Repartir du registre individuel, se déprendre (se défossiliser?) de l'individualisme pour enclencher son individuation, effective, jusqu'à s'irradier aux aires du collectif, voire au domaine politique.

Présentant là, succinctement, un essai de Cynthia Fleury (chercheur au CNRS), sur le recouvrement de vaillance, au réveil du vouloir, à partir d'une "déprime" qu'elle exprime ainsi : "j'ai perdu le courage vomme on perd ses lunettes" pour asseoir son essai, La fin du courage, Fayard, 2005.

Ses questions :

Comment le courage s'apprend-il ?

Comment se reprend-il ?

Par quel miracle, ou quel mystère pourrait-on vouloir ?

Vivre sa peur, savoir (se) commencer, (se) recommencer, (se) décosser le cœur à l'œuvre de vie, voire de survie. 

On (vous) invite, ici, à

"comment accepter l'énigme de cette surrection solitaire qui fait qu'on décide d'agir ainsi, sans souci de récompense ni même, au fond, de réussite.

Car la gloire du courage n'est pas entamée par l'échec de la réussite."

Ajoutant que

"nous vivons dans des sociétés maffieuses et démocratiques où le courage n'est plus enseigné."

Et pour cause!

S'agissant "d'éviter cette catastrophe de la vertu" [qui se nomme la Terreur et de "restituer sa présence au peuple, aujourd'hui porté disparu] " 

Car, "sans le courage, Le peuple reste sans lieu."

Cela dit, comment (S')entendre la "fin" du courage ?

Une interrogation paradoxale, destinée à se dégonder de sa formulation attestative, à cet électrochoc de l'honneur engourdi par cet insidieux hétéroclisme de commodités, voire tout l'arsenal de sauveté corps et biens, la débauche d'alertes, qui garderait de tout(e) atteinte, à perte d'âme.

L'art d'outrer le type, (s')être, s'accomplir, au devoir de s'individuer. 

La "fin" du courage. 

Ou la réinvention du courage.

L'enfin du courage !

E'M.C.

 

Tenter sa route, sans recourir au miroir, aveugle à sa fonction, pour se tourner de dos, à progression de rebrousse-pas-pe(n)sé-e.