Du 12 octobre 2021 au 15 janvier 2022
Théâtre comédie Odéon- 6 rue Grolée - 69002 Lyon - 04 78 82 86 30
Du 12 octobre 2021 au 15 janvier 2022, Du mardi au samedi à 19h. Pas bon marché mais à la minute, pas très cher: 1h40 de spectacle sans temps mort. Réservation conseillée à l'avance pour ne pas se trouver au dernier rang derrière un grand avec un chapeau, ou pire, renvoyé à la semaine suivante ou l'année suivante et être expulsé du cercle d'amis
Spectacle de théâtre. Toutes les autres informations complémentaires sont censurées.

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Chers lecteurs,
Une remarque préalable s'impose:
Il peut sembler un peu trop facile de publier cette annonce après une telle absence de publication sur notre blog d'interface: plus d'une année pleine, bien plus même. Absence affolante, source de doute et panique chez nos fidèles disciples ou abonnés, ayant fait croire à une maladie sévère, dans une période rappelant à chacun.e que la vie tient dans un mouchoir de poche ou un masque lavé ou pas. Ou ressemblant à ce qu'on constate chez de nombreux blogueurs: un abstentionnisme caractériel cyclique, mais qui indiquerait alors ici, non l'aigreur d'un égo souffrant, mais au contraire, la subtile conscience douloureuse de l'imperfection, amenant l'un des meilleurs contributeurs de Médiapart à préférer priver de son travail acharné ses meilleurs lecteurs, au risque de les obliger à vivre une frustration considérable. Un travail qui, rappelons le en toute modestie et humilité, a permis de doubler le lectorat du journal en quelques années. Bien sûr, certaines langues de vipère avaient dénoncé un temps, profitant des nouvelles classifications psychiatriques à la mode, une Hypersusceptibilité® déguisée en Hypersensibilité®, chez celui qu'on a accusé d'être un gourou, avant les temps récents qui ont permis leur prolifération, bref, l'accusaient (sans preuve) de réaction excessive à la lecture des commentaires qu'on trouve sur Médiapart. Une telle aigreur aurait effectivement été totalement déplacée, tant on voit ici, sur les fils de blogs et articles, un niveau de réflexion, courtoisie, respect, une telle absence de mégalomanie ou de guerre d'égos, et jamais aucun propos discriminants ni fachos, bref, rien de ce qui malheureusement rend les réseaux sociaux ou le web interactif tout entier si... si.... enfin, tellement....
L'objet de cette annonce n'est pourtant pas une publication justificative de l'absence prolongée de l'intervenant mandaté sur ce blog pour développer des travaux aussi consistants que ceux publiés antérieurement. Il ne s'agit pas plus de propagande déguisée pour un spectacle, dont nous cacherions habilement les liens d'intérêt qui nous lient aux participants (pour ne pas dire actrice-teur et en particulier l'un d'entre eux). Non, il s'agit seulement de faire part:
1- De l'existence de ce spectacle pour encore plus de deux mois à LYON (précisons qu'il est joué par d'autres équipes à Paris et Bruxelles et que sans vouloir nuire à ces équipes, nous parlons seulement du spectacle à LYON, n'ayant pas assisté aux autres). Comme le temps passe vite, je ne sais si vous l'avez remarqué également, il ne faut pas pour autant repousser l'idée d'y aller trop longtemps.
2- D'un phénomène troublant qui arriva à l'un de nos critiques et que je détaille ci-dessous. Sa mission fut d'assister au spectacle, au milieu d'un public relativement bourgeois à ce qui lui sembla. Perception discutable puisque la vue de ce critique professionnel est connue pour être largement défaillante (c'est un spécialiste des fausses reconnaissances tout en n'ayant aucune capacité physionomiste). On doit aussi préciser qu'il est dur d'oreille (bien qu'il fasse croire toujours qu'il a tout compris ce qu'on dit) et donc que la fiabilité de ses observations n'est pas de la meilleure qualité. Bref, son analyse n'a rien d'objectif et ne devrait pas être publicisée ici, sans confrontation à d'autres témoignages. D'autant plus qu'un vendredi soir (jour de son observation) le vêtement du spectateur est parfois avantageusement soigné pour des catégories sociales plus étendues que ce que l'on croit, au point que le bourgeois est parfois plus nonchalant ou plus mal sappé que le vrai prolétaire.
3- Je détaille maintenant, comme indiqué plus haut, ce phénomène troublant qui justifie cette publication d'événement exceptionnel. Après un démarrage trop rapide pour ce critique (à propos duquel il faut ajouter qu'il est quand même assez (et de plus en plus) ralenti du ciboulot), alors que dès la première minute, il songeait à ce qu'il rédigerait dans sa critique future (démarrage et enchaînement trop rapide, spectacle souffrant de modernité démagogique, etc.), rédaction influencée salement par sa perception (envieuse) d'un public qu'il qualifiait de bourgeois (lui se sentant supérieur aux êtres pourtant humains qu'il côtoyait et dont il ne voyait que les yeux, inconscient de l'effet désastreux qu'il suscitait dans leurs esprits également troublés), alors même que le spectacle n'avait finalement quasiment pas encore commencé, tout bascula sans qu'il ne puisse résister.
4- Précisons la nature de ce basculement qui se produisit au tout début du spectacle. Basculement qui lui fit oublier instantanément la rédaction de sa note critique, car il commença à suivre le spectacle (tout arrive donc, même chez les êtres les plus détachés doté d'un esprit scientifique tendant vers la rigidité glaciale du prénazi). Bref, il fut aspiré dans ce spectacle. Puis, jaillirent des larmes dans ses yeux, larmes qu'il n'arrivait pas à relier au port de ce masque dont le bord supérieur avait certainement glissé de son nez, bien sûr sans aucune action de sa part mais lui évitant comme par hasard une buée gênante pour quelqu'un dont la vue n'est pas excellente. Ces larmes étaient impossible à relier à une raison précise. Il semblerait que se mêlaient, au moment où ces larmes authentiques jaillirent, deux sentiments différents mais également puissants. Le premier sentiment était une violence que lui transmettait l'acteur directement au plexus. Une violence qui déformait le visage et le corps de cet acteur, corps occupant désormais et soudain la scène tout entière faisant soudain de lui, l'acteur, un géant. Une violence qui traduisait une douleur ancienne réactualisée (une douleur appartenant au départ au personnage, soyons clair). Le deuxième sentiment était (alors que le premier renvoyait à quelque chose d'excessivement réel, ressenti comme tel donc une sorte de paradoxe), un bonheur d'assister au jeu de cet acteur. Acteur que je ne nommerai pas, de manière à préserver son éthique de discrétion (celle là même qui a retardé sa célébrité et sa carrière), et qu'on ne pouvait d'ailleurs alors plus reconnaître car il était un autre, ce géant qui occupait l'espace, débordant de la scène pour occuper les crânes terrifiés des spectateurs.
5- Par la suite, notre critique, pourtant un dur à cuire comme on n'en voit plus guère, fut souvent pris dans ces larmes qui lui firent craindre l'allumage des lumières à la fin du spectacle, un truc à détruire la réputation d'un dur à cuire.
Voilà. Donc, l'objet de ce rapport est simple: il faut vérifier si les larmes sont l'effet d'un phénomène allergique singulier et non reproductible ou si elle signifient réellement une puissance du spectacle produisant une émotion profonde se rapportant à un "réel" doublé d'un bonheur du jeu, ce qui indiquerait alors que ce serait un vraiment bon spectacle.
Il est donc demandé, enfin conseillé d'aller voir Intra Muros pour vérifier ceci. En ajoutant que le critique nous a dit que l'équipe toute entière avait un jeu... un jeu...
Pour l'histoire, vous trouverez sur la page suivante toutes indications, quelques photos, le synopsis résumé et j'ajoute ceci:
COMÉDIE DRAMATIQUE - À partir de 10 ans- Durée : 1h40
Texte et mise en scène : Alexis Michalik
Distribution lyonnaise : Etienne Diallo, Bruno Fontaine, Yohan Genin, Amandine Longeac, Caroline Ribot
Création lumière : Arnaud Jung
Scénographie : Juliette Azzopardi
Costumes : Marion Rebmann
Musique : Raphael Charpentier
Bonne soirée aux heureux futurs spectateurs.
Alain Chellous