« L’empreneur et son double », le dernier livre du sociologue Francis Chateauraynaud, ouvre des perspectives stimulantes pour redéfinir les sciences sociales au carrefour de la critique d’une modalité renouvelée du pouvoir, l’emprise, et d’une attention vis-à-vis de ce que font et subissent les acteurs sociaux. Pour enrichir la boîte à outils intellectuels de gauches largement en panne d’idées.
Ce texte a été lu à Lyon le 22 juin 2025 à l’occasion des 70 ans de Didier Eckel, militant anticapitaliste de sensibilité libertaire aujourd’hui sans parti. Une mélancolie politique ouverte sur l’avenir tâtonne à travers des chansons (de Jean Ferrat à Zaz, de Barbara à Jean-Jacques Goldman, d’Eddy Mitchell à HK et Awa Ly…) et des pensées (Nietzsche, Adorno, Levinas, Merleau-Ponty…).
Dans la dernière période, on a pu observer des réticences à s’opposer à des actes illibéraux à gauche, mais chez des personnes et à propos de terrains opposés entre eux. C’est une contribution croisée et non intentionnelle au confusionnisme validant de manière non consciente le mouvement vers l’illibéralisme porté par l’extrême droite et par la droite radicalisée.
Après l’horrible meurtre islamophobe d’Aboubakar Cissé dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe dans le Gard : quelques rappels sur la notion d’islamophobie et des photos que j’ai prises lors de la Marche blanche de La Grand-Combe dimanche 27 avril 2025 après-midi.
Ancien dirigeant CGT et militant communiste, Jean-Louis Moynot est parti. Au moment où la France bascule dans une extrême droitisation internationale et où les gauches apparaissent impuissantes, il est utile de revenir sur ses apports à une politique de l’émancipation dans un livre méconnu de 1982. « À l’instant du danger », selon les mots de Walter Benjamin en 1940, un sursaut intellectuel ?
10 ans après l’horreur : republication actualisée d’un billet mis en ligne le 8 janvier 2015. Je suis toujours Charlie...contre les usages islamophobes qui ont été faits après coup de ce grand mouvement pour une société pluriculturelle rendant possible la vie commune aux croyants et aux incroyants dans un cadre laïque partagé préservant la liberté d'expression de chacun.
Un sociologue important vient brusquement de nous quitter : Philippe Chanial (1967-2024), directeur de la « Revue du MAUSS », penseur du don et du convivialisme comme alternatives au néolibéralisme et au capitalisme, mon ami… Quelques repères pour retrouver l’homme et aborder l’œuvre.
Un court arrêt sur un livre important de Brigitte Stora, « L’antisémitisme, un meurtre intime » (Le Bord de l’eau, 2024), suivi d’une prise de distance avec la rédaction de Mediapart à cause de la récente embauche de Guillaume Meurice, auteur d’une blague à portée antisémite, souvent déniée comme telle. Au final, Charles Aznavour nous apporte ses lueurs mélancoliques.
Un débat public entre le théologien Jérôme Alexandre, auteur de "Le christianisme est un anarchisme" (2024), et la philosophe Géraldine Muhlmann, autrice de "L’imposture du théologico-politique " (2022), sur "Le spirituel : piège ou souffle d'une politique émancipatrice ?", animé par le pasteur écolo-libertaire Stéphane Lavignotte au Dorothy (Paris 20°), 19h-21h30.
Le dépôt de requêtes pour des mandats d’arrêt visant trois dirigeants du Hamas et deux ministres israéliens révèle une affinité avec la méthodologie de l’intersectionnalité en sciences sociales. Et si cela s’avérait même plus intersectionnel que certains militants intersectionnels qui ont oublié le 7 octobre dans… l’intersection ?