LA PLUS DRÔLE DES CRÉATURES

Tu es comme le scorpion, mon frère

Tu es comme le scorpion 

Dans une nuit d'épouvante.

 

Tu es comme le moineau, mon frère, 

Tu es comme le moineau 

Dans ses menues inquiétudes.

 

Tu es comme la moule, mon frère, 

Tu es comme la moule

Enfermée et tranquille. 

 

Tu tu es terrible, mon frère, 

Comme la bouche d'un volcan éteint.

Et tu n'es pas un, hélas,

Tu n'es pas cinq. 

Tu es des millions. 

 

Tu es comme le mouton, mon frère,  

Quand le bourreau habillé de ta peau 

Quand le bourreau lève son bâton 

Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau 

Et tu vas à l'abattoir en courant, presque fier. 

 

Tu es la plus drôle des créatures en somme, 

 

Plus drôle que le poisson 

Qui vit dans la mer sans savoir la mer. 

Et s'il y a tant de misère sur terre 

C'est grâce à toi, mon frère. 

Si nous sommes affamés, épuisés,

Si nous sommes écorchés jusqu'au sang, 

Pressés comme la grappe pour donner notre vin,

Irai-je jusqu'à dire que c'est de ta faute, non...

... Mais tu y es pour beaucoup, mon frère. 

                               ----------

Nazim Hikmet, Salonique 21 novembre 1901, Moscou 3 juin 1963. 

Voir, entre autre, ce poème chanté par Yves Mnotant à l'Olympia. Ex. Http://www.youtube.watch? 

Notes : Tous les thèmes de rabâche programmes campagne sont là :

      PETIT BESTIAIRE D'ENTRE-PO(È)TES 

- Le Scorpion, côté suicidaire, ex, l'abandon de sa réflexion aux gourous et médias, de son identité fibreuse, livrée au dévidoir de l'uniformisation fasciste d'un fantasmagorique froc de francité,

toi, twa, l'incessant cédillé de l'à-o-ù ! Toi,

toi, l'indexé du blaze, le cédéxé d'intentions vite prêtées au furet si vite futé dissimulé de soi en toi,

toi, qui, Höderlinant fit de l'État ton enfer sur terre à force de t'en pardèser, persan re-perdu parisiard, Montesquieuleulant de lectures bloquantes. 

Toi, le dopé de tu, le diablogué, toi, le retentissant de dîme au diminuendo des lendemains !

Ah! Toi, toi, toi, mon OG'Aime, à l'abattage de mâle contres. 

Toi, mon incassable cancer, toi, mon a-loi, toi, ma théâtrale diamétralité, toi, ma tragique épiphanie !

- Le moineau, passereau paysagé dans sa ville volière, complètement livré aux miettes, fragile désarmé... rongeant ton frein, rogné maître chanté de sécuritocratie perverse

et, mandicant drame, du moindre coup d'air Attentats, monomaniaquement revendiqué,

daeshant en samizdat, azimuté de revendications fantômes...

et, toutes les scabreuses servitudes de Cité, grécisant à Polis; se dé-pensant émérite Promeneur à l'Ecole d'Épidaure fol à son épiaison mentale, lors que, tout de même, estomaqué de croissant turc à telle télé-étymologie attentatoire, à démantelable Erdogamie! 

T'imaginerais-tu ...ton austère délire, tu veux rire, non sans blague, tu n'irais pas te re-pendre Nervalé à un lampadaire de municipe ! 

- La moule, de plus en plus serrément rétractile à son assignation identitaire, en "Je" de girie à l'air d'un temps de campagne. 

- Le volcan, dont pouvoir déviant, partout, redoute l'éruption contenue, peuple dévorant sa révolte, vite fliquée tournée en insurrection sauvage... 

- Le mouton, d'emblée noir, promptement bâtonné, calomnié, pour abstention ou vote blanc ou velleité de survie à la machine de paupérisation pointée pour rébellion à l'urne funéraire... 

Même si, dés pipés depuis, Leu-pâtre, sous houlette est déjà investi d'hourvari... 

- Nombre catastrophe toujours émotionnellement massifié par l'é-lie(te) qui en cauchemarde si fort qu'elle met tous les moyens juritragiques pour s'assurer l'impunité de sa haute trahison . 

- Misère, Tu aux millions qui te constituent, Tu es l'artisan (quand bien même, te consolerais-tu, à ton insu) de ta propre misère, Toi l'État dans l'État. 

- La Finance, l'impôt de "nous sommes en guerre", les taxes, er TVA qui t'assument même pour un abonnement réduit de RSA, augmenté à 9 €/mois !

- Le poisson défolié de son écolo-vivier, spamé d'infos frelatées, privé d'accès, de données, livré à maldonne. 

Liberté, r-égalité, fraternité, mon frère, mon animalerie ambulante, tu t'imaginerais seoir, bienvenir, "famillionnairisant" à l'issant de l'urne, le hélant : mon frère ! 

T'imagines, mon frère, décanillant de contexte, hélant tel élu : Mon frère !

ou de ton blanc suspect, Morenant, un Ça va, ma sœur, t'imagines le chignon même en coupe Mireille  Matée !

tu t'imagines, Baudelairant, tournant à ton houka au paradis artificiel d'une constituante Mélanchée; quel Manche, t'imagines, FRÈRE !

Imagine, mon frère, que tu l'accoste par : hé! frère! ou lui répondant : oui frère, t'imagine ta Fiche ! que sera-S ? de maligner à l´enseigne républicaine !

Liberté - Égalité - Fraternité ! M. le président, hé ! Frère ! Non, mais, t'es noisant de "nous" chercher-là au bout de "notre" décorum d'Ezatz !

Non mais, quand même ! Mon frère ! faut le faire à la sûreté d'État, pied de nez à "moi" démocratie,

Est-ce fraternoté ? 

Allez frère (codé racaille), mange pas ton assietre; tapons-nous en cinq jusqu'à ce 7... à Sète ! 

Frère... La plus drôle des votatures à voussure de scrutinture. Quelle aventure ! 

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Choix circonstanciel, découpage, notes (ultra), liens, chapō, E'M.C.