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Portfolio 27 juillet 2017

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ROMIOSSYNI GOUTTES-SUR-CORDE

Thessalonique-Marche ouvrière, répression, Épitaphe (36); Romiossyni, Grécité (61) La sonate au clair de lune(56) pièce homonyme de celle de Beethoven, mis en musique par Theodorakis, jusqu'à Tard, bien tard dans la nuit (91), Yannis Ristos, salué par Mahmud Darwich, nous re-lance: main posée sur l'épaule du temps (que) La poésie n'a jamais le premier mot, le dernier toujours. E'M.C.

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  1. Illustration 1
    © Pinterest

                     ROMIOSSYNI - GRÉCITÉ

    Traduisant Grécité et après l'épreuve, Jacques Laccarrière :

    "Cette grécité, cette romiossyni, dans son sens le plus large de réinvention quotidienne de la tradition grecque, qui est à la fois magie et conscience du verbe, découverte et redécouverte d'une identité grecque d'autant plus nécessaire qu'elle fut toujours étouffée par les tragédies de l'histoire, elle existe chez tous les poètes, en filigrane ou proclamée, comme un Graal ou comme un fusil."

    "Aimer un pays, c'est l'aimer surtout dans ses heures difficiles. C'est se sentir solidaire de ses choix et de ses refus, c'est participer à ses passions au sens païen et chrétien du terme, c'est vivre avec lui en totale sympathie, en précisant que là encore sympathie est un mot grec qui signifie étymologiquement: souffrir avec."

    L'été grec, Plon, 1975, pages 840/846. 

    "La vie que relate le poète grec est celle d'une "journée commencée il y a 3000 mille ans" Bruno Doucet, Préfacier de Grécité, citant et référençant (p. 9) cette expression du traducteur Jacques Lacarrière, in, Le Monde, édition du 27 décembre 1967. 

     

     

  2. Illustration 2
    © Eklablog

                            LA GOUTTE 

    Il n'y a plus de temps; plus de désir, 

    Il ne peut regarder. Dans le puits 

    Il descend et remonte le vieux d'eau plein de trous;

    Il en tire une eau noire; Il la rejette 

    Dans l'eau noire. La corde s'use.

    Et soudain cette peur; que la corde ne casse 

    Et que même l'eau noire ne s'épuise. Une goutte

    Est tombée sur sa chaussure. Elle brille au soleil; 

    Une goutte qu'il voit, qui grandit, grandit,

    Occupe le jardin, le monde - une goutte 

    Sur une vaste feuille de néflier,

    Qui aveugle et réfléchit le monde.

    Grécité, Yannis Ristos, trad. J.Lacarrière, Ed. Bruno Doucet, 2014, page 77

                                         •

    "Nous revenons à ce que Nous avons quitté, à ce qui nous a quitté. 

    Dans nos mains un tas de clés, qui n'ouvrent ni portes, ni tiroirs, ni valises 

    - nous les faisons tinter et nous sourions, n'ayant plus personne à tromper,

    surtout pas nous-mêmes.

    Tard, bien tard dans la nuit, Y. Ristos, 1991. 

    Choix, dé-coupage, chapô, E'M.C. 

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