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Billet de blog 8 janvier 2010

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Réchauffement climatique: une tentative de résumé...Partie V

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La cinquième partie traite des conséquences environnementales. Pour mémoire ce billet s'inscrit dans une suite dont voici le sommaire.

Conséquences environnementales prévues

Les modèles utilisés pour prévoir le réchauffement permettent également d'en simuler les effets.

La montée des eaux

Une des conséquences les plus prévisibles est la montée du niveau des océans du à:

  • la dilatation des eaux due à la montée de la température,
  • l'apport d'eau supplémentaire du à la fonte des glaces.

La montée des eaux au XX siècle a été de 0,1 à 0,2m. Elle pourrait être de 0,8m en 2100 et atteindre 2m en 2300.

Les précipitations

Selon le dernier rapport du GIEC, il faut s'attendre à une augmentation des précipitations dans les latitudes élevées et une diminution dans les zones subtropicales, poursuivant ainsi la tendance actuelle (voir la partie I). Cependant, d'autres climatologues tempèrent ces prévisions, estimant les données insuffisantes.

La circulation thermohaline

La circulation thermohaline désigne les mouvements d'eaux froides et salées vers les fonds océaniques qui ont lieu dans les hautes latitudes de l'hémisphère nord, renouvelant ainsi les eaux profondes océaniques. Ce phénomène serait responsable de la relative douceur du climat européen.

Le réchauffement climatique en modifiant les précipitations (voir ci-dessus) et en provoquant la fonte partielle de la calotte glaciaire, entrainerait une diminution de la salinité et donc de la densité des eaux, ce qui empêcherait leur plongée dans les profondeurs océaniques. Cela entrainerait le ralentissement ou l'arrêt de courants tels le Gulf stream.

L'arrêt de l'activité du Gulf Stream pourrait entrainer paradoxalement une chute des températures en Europe, une des explications du climat tempéré de l'Europe étant l'apport du Gulf Stream. L'équateur à l'inverse accumulerait de la chaleur provoquant ainsi la formation continuelle d'ouragans. Cette hypothèse de refroidissement de l'Europe n'est cependant pas validée, les travaux notamment de Richard Seager montrerait que le Gulf stream a une influence mineure sur le climat européen.

Glaces et couverture neigeuse

Le GIEC prévoit une diminution de la couverture neigeuse et ainsi qu'un recul de la banquise notamment dans l'hémisphère nord. Les glaciers en dessous de 3400 m devraient disparaître.

Par contre, l'évolution de la calotte glaciaire dans l'Antarctique est plus difficile à prévoir. Les effondrements de plate-formes de glace dans l'Antarctique seraient bien liés à l'activité humaine. Les réchauffements locaux seraient liés à un changement de direction des vents dominants lui-même lié à une augmentation de la concentration de gaz à effets de serre et à la destruction de la couche d'ozone.

Toutefois ces réchauffements sont locaux et l'Antarctique subit globalement un refroidissement et une glaciation en expansion.

Phénomènes à long terme

Le GIEC pense que les phénomènes liés à l'émission des gaz à effet de serre vont se poursuivre pour les raisons suivantes:

  • certains gaz à effet de serre ont une durée de vie très longue et donc une influence sur l'effet de serre bien après leur émission ( le CO2 a ainsi 100 ans de durée de vie).
  • L'inertie du système climatique induirait que le réchauffement se poursuivrait après la stabilisation de la concentration de gaz à effet de serre.
  • De même l'inertie de la masse océanique impliquerait que l'élévation du niveau de la mer continuerait après la stabilisation de la température.

Les rétroactions

Les rétroactions sont des emballements du système climatique lorsqu'un certain seuil est dépassé. De tels effets ont été observés lors des précédents réchauffements. Les 2 principales rétroactions que l'on peut craindre sont:

  • Le sol gelé de la Sibérie retient des milliards de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre 23 fois plus réchauffant que le CO2. Si le sol se réchauffe, le méthane serait alors libéré, accroissant d'autant le réchauffement.
  • L'océan capte 1/3 des émissions de CO2 d'origine humaine. La modification des courants océaniques pourrait diminuer cette captation, à cause de la saturation en CO2 des couches superficielles qu'entrainerait le ralentissement des courants océaniques.

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