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Sandrine Blaisot, artiste plasticienne, intègre en 2005 l'école des Beaux-Arts de Cherbourg, après une dizaine d'années comme fabricante en édition publicitaire, ayant appris à "dessiner au compte-fil."
"Point par point, couleur par couleur, je travaillais sur des photos de campagnes publicitaires médicales, institutionnelles et grand public au service d'un cahier des charges bien précis répondant aux exigences du marketing."
Elle s'empare alors d'un espace de liberté qui lui manquait "cruellement" :
"Je me penche sur nos enfermements humains. Qu'ils soient culturels, physiques ou psychiques, nous vivons tous ensemble dans nos réalités parallèles."
"L'arbre est pour moi un medium pour parler de l'humain. L'arbre est un personnage à protéger."
Puis, travaillant sur la "bienveillance et le temps qui passe", lors d'une exposition en duo avec le Photographe Gilles Molinier à la Galerie atelier Le Garage :
"Nous ne sommes pas certains de vous présenter des arbres, aujourd'hui, puisque, quand nous les croisons sur notre chemin, nous ne les voyons pas comme tels... Mais est-il nécessaire de l'apprendre?"
E'M.C.
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Nichée au sein de la Conserverie d'âmes, une série de 150 tronches de vies, toutes méticuleusement conservées dans des bocaux en verre, nous regardent, nous observe, nous interroge et nous fascine, note-t-on aux communs du château des Ravalet.
On y reconnaîtra Artaud, Cioran, etc. tels des caïeux conditionnés en attente de mise en terre aux fins de repousse pour une autre vie.
La conserverie d'âmes et les échappées d'âmes, portraits et autres figures de bocages, postures humaines végétalisées, Sandrine Blaisot entre l'éloge de la claustrophilie et la condamnation à la claustrophobie, ces (ses?) "personnages enfermés dans leur bocal vient tous ensemble dans leur réalité parallèle, soumis à leur enfermement physique, psychique, culturel et virtuel; certains faisant de cet espace confiné leur territoire."
Métaphore de (nos) gouvernants télé-gouvernés, confinés dans l'horreur de leurs vies parallèles ?
Et, nous autres, tout à notre jouvence, témoins d'âme debout, saurions- nous être de bons ancêtres au fouaillant factuel du rêve ? Serions d'Âmitié !
E'M.C.
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Portfolio 17 août 2016
DU BOCAL AU BOCAGE : UN BOND SYLVESTRE
Un arbre tombe, un fracas; la forêt pousse, rien ne bruit. Ne coupe pas l'arbre qui t'ombre (Sapience africaine). On compte ses aïeux quand on ne compte plus", (Rancé) Chateaubriand, d'après Al-Mutanabbî. Sylve fauchée, sylphide honnie, ville fermée à l'opilatif du profit, explosion d'oppida au choc d'origine, fléau d'inversion, arboricole à sa conscience qui en aurait quotient d'honneur? E'MC
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