Du 8 novembre 2024 au 10 novembre 2024
Cinéma l'Entrepôt * Films, Bar & Restaurant * * 7 Rue Francis de Pressensé * 75014 Paris * Métro Pernety
* Séances au tarif unique de 5 euros
* https://les-oeillets-oublies-mostra-immigration-portugaise-revolution-des-oeillets/ * https://memoria-viva.fr/
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Vendredi 8 novembre 2024, à 19h00 :
LES MAINS INVISIBLES de Hugo Dos Santos (1h30) Dans les années 1970, une maison à Paris abritait des dizaines de déserteurs portugais fuyant la guerre coloniale. Seules les archives de la police politique portugaise conservent les traces de leurs activités anticoloniales. D'un personnage à l'autre, recueillant témoignages et images d'amateurs, le réalisateur part à la recherche de cette mémoire clandestine. Projection suivie d'un échange en salle avec le réalisateur, et Vasco Martins (personnage principal du film). [L'événement facebook : https://fb.me/e/2xNt0KA3b]
Samedi 9 novembre 2024, à 14h30 : ICI PEUT-ÊTRE de Gérard Chouchan (1h36) Ce film montre l'extrême précarité des conditions de vie de certains travailleurs immigrés dans la France des années 70, à travers les recherches menées par un homme pour retrouver son frère disparu. Projection suivie d'un échange en salle avec l'historien Tangui Perron, spécialiste des rapports entre mouvement ouvrier et cinéma et Artur Monteiro, activiste au sein de l'immigration portugaise. [L'événement facebook : https://fb.me/e/iDrPMy9pO]
À 17h00 : NOUS, LES OUVRIÈRES DE LA SOGANTAL de Nadejda Tilhou (58 minutes) Peu après le coup d'État du 24 avril, 48 ouvriers de Sogantal occupent leur usine, réclamant de meilleures conditions de travail. Le patron, un Français, s'enfuit. La lutte des Sogantal devient rapidement emblématique de la période révolutionnaire portugaise. Trente ans plus tard, que reste-t-il de la lutte de Sogantal ? Projection suivie d'un échange en salle avec la réalisatrice et Ariel de Bigault, réalisatrice française ayant suivi la lutte des ouvrières de la Sogantal pendant la révolution. [L'événement facebook : https://fb.me/e/20C1ayfZi]
À 19h00 : TERRES OCCUPÉES de José Vieira (1h16) Terres occupées est l'histoire d'une dépossession racontée par les habitants des montagnes de Caramulo... Ils parlent de la misère et de l'émigration, des ruptures et des blessures imposées par le cours violent de l'histoire, ils racontent leur résistance à cette expropriation. Projection suivie d'un échange en salle avec le réalisateur et Mickaël Correia, journaliste à Médiapart. [L'événement facebook : https://fb.me/e/59IdQiDOe]
Dimanche 10 novembre 2024, à 14h00 :
CHRONIQUES D'ÉMIGRÉS de Manuel Madeira (2h33). Dans une zone urbano-industrielle de la banlieue parisienne, une communauté d'environ six cents travailleurs immigrés portugais a créé une association pour permettre à ce groupe social de s'exprimer et de s'affirmer. Projection suivie d'un échange en salle avec la productrice du film Yvette Tessaro, et Antonio Topa, poète, militant associatif, et personnage du film. [L'événement facebook : https://fb.me/e/526pv7ygV]
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Pourquoi cette ‘‘Mostra’’ ?
Comment l’immigration portugaise a-t-elle influencé ou participé à la chute de la dictature de l’Estado Novo ? Quelles ont été les réactions en France, de la population française comme des Portugais vivant en France ? Quel impact la révolution a-t-elle eu sur les immigrés portugais?
Ces questions éclairent un évènement - devenu un des mythes fondateurs de l’État portugais post-dictature - en faisant un pas de côté. Car il nous apparaît que la révolution des œillets est trop souvent perçue comme une aventure exclusivement portugaise. Il existe pourtant une histoire africaine de la révolution des œillets, et très probablement un 25 avril 1974 immigré. C’est en partant de cette hypothèse que nous avons élaboré ce programme de projections et de discussions.
Les films qui seront projetés ont été produits entre 1972 et 2022. Certains préfigurent la révolution, en montrant le bouillonnement politique qui l’a précédé au sein de l’immigration. D’autres donnent à voir son influence dans le mouvement associatif ou politique immigré jusque dans les années 80. D’autres encore se concentrent sur les liens étroits entre une partie de la société française et le Portugal résistant ou révolutionnaire.
Les discussions qui se produiront à l’issue de ces projections ont pour vocation d’apporter une information peu divulguée, mais également de donner la parole aux créateurs, aux chercheurs et au public. Car les questions qui y seront abordées ne sont pas encore tranchées et n’ont pas encore été disséquées par les chercheurs. Comme toujours, notre association fait le pari que la fabrication de l’histoire et construction d’une mémoire collective ne peut se faire sans une participation ouverte à l’ensemble des acteurs de la société.
Plus largement, il s’agit également de se pencher sur des problématiques qui cimentent encore aujourd’hui la relation unique qui unit la France et le Portugal.
* * Dans le premier commentaire liens vers des articles et billets parus dans Mediapart sur le 25 avril et l’immigration portugaise, dont un entretien du documentariste José Vieira avec Mickaël Correia de la rédaction de Mediapart, sur la mémoire des résistances face à l’accaparement des terres.