Peu de monde semble s'étonner du ton de plus en plus néo-conservateur de la presse française quand elle parle de la Chine. Par néo-conservateur, j'entends cette propension à considérer que la grande fracture entre les sociétés du monde s'articule autour de l'appartenance ou non au monde occidental. A priori, Mediapart et Arrêt sur image ne devraient pas soutenir cette idéologie. Et pourtant….
Le texte que j'ai récemment publié sur le racisme culturel m'a poussé à m'intéresser d'un peu plus prêt à Sos Education (1), une association qui semble avoir une grande influence sur les milieux réactionnaires (2.) Quel ne fût pas mon étonnement de constater que le site de cette association mêlait des réflexions sur les méthodes « d'éducation nouvelle » à des positions ultra-autoritaires.
De retour de Chine, j'ai reçu cette lettre ouverte datée de mars dernier et rédigée par Claire Polin, présidente de SOS Education. Elle réagit à l'utilisation de l'expression « bruits de chiotte » par la ministre Najat-Belkacem. Surtout, elle révèle des formes de « racisme culturel » avec clarté et violence.
De plus en plus d'étudiants chinois viennent étudier en France. La situation des thésards est particulièrement préoccupante. Souvent abandonnés par leur directeur de thèse, peu préparés à la vie en France et au fonctionnement des laboratoires, ils sont confrontés à des difficultés souvent insurmontables.
Depuis quelques années, le gouvernement chinois prouve sa détermination à renforcer le rôle du droit dans la société chinoise. Est-on sûr que cette mutation va créer plus d'autonomie ?
La lutte contre le terrorisme est une donnée politique qui concerne aujourd'hui tous les pays, qu'ils soient démocratiques ou non. L'occasion est donc bonne de réfléchir à ce qui distingue vraiment un Etat et une société démocratiques d'un Etat et une société non démocratiques.
J'ai annoncé une « critique » du film de Jia Zhangke, a touch of sin. La voici. Mon intention n'est pas de faire une critique cinématographique, je n'en ai pas les compétences. Elle n'est pas non plus de dire si j'ai aimé, ou pas, le film. Je voudrais seulement mettre en lumière quelques aspects de la relation du dernier opus de Jia Zhangke avec la société chinoise et commenter certaines des affirmations de ses thuriféraires.
Le climat à Pékin est lourd et pas seulement à cause de la pollution. Lors d'un récent séjour, certains m'ont annoncé, parmi la communauté française essentiellement, plus rarement dans d'autres cercles, une nouvelle Révolution culturelle. Des faits semblent étayer leur crainte. Quelques universitaires ont été remerciés et Internet est plus surveillé que jamais.