variante, à laquelle hélas je ne crois pas parce qu’elle ne me semble pas plausible et pourtant à laquelle les humanistes y compris macronistes (s'ils existent) devraient de toutes leurs forces tenter de se rallier. Quelle que soit l'issue de ce scrutin horrible, il faut donner au projet écologiste et humaniste "l'avenir en commun" une majorité relative à l'assemblée nationale, aux législatives. Je n'y crois pas car les mêmes qui ont été incapables de faire un pas vers nous, sous prétexte du tempérament de Mélenchon (j'ai hâte de connaître le premier ministre de Lepen et son tempérament, et je connais déjà le sociopathe président actuel ainsi que la cohorte de ses sbires...) et pour des raisons de calculs d'appareil, ne seront pas capables d'offrir quelques gages écologiques et humanistes. Pourquoi ? Sûrement parce qu’au fond, ils n'en ont rien à foutre en réalité de l'humanisme et de l'écologie. Mais parmi les électeurs, je ne peux croire que certains ne soient pas écœurés. Mélenchon est parti. Il laisse la voie aux jeunes. Et quels jeunes ! Ruffin, Quatennens, Panot ! Fantastiques de droiture, d’éthique et de dignité. Eux, je veux aussi leur dire un immense merci d’avoir su, aussi bien porter nos voix et nos valeurs communes, contre les flots de haine, d’opprobre, de caricature qui se sont déversés sur eux, sur nous.

Deux camps semblent devoir très distinctement se dessiner : l'écologisme humaniste d’un côté, et plusieurs nuances de xénophobie de l’autre. L'issue du second tour dira des choses sur le mal fait par la xénophobie « modérée » macroniste ainsi que toutes les autres nuances d'intolérance qui dégueulent sans retenu dans les médias, sur les lieux de travail, dans la rue, depuis plusieurs années. Auront-elles eu raison ou non, des ardeurs humanistes du peuple de gauche... vous savez, cette ardeur que vous ne redécouvrez et instrumentalisez que tous les cinq ans, le temps d'un second tour. Je vais donc voter Macron et me préparer quoi qu'il en soit à un combat violent contre l’extrême droite ou contre les macronistes qui voudraient insister dans le sens dévastateur qui nous a déjà conduit jusque-là. L’autre moment de vérité, une fois la question individuelle du barrage résolu, le seul désormais me concernant, ce sera donc aussi et surtout les législatives. Faisons mentir l’histoire, et pour la première fois de la Vème République, ne confortons pas le pouvoir du président nouvellement élu. Plus que jamais, plus que jamais, les jeunes, harcelez vos familles, vos parents, vos amis, ne laissez pas ceux qui gueulaient « la jeunesse emmerde le front national » dans les années 80, vous priver de perspectives heureuses. Ensuite ce sera dans la rue. 

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