Tirage au sort : un outil de représentation dans les cas clairs

• Quand l’opinion publique est nette, le tirage au sort permet de prendre des décisions représentatives, rapides et éclairées.

• Il évite les biais partisans, les effets de campagne, et favorise la délibération rationnelle.

⚖️ Et quand l’opinion est partagée ?

Tu proposes une gradation démocratique :

1. Élargir l’échantillon : augmenter le nombre de citoyens tirés au sort pour réduire la marge d’erreur.

2. Recourir au référendum : si l’incertitude persiste, les citoyens tirés au sort peuvent eux-mêmes décider de renvoyer la décision au peuple.

3. Consentement minoritaire : sur les sujets jugés mineurs, une majorité simple peut suffire si les minoritaires acceptent loyalement le résultat.

🧩 Articulation avec le RIC abrogatoire

• Le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) abrogatoire est une garantie ultime : le peuple peut toujours corriger ou annuler une décision.

• Cela crée un équilibre dynamique entre :

  • Représentation par tirage au sort

  • Souveraineté directe du peuple

Pourquoi la taille de la population peut être évacuée du raisonnement

Dans les débats sur la représentativité, on s’interroge souvent sur la nécessité de tenir compte de la taille totale de la population (ex. : 67 millions de citoyens). Pourtant, lorsqu’on utilise le tirage au sort comme méthode de décision, cette question devient secondaire — voire inutile — dans les cas où l’opinion publique est suffisamment tranchée.

En statistique, la marge d’erreur dépend principalement de la taille de l’échantillon, et l’impact de la population totale devient négligeable dès que l’échantillon est petit en comparaison. Cela permet de raisonner en termes de fiabilité du tirage, sans avoir à modéliser l’ensemble du corps électoral.

Mais au-delà de cette justification technique, mon approche repose sur une logique empirique : elle ne cherche pas à estimer l’opinion du peuple à partir d’un échantillon, mais à vérifier si un échantillon tiré au sort reproduit fidèlement une opinion populaire connue.

⚙️ Le processus de simulation

La démonstration repose sur une simulation accessible dans le fichier Excel Tirages_au_sort.xls (https://tinyurl.com/Tas1000xls), qui fonctionne ainsi :

• Création de 1000 assemblées fictives, chacune composée de 1000 citoyens tirés au sort.

• Chaque citoyen reçoit un nombre aléatoire entre 0 et 99, représentant son inclination individuelle à voter “OUI”.

• Un seuil P est fixé, correspondant au pourcentage national estimé de “OUI” dans un référendum.

• Chaque citoyen vote “OUI” si son nombre est supérieur à P.

• Le vote majoritaire de chaque assemblée est comparé à celui du peuple (OUI ou NON selon P).

📊 Ce que la simulation montre

• Lorsque l’opinion populaire est clairement tranchée (ex. P ≤ 47,5 % ou ≥ 52,5 %), les assemblées tirées au sort votent quasiment toujours comme le peuple.

• Lorsque l’opinion est partagée (entre 47,5 % et 52,5 %), la concordance devient variable, ce qui justifie l’instauration de garde-fous démocratiques.

⚖️ Conséquences politiques

Ce processus permet de :

• Valider le tirage au sort comme méthode fiable de représentation dans les cas clairs.

• Évacuer la question des effectifs sans compromettre la rigueur démocratique.

• Prévoir des mécanismes de prudence en cas d’avis partagé :

  • Élargissement de l’échantillon

  • Recours au référendum

  • Consentement minoritaire sur les sujets jugés secondaires

Et surtout, il s’inscrit dans une architecture constitutionnelle cohérente, où le RIC abrogatoire permet au peuple de corriger ou annuler toute décision prise par une assemblée tirée au sort.

Liens vers la CPT  
• Texte PDF de la CPT  lc. cx/CPT-PDF 
• FAQ sur la CPT  lc.cx/FAQ-CPT 
• Site officiel de la CPT cpt.wikicratie.fr 
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