"Democracy Monument" : ce vendredi, de retour de province, je note un changement dans la circulation autour de cette place. Pas d'embouteillages ... Les militaires sont passés par là. Ils ont sifflé la fin de la récré et remis de l'ordre dans la ville au grand soulagement des habitants pénalisés par une occupation de la capitale qui a duré 6 mois et qui a contraint bon nombre d'entre eux à effectuer des heures de transport supplémentaires.  

Quelques militant des "chemises rouges", alors au pouvoir et des "pro-démocrates" manifestent leur hostilité aux militaires sur les coursives dominant la place. Les jours suivants, on verra de ces opposants assis tenant un livre d'Orwell en main ( 1984 ) ou une pancarte y faisant référence. 

Alors que l'intervention policière du gouvernement "démocrates" avait fait 80 morts en 2010, la situation est resté plutôt calme cette fois-ci, quelques morts seulement causés par des échauffourées entre une secte bouddhiste et des pro-gouvernementaux. La population est fatiguée de la corruption endémique et des jeux de chaises musicales entre des partis qu'au fond, très peu différencie. D'ailleurs, c'est l'argument mis en avant par les leaders des manifestants ( "démocrates" et nationalistes-monarchistes réunis). Les élections organisées deux ans plus tard conforteront un pouvoir militaire qui affiche de plus en plus sa sale gueule de dictature. Et bien que les thais se plaignent de la perte de libertés, et que les chefs de la junte les prennent pour "des enfants" ou "des crétins". Pourtant, ces dictateurs ont obtenu 60% de "oui". Question à certains candidats français : le vote par référendum est-il vraiment le témoignage d'une expression démocratique ? 

Le samedi, du monde devant le Mac Do et un centre commercial. Situés à une intersection sensible de Bangkok (quartier des affaires) 

Pendant le coup d'état, les embouteillages continuent. A peine, note-t-on une présence policière et militaire accrues.