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Événement 7 juin 2023

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José Vala, l'exil, la migration, dits et cris ...

Ovale a l'honneur d'inviter José Vala pour son 3ème Instant poétique. José Vala est venu du Portugal, enfant, avec son père, fuyant la dictature de Salazar. Il va de soi que l'exil, la migration, ce que connaissent tant de personnes sur la planète habitent ses mots. Tout comme l'attention sensible aux autres, au monde ...

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Date

Le 14 juin 2023

Lieu

Ovale, Café le Bourgogne, Saint-Valérien (89)

Réservation

Participation libre.

Information

José Vala lit et chante. Ses recueils portent des noms qui disent déjà beaucoup. Brises de sédition, Embruns d'exil et le dernier Innés dits et cris. Il s'accompagne à la guitare et Sophie Clancy l'accompagne dans sa lecture. La soirée commence à 19 h 30 par un tranquille accueil associatif et se poursuit à 20 heures. Le café le Bourgogne offre son cadre et le temps que souhaite chacun au-delà de la lecture.


Illustration 1
José Vala

"La poésie se chante
Se crie et se soulève"

José Vala. © José Vala "Innés dits et cris" 2022


" José Vala, né en 1957 au Portugal est venu, enfant, partager l'exil de son père, loin des bottes de Salazar. Bercé par le fado puis, imprégné de chants engagés, il puise dans différents courants musicaux les notes qui composeront les mélodies de la guitare en dialogue avec ses textes. Embruns d'exils est son premier ouvrage édité. Auteur-compositeur, ses textes se jouent de mélodies en arpèges pour offrir aux mots une autre vie."

Ecouter José Vala : https://www.mixcloud.com/emissionpluriel/emission-pluriel-sp%C3%A9ciale-avec-jos%C3%A9-vala/listeners/


Illustration 2
Affiche José Vala - Ovale - Café le Bourgogne - 10 juin 2023
Illustration 3
Embruns d'exil. José Vala

Sans frontières et sans pays,
Épris de toutes libertés,
Je porte un silence corps et cris :
La révolte des opprimés


Sans frontières et sans pays,
Tendu aux fils de doux aciers,
Je porte un silence mélodie :
La conscience sans barbelés...


Sans frontière et sans pays
Tendu aux fils de doux aciers
Je porte un silence mélodie
La révolte des opprimés


Sans frontière et sans pays
Epris de toutes libertés
Je porte un silence corps et cris
La conscience sans barbelés


© José Vala "Embruns d'exils" 2015


Illustration 4

AI-JE BESOIN

Ai-je besoin d'un pays,
Besoin d'une oriflamme
Pour dire "je suis d'ici"
Aux bleus mors de ton âme ?

Ai-je besoin d'un drapeau,
Besoin de soldats de bois
Pour dire "je suis ghetto"
Des guerres de tes États ?

J'ai traversé tes frontières
Et digéré tes clivages
Tes états aux âmes amères
Sèment le feu sur mes pages

J'ai traversé tes murailles
Sur mes écrits arquebuses
Tranché les cottes de maille
De tes emphases confuses

Ai-je besoin de papiers,
Besoin de ton sursis
Pour être légitimé
De m'abriter ici ?

Ai-je besoin d'injures,
Besoin de matraques
Pour oublier blessures
Et bombes dans les flaques ?

J'ai traversé tant de déserts
Peuplés d'humains survivants
Qu'aujourd'hui de ma colère
Il ne reste que feu et sang


© José Vala "Brises de sédition" 


Article de Marina Da Silva, Le monde diplomatique

Comme ses deux recueils antérieurs («Embruns d’exils» et «Brises de sédition»), le présent volume (80 pages) est marqué par l’engagement du poète et la puissance de ses mots. En effet, ses poèmes sont profondément ancrés dans son itinéraire fait de résistance à la dictature et de luttes contre toutes formes d’injustice et d’oppression. Né en 1957, au Portugal, à Peniche, «lieu de résistances» (titre d’un poème «dédié à tous les opposants politiques, antifascistes, ayant souffert le martyr dans le fort de Peniche»), José Vala, encore enfant, rejoint son père exilé en France, loin de la dictature de Salazar. Et dès lors vont naviguer dans ses «artères du rêve» des mondes infinis d’utopies, d’engagements et de révoltes.

José Vala écrit des mots «comme on attise des braises»: «J’écris des mots / comme on attise des braises / J’écris des mots / pour enrayer la fournaise / J’écris des mots / sur les murs de turbulence / J’écris des mots / pour abreuver les silences». ...

Militant, certes, mais, nous dit Gilles Costaz en quatrième de couverture, «au service de toute la communauté des hommes», comme on pourra le constater dans les poèmes «Les cent pas sans papiers», «Lutter et chanter» (pour Gaza au-delà de tous les murs) ou bien dans le poème «Je suis un migrant»: «Migrants de tous pays / Envahissons les boulevards / Recolorons toutes places / Pour les éclairer de nos rêves brisés».

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