Du 12 janvier 2019 au 10 mars 2019
A voir à Bram - Aude (11150) Du samedi 12 janvier au 10 mars.2019. Parc des Essar[t]s - du mercredi au dimanche - 14h/18h - 04 68 24 40 66 www.essars.bram.fr Au premier étage : Nos tiñeron de azul Exposition : mémoire lieux et visages Vidéo : https://vimeo.com/238898242 Installation : Et si c’était nous ? (Mémorial et dispositif interactif) Installation : Réalité, (photos et livres scolaires)
Visites commentées le: dimanche 20 janvier à 15h30 et le mardi 26 février à 20h30, Contact : karinebossavy@gmail.com http://karinezonephoto.wixsite.com/karine-bossavy

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La retirada - Nos tiñeron de azul [Ils nous teignirent en bleu]
A l’heure ou l’extrême droite andalouse réapparait - particulièrement - sur la scène espagnole, et quand tonne au loin le canon d’un libéralisme économique débridé entouré d’atteintes aux libertés individuelles, il est encore plus nécessaire de continuer à documenter l’histoire du franquisme né suite à un coup d’état militaire, contre le peuple espagnol et son choix d’une république démocratiquement élue.
C’est l’objet dans l’Aude, d’une exposition dans le cadre du 80ème anniversaire de la « Retirada » organisé par le Mémoriel du Camp de Rivesaltes.
Atmosphère de recueillement dans cette salle mémorielle installée par la photographe audoise Karine Bossavy. Sur le mur, mon visage apparait brièvement au milieu des 2685 noms et portraits des disparus de la Almudena, puis s’efface lentement et à son tour disparait…
Près de chaque visage, le rouge des œillets sonne comme des taches rouges sur les poitrines des fusillés…
2685 victimes tombées sous les balles des fusils franquistes au cimetière la Almudena à Madrid.
Et si c’était nous, si c’était moi…
Karine Bossavy, photographe, vit dans l’Aude, à Castelnaudary et ses travaux photographiques actuels soulèvent le lourd tapis posé sur les fusillés du cimetière de la Almudena, ancien « cimetière de l’Est » et les prisons de Madrid – établissements scolaires pour la plupart – où le régime franquiste « stockait » ses prisonniers avant de les mettre au mur des exécutions sommaires. 2685 y mourront fusillés.
Témoins rescapés parmi le demi-million de visages de la « retirada » espagnole de 1939, plusieurs audois d’adoption, lui rapportent également leurs souvenirs.
Avec une grande sensibilité, cette photographe partie à la recherche de ces évènements aujourd’hui toujours bien cachés, nous restitue ces « vies perdues » dans une exposition à voir du 12 janvier au 10 mars à Bram, Centre Culturel des Essarts, Aude. https://villedebram.fr/index.php/les-essar-t-s/le-programme
L’exposition, divisée en « blocs » rappelant l’atmosphère carcérale, présente plusieurs installations. « Et si c’était nous ? » Un point fort de cette présentation : poussez la porte et votre visage sur l’écran disparaitra dans l’oubli comme ces centaines de portraits exposés dans la salle. Une expérience à faire assurément.
Pour terminer, une installation de 800 manuels scolaires de différents pays et de diverses époques, traitant dans une grande variété d’interprétations, de cette tragique période.
Une partie de ce travail de mémoire, a été produit pour la première fois lors de l’édition 2016 du Festival des Chemins de photos dans l’Aude en présence d’une famille et de témoins directs de cette triste période. www.cheminsdephotos.com
L’année suivante, il a été lauréat du prix Phot’oeil 2017 décerné aux rencontres cinématographiques de Cerbère/Port-Bou, https://photoeil-sud.fr/
Complété et enrichi, il est en ce début d’année 2019 proposé dans le cadre des commémorations du 80ème anniversaire de La Retirada, au Parc des Essar[t]s à Bram - Aude.
Le Mémorial du Camp de Rivesaltes a réuni les 14 communes de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée sur lesquelles ont été implantés des camps d’internement provisoires, pour mener un projet scientifique, culturel et pédagogique, intitulé « Terre de Mémoires », autour de l’exil républicain espagnol.
« Des espagnols dans les camps » une exposition de photos de Paul Senn, reporter suisse aujourd’hui disparu, soulignées par des textes souvenirs entourant une installation de l’artiste plasticien Daniel Despothuis, complètent fort opportunément le parcours.
On regrettera toutefois que les discours officiels du vernissage, très « administratifs et culturels » n’aient eu quelques mots pour évoquer les réfugiés d’aujourd’hui et leur « accueil », du moins ne les ais-je pas entendus.
A voir à Bram - Aude (11150)
Du samedi 12 janvier au 10 mars.2019.
Parc des Essar[t]s - du mercredi au dimanche - 14h/18h - 04 68 24 40 66
www.essars.bram.fr