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Nous sommes nombreux à être curieux de savoir ce que pense aujourd’hui M. Luis Vassy, directeur de SciencePo, lui qui a mis tant d’énergie à essayer de dissoudre la question palestinienne sous un robinet d’eau tiède. Le seul tort des étudiants propalestiniens de la rue Saint-Guillaume fut d’avoir raison trop tôt. L’énormité de l’affamement de Gaza par Israël empêche désormais les Excellences de continuer à détourner les yeux et à boucher leurs oreilles.
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À l’instar des dirigeants de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, Emmanuel Macron n’a d’autre réponse à la guerre d’agression d’Israël contre l’Iran que la reconnaissance de son « droit » de « se défendre ». Le blanc-seing accordé par Emmanuel Macron à Netanyahou est dangereux – et indigne du rôle que notre pays a tenu dans la construction d’un système de sécurité collective et dans l’élaboration d’un droit international.
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Les pays occidentaux, moyennant quelques larmes de crocodile et à quelques exceptions près, couvrent les violations systémiques du droit international par Israël. Le bombardement de l’Iran n’est qu’une spirale supplémentaire du mouvement qui nous entraîne dans le gouffre : celui de l’abjection et d’une déflagration générale qui ne nous épargnera pas.
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L’hospitalisation du pape François relance les spéculations, pas toujours très décentes, sur sa succession. Celle-ci surviendra dans un contexte international qu’a profondément bouleversé le début du nouveau mandat de Donald Trump. C’est toute la problématique des rapports entre religion et politique qui risque de s’en trouver bouleversée. Petit exercice d’imagination politique.
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Quelque cinq mois après une première vague d’exclusions temporaires des locaux de Sciences Po, « à titre conservatoire » », d’étudiants contestataires, le nouveau directeur de l’établissement, M. Luis Vassy, récidive. Ce qui est en jeu rue Saint-Guillaume, ce n’est pas seulement le diplôme de trois étudiants. C’est un morceau de notre liberté.
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« L’honnêteté scientifique et politique dont vous vous réclamez à juste titre ne devrait pas vous conduire à critiquer un livre pour ce qu’il n’est pas et n’a jamais prétendu être. Il ne s’agit de rien d’autre que du récit de choses vues et vécues par une prisonnière, au demeurant chercheuse et arrêtée en tant que telle ». Réponse de Fariba Adelkhah à LMSI.
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Depuis un an, nombre d’universités, de par le monde dit démocratique, répriment les mobilisations étudiantes de solidarité avec la population de Gaza. Il y a dans ce déni de la parole étudiante beaucoup d’indécence. Au point d’oublier qu’il est question de plus de 40 000 victimes des bombardements, en majorité civiles, pour la plupart des femmes et des enfants...
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Face à la réponse répressive au modeste rassemblement propalestinien du 27 septembre par des étudiants, présenté comme violent et menaçant la sécurité de l’institution, aujourd’hui, un sentiment de honte et de colère m’envahit devant tant d’indécence, devant une telle cécité politique.
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Sous la conduite d’un Premier ministre dont l’objectif stratégique majeur est d’éviter la prison à laquelle le promettent des délits de droit commun, Israël se lance dans une fuite en avant que de hauts responsables de sa sécurité nationale n’hésitent plus à qualifier de suicidaire. L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas, en est la dernière péripétie, dont les conséquences peuvent vite s’avérer incalculables.
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La garde à vue de François Burgat, venant après celle d’étudiants, de syndicalistes ou de militants défendant les droits de la nation palestinienne, critiquant la politique du gouvernement d’Israël ou contestant du point de vue du droit international l’occupation israélienne de la Cisjordanie, est une atteinte claire à la liberté scientifique. Une conférence de presse est prévue jeudi matin, à 9h à 12h, à la Bourse du Travail de Paris.