Par Eric Fassin
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Le 23 juin 2025 s’est tenu à la sixième chambre du Tribunal correctionnel de Pontoise le procès d’une expulsion sauvage de Roms à Villeron, dans le Val d’Oise. Appelé par la Voix des Rroms et son avocat à témoigner en mobilisant mes travaux sur la « question rom », faute de pouvoir être présent, j’ai rédigé à l’attention du tribunal l’attestation que je livre ici.
Par Eric Fassin
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«Misère de l’anti-intellectualisme. Du procès en wokisme au chantage à l’antisémitisme» est sorti le 2 octobre 2024. On était un an après le 7 octobre. Or en France il n’y a eu aucune recension. Reste que l’élection de Donald Trump en a confirmé l’actualité. Après six mois, il était épuisé. L’avant-propos de la réédition, aujourd’hui en librairie, revient sur le paradoxe de cette (non-)réception.
Par Eric Fassin
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Après l’assassinat d’un professeur, Samuel Paty en 2020, puis d’un autre, Dominique Bernard en 2023, le ministre de l’Éducation s’en est pris à d’autres professeurs, dénonçant la « complicité intellectuelle avec le terrorisme ». Barbara Stiegler s’est indignée contre « cette ordure de Blanquer ». Comme il la poursuit en justice (au risque d’un « effet Streisand »), je viens de témoigner au procès.
Par Eric Fassin
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Le 19 novembre, Gisèle Pelicot dénonçait une «société machiste et patriarcale qui banalise le viol». Dominique Pelicot, lui, reconnaissait avoir voulu «soumettre une femme insoumise». Le verdict du 19 décembre à Avignon distingue ce «monstre pervers» des «violeurs ordinaires». Pourtant, le viol par soumission chimique est toujours un refus du consentement, en réaction contre le désir d'égalité.
Voici l’épilogue d’un (long) article publié dans La revue des droits de l’homme, intitulé «Libertés académiques et démocratie. Tout dire, mais pas n’importe quoi». Éclairant l’actualité par l’histoire, ce travail se veut à la fois savant et politique. Il s’emploie à dissiper la confusion polémique autour de la liberté d’expression et des libertés académiques en s’armant d’outils conceptuels.
Par Eric Fassin
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Caroline Fourest reçoit la Légion d’honneur. C’est l’occasion de mettre à jour les informations déjà diffusées sur mon blog. À la mort d’un professeur, victime d’une attaque terroriste, cette journaliste m’a désigné comme « trou dans notre bouclier ». Radio France a deux fois refusé mon droit de réponse. Depuis, l’ARCOM m’a renvoyé vers la justice (mais trop tard) et le CDJM ne m'a pas répondu.
Par Eric Fassin
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Au lendemain de l’attentat d’Arras qui a coûté la vie à un collègue, sur France Inter, la journaliste Caroline Fourest m’a qualifié le 14 octobre de « trou dans le bouclier » dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, à deux reprises, Radio France m’a refusé un droit de réponse. L’irresponsabilité des chaînes privées est une chose. Mais qu’en est-il de la responsabilité du service public?
Le 8 juillet, la manifestation annuelle du Comité Adama Traoré a été interdite, à Beaumont puis à Paris, comme celle du 15 juillet contre les violences policières. Trouble à l'ordre public? La manifestation, c'est le contraire de l'émeute. Mais le chef de l'État ne craint pas les violences. Il les provoque. Il redoute la politique. C’est pourquoi le deuil des mères et des sœurs lui fait peur.
En 2013, à l’heure du Mariage pour tous, j’ai interrogé Daniel Defert pour rééditer Herculine Barbin. Il m’a parlé mariage et adoption, en écho à sa lettre de 1984 sur «nos engagements affectifs». C’était l’acte fondateur de AIDES, trois mois après la mort de Foucault. «Il y a d’autres intensifications affectives à promouvoir au sein de la culture gaie». Récit, trois mois après la mort de Defert.
Par Eric Fassin
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Une législation anti-terroriste britannique a permis d’arrêter à Londres un représentant français d’une maison d’édition de gauche, La Fabrique. L’arbitraire traverse les frontières: n’importe qui peut être détenu sans autorisation. L’État s’en prend aux livres, et donc à la liberté d’opinion. Au nom de la démocratie, l’anti-terrorisme devient une arme contre la démocratie. Demain, à qui le tour?