Le 15 décembre 2019
dans les locaux de la Marseillaise 15-17 cours d'Étiennne d'Orves
Entrée libre et gratuite
Marseille est-elle une ville ?
Qu'en est-il de la place des marseillais dans la vie politique de Marseille ?
Qu'en est-il de la concertation avec les marseillais ?
Marseille, ce sont 111 quartiers administratifs et des quartiers non officiels, des lieux dits : le Racatti, la Plaine, les Catalans, Malmousque... structurés autour d'un ancien noyau villageois avec sa place principale et son église, plus de 30 parmi les seuls quartiers officiels portent le nom d'un saint, inventé ou déformé
Ce sont aussi des quartiers de rassemblements migratoires : Beaumont, le Panier, Belsunce, la Belle de Mai
Qu'y-a-t-il de commun entre ces territoires, les habitants de ces territoires, les politiques publiques qui y sont menées ?
Ces habitants sont-ils considérés et associés aux projets qui les concernent ?
Ces territoires sont-ils, équipés et entretenus de la même manière ?
Qu'est-ce qu'il y a de commun entre un marseillais de la Campagne l'Évêque et un marseillais du Vallon des Auffes ?
Lorsque les supporteurs de l'OM crient « Nous sommes marseillais » sont-ils tous les mêmes marseillais tous les jours de l'année
Voici ce qu'indique la page web marseille.fr "nous-sommes-marseille"
« Depuis plus de 20 ans, Marseille est en mouvement ; elle se réinvente, poursuit ses transformations majeures et accompagne les grands projets d'aménagement de l'espace public, tout en cherchant à optimiser le service rendu à l'usager et sa proximité au citoyen.
Plus que jamais, Marseille conforte sa dynamique comme ville à vivre, ville attractive, tant pour ses concitoyens que pour celles et ceux qui choisissent d’y investir, de s’y installer ou de venir à sa découverte.
Elle est aussi celle qui crée les conditions favorables de ce développement :
en influant positivement sur la qualité de vie de ses concitoyens,
en encourageant le développement de ses filières d’excellence : numérique, santé, cinéma, services…
en favorisant l’implantation des entreprises, la croissance et l’emploi
en développant un commerce revivifié,
en invitant les touristes et visiteurs, toujours plus nombreux, à découvrir ses trésors.
C’est parce que Marseille est riche de ces atouts, c’est parce qu’elle a cette aptitude à structurer ce "bouquet" d’offres, qu’elle est fédératrice, catalyseur des énergies et des talents.
C’est pour cela qu’elle rassemble et qu’elle attire.
Marseille souhaite partager la force de cette dynamique avec ses habitants, avec l’ensemble des institutions publiques, les entrepreneurs locaux, nationaux et étrangers, avec tous les acteurs du territoire mais aussi toutes celles et ceux qui viennent à sa rencontre, et inviter chacune et chacun à partager cette communauté de destin.
La marque unique, Nous Sommes Marseille, est le symbole de cet état d’esprit, d’une identité ouverte, d’une volonté d’aborder fièrement l’avenir ensemble et de conforter notre ouverture au monde, en plein accord avec notre histoire. »
J'aimerai que tout cela soit vrai !
Qu'en est-il vraiment ?
L'offre de soins, d'enseignement, de culture, de transports, d'équipements sportifs, de logement, est-elle vraiment la même dans toute la ville ?
Les revenus, le chômage sont-ils les mêmes dans tous les quartiers ?
Louis Maurin, de l'Observatoire des Inégalités, dit : « il n'y a pas de grandes villes de France autre que Marseille où il y ait une telle concentration de pauvreté », des quartiers parmi les plus pauvres de France (d'Europe) où le taux de pauvreté est le plus élevé. 100.000 marseillais vivent sous le seuil de pauvreté.
La transformation de la ville, l'aménagement ont-ils été, sont-ils, menés en concertation avec les habitants de la rue de la République, du quartier Noailles, de la Plaine, sur le périmètre d'Euroméditerranée ?
Comment faire ville ensemble, comment faire communs ?
Vous allez pouvoir en discuter avec :
Chrystèle Bazin, chroniqueuse et journaliste (société numérique, mouvements citoyens, solidarité sociale, co-réalisatrice de l'exposition « La dent creuse, cartographie de la colère »
Olivier Bedu, architecte de formation, travaille sur notre manière de fréquenter et d'habiter notre espace au quotidien
Michel Couartou, journaliste spécialisé dans le domaine de l'urbanisme, de l'architecture et du bâtiment.
Richard Trapitzine, urbaniste et consultant chez Urban Consult, a écrit « Pour un urbanisme humaniste »
Justin de Gonzague, Anthropo-documentariste
Marie Beschon anthropologue urbaine, travaille sur Euroméditerranée

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