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Portfolio 29 juillet 2017

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Bagdad café, route 66

Pas sûr que la mémoire aime à être confrontée à ce qu'elle a en tête.

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  1. Illustration 1
    Affiche film Percy Adlon

    Drôle d'idée d'avoir choisi de faire halte en ce lieu. Bagdad café. Trente ans déjà. Certains se souviennent peut-être de ce film insolite : Jasmine, plantureuse touriste allemande, après s'être disputée avec son mari, se retrouve seule sur le bord de la mythique route, avec, pour tout bagage, une valise contenant une garde-robe très bavaroise et un attirail de magicien(ne). Elle atterrit au Bagdad Café, motel hors d'âge, faisant aussi office de station-service, tenu par une femme noire irrascible, Brenda, qui élève seule ses enfants - un fan de Bach et une ado fantasque - et un petit-fils. Le café est aussi le refuge de quelques marginaux : un serveur amérindien lymphatique, un ancien peintre décorateur d'Hollywood, une tatoueuse misanthrope et un campeur lanceur de boomerang. Rudement accueillie, Jasmine va peu à peu apprivoiser les uns et les autres, redonnner, moyennant un solide décapage, un peu de lustre au motel, distiller, grâce à ses talents d'illusionniste, un peu de rêve dans la vie de ce microcosme résigné, et, peut-être trouver un sens à la sienne.

  2. Illustration 2
    S.Lagabrielle. tous droits réservés

    Solitudes déglinguées, paysages désolés, à moins que ce ne soit l'inverse, le café est toujours là, vivotant du tourisme sur la musique entêtante du film.

    On y découvre que Brenda ne s'appelle pas Brenda et n'est pas noire mais une blanche à frisottis (absente lors de notre passage) dont les photos sont épinglées au hasard sur les murs. 

  3. Illustration 3
    S. Lagabrielle . tous droits réservés

    L'enseigne, objet de toutes les déterminations ménagères de Jasmine, n'est plus là, seul subsiste un vague panneau couinant dans le vent, rare lors de notre passage.

  4. Illustration 4
    S. Lagabrielle . tous droits réservés

    Un grand type dégingandé fait à la fois penser au peintre d'hollywood et au serveur lymphatique.

  5. Illustration 5
    S. Lagabrielle . tous droits réservés

    La caravane où Jasmine se laisse peindre ne retient des songes que ceux prisonniers de nos imaginaires.

  6. Illustration 6
    S. Lagabrielle . tous droits réservés

    Banquettes et pubs vintage, lumière blafardes, café surévalué (4 dollars, le plus cher du circuit) :  on se maintient sur la nostalgie touristique (européenne surtout).

  7. Illustration 7
    S. Lagabrielle . tous droits réservés

    Pas sûr que la mémoire aime à être confrontée à ce qu'elle a en tête. J'ai pensé en revoyant mes photos : j'avais 30 ans en ce temps là, une jeunesse qui aurait peut-être préféré des images polychromes.

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