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Événement 23 févr. 2022

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Biennale des écritures du réel #6

La sixième édition aura lieu du 16 mars au 12 juin 2022 ! Un festival de 3 mois, en 6 grandes traversées et 70 événements de théâtre, danse, littérature, cinéma, expositions, conférences, rencontres, scènes ouvertes, créations partagées…

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Date

Du 16 mars 2022 au 12 juin 2022

Lieu

Théâtre La Cité, Théâtre Joliette, Friche la Belle de Mai, Espace Julien, La Distillerie, Ferme du Collet des Comtes, La Baleine cinéma et bistrot, Librairie Histoire de l'oeil, Librairie Maupetit-Actes Sud, Centre hospitalier Valvert, Cinéma les Variétés, Librairie L'Hydre aux milles têtes, Parvis du Palais de Justice, Vidéodrome 2, Daki Ling, Place Villeneuve-Bargemon, Place Halles Delacroix, La Cité des Arts de la rue, MECS l'Escale Saint-Charles (AAJT), Boulodrome du Panier, Bibliothèque l'Alcazar, Eglise Saint-Ferréol, Usine SCOP-TI, Cité Michelis

Réservation

Billetterie en ligne : billetweb.fr/theatre-la-cite1 . Site internet : https://www.theatrelacite.com/biennale-2022/


La Biennale des écritures du réel est un festival qui a lieu tous les deux ans à Marseille pour mettre en dialogue art, politique et société. Elle défend la vision d'un théâtre engagé et partagé qui explore de nouvelles relations entre artistes et chercheur.euses, auteur.rices, enseignant.es, habitant.es, jeunes publics... Paroles, récits, poèmes d’un réel à vif, les écritures du réel nous invitent, à la croisée du politique et du poétique, à questionner le monde avec les yeux des autres.

Sans voix : en un sens, nous l’avons toutes et tous été, pris dans ce bouleversement collectif. Après l’attente contrainte, c’est aujourd’hui avec une grande joie mais aussi un profond désir de partage et d’engagement que nous ouvrons cette sixième Biennale des écritures du réel. Ces dernières années n’ont cessé de nous alerter sur la transformation nécessaire de nos sociétés. Alors, aujourd’hui plus encore qu’hier, une question s’impose à nous, théâtres et structures culturelles : que peut l’art, ou plutôt, que doit l’art, face à l’ampleur de cette tâche ? Cette édition 2022 émerge comme une tentative de réponse. Pour tendre l’oreille. Faire résonner. Éclairer. Bousculer. Rendre imaginable. Esquisser des futurs désirables.

« Sans voix » désigne tous les états de sidération ou d’invisibilisation qu’il nous faut combattre. Et sur lesquels il est indispensable de remettre des mots. « Sans voix » nous parle de tous les systèmes, tous les ordres, toutes les violences qui nous affectent, individuellement et collectivement, et dont les logiques échappent à notre compréhension. Toutes les souffrances sans parole pour les dire. Tous ces cris qui nous parviennent assourdis, car trop lointains ou trop étrangers à nous-mêmes. En somme, tous les langages qu’il nous manque.

Alors, redonner de la voix, c’est l’élan qui nous anime. Opposer des mots, opposer des luttes à toutes les réalités qui nous délitent en tant que peuple et communauté humaine. Parce qu’il est des choses que non. Simplement non. Contre les concours de brutalité, contre les tentations de repli, contre l’oubli des autres, il nous importe aujourd’hui plus que tout d’aller à la rencontre des clameurs, des pensées, des colères qui s’élèvent au présent pour revendiquer de nouvelles manières de nous tenir ensemble, sur cette Terre.

Sens, vois, vis le monde avec les yeux des autres… Peut-être que tout commence par cette disposition d’empathie envers celui ou celle qui n’est pas soi. Précisément, les « écritures du réel » n’ont d’autre préoccupation que ce corps à corps avec le réel, pour une exploration de l’humain, du vivant, comme territoire infini. L’artiste du réel traverse, autant qu’il ou elle se laisse traverser par l’expérience de l’autre. Nous en sommes intimement convaincu·es, ce monde en devenir n’aura pas d’autre impulsion possible que nos capacités, multiples et protéiformes, à faire lien.

Alors oui ! Cent voix en action, en rebond, comme un fil tendu de toi à moi, de nous à nous. Cent voix pour un « nouons-nous » en quête d’intelligences collectives. Et cent voix parmi lesquelles celles de la jeunesse, comme une manière de dire : grandissons ensemble. Nous prenons ainsi la route avec des artistes, écrivain·es, chercheur·euses, qui dans leurs disciplines respectives sont porteurs et porteuses de cette énergie transformatrice, de cette force de renversement qui pointe résolument vers d’autres destinations.

Ces voix, jamais comme des « sauve-qui-peut » ou des « attendons demain », nous accompagnent et nous aiguillent, en éclaireurs, continuellement dans un souci d’ajustement et de réciprocité. Elles tracent les cent voies d’une nouvelle carte pour habiter le monde, comme un appel à bifurquer, à frayer de nouveaux chemins d’humanités. Et ces sentiers, nous vous proposons de les arpenter aux quatre coins de notre ville, dans les théâtres et partout ailleurs : un lycée, un collège, le parc d’un hôpital, une usine, un terrain de pétanque, un centre social, une librairie, un foyer d’aide aux jeunes travailleur·euses, une bibliothèque, une église, un cinéma, sur les places, dans les rues, à votre rencontre.

C’est ici que nous nous tenons, à la croisée de l’art et de la pensée, du « voir » et du « faire », vous invitant chaleureusement à inscrire vos présences, au gré de vos aspirations et sensibilités, dans l’intimité de nos espaces partagés. Alors venez, on s’accompagne, on s’entremêle, on s’entrechoque ! Merci à celles et ceux qui participent et participeront à ouvrir ces nouvelles fenêtres sur le monde.

Laura Falzon
coordinatrice de la Biennale,
avec toute l'équipe du Théâtre La Cité

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