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Retraité. Ancien Cpe du Lycée de Mamoudzou. Référent de la Ligue des droits de l'homme à Mayotte.

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Portfolio 11 décembre 2024

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Mavadzani dépouillé. Fin de l'épisode démolition à Koungou. Mayotte.

Pour en finir avec la démolition de Mavadzani, le portfolio montre une terre dévastée, mise à nu, sans autres végétation que les quelques arbres qui ombrageaient les cours habitées. La plupart des familles délogées, à quelques exceptions dont l'administration se prévaut, vivent accueillies par des voisins, sur des terrasses, dans les recoins d'une maison et attendent des jours meilleurs.

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  1. Illustration 1
    © daniel gros

    Un agent de la police municipale fait remarquer à un habitant délogé : vous avez vu le panorama sur le lagon ? Jamais vous ne pourrez vous payer un tel point de vue. Votre situation était déjà une anomalie. 

    Dont acte.

    Des centaines de familles ont été délogées et fragilisées, une semaine avant l'arrivée sur Mayotte d'un cyclone menaçant. 

    Voir à ce sujet la dépêche de l'Afp, ici

    et 

    Raphaël Cann, ">La vaste opération de démolition du bidonville de Mavadzani est terminée après neuf jours de chantier", le 12 décembre, Mayotte la première. Lien ici

  2. Illustration 2
    © daniel gros

    Il n'a fallu que six jours, du lundi 2 au samedi 7 décembre pour dépecer le quartier et emporter tous les gravats de ce village informel où vivaient près de 500 familles. Et l'importation de 150 gendarmes. On ne saura jamais si la présence des forces de l'ordre a évité l'insurrection ou si la peur de révolte ne relève que d'un fantasme. Toujours est-il que la presse ni la préfecture n'ont eu à déplorer le moindre incident. 

  3. Illustration 3
    © daniel gros

    Quelques nouvelles des habitants délogés.

    Harmia, qui vivait dans un petit banga avec son mari et ses quatre enfants, fut accueillie par des voisins. En attendant de trouver une solution. 

  4. Illustration 4
    © daniel gros

    Zainaba, son mari et ses huit enfants, ont été installés dans les modulaires (voir dernière photographie) à Massimoni, quartier en contrebas du village détruit. 

  5. Illustration 5
    © daniel gros

    Une grand-mère, sa fille et les quatre enfants ont loué une pièce dans une maison de Majicavo pour laquelle elle verse un loyer mensuel de 150 €, sans les fournitures d'eau ni d'électricité. Ces dépenses supplémentaires viennent s'ajouter à un budget alimenté par des entrées au jour le jour qui se comptent en quelques euros.

  6. Illustration 6
    © daniel gros

    Raicha, son mari et ses deux très jeunes enfants, ont trouvé une petite case en tôle dans les environs pour laquelle ils paient un loyer de 50 euros. 

    Lisa a trouvé refuge chez sa mère, avec son mari et ses quatre enfants.

    L'essentiel pour toutes ces familles consiste à rester à proximité de l'école des enfants. Telle est la priorité. 

  7. Illustration 7
    © daniel gros

    Sintia et son mari n'ont pas encore trouvé de solution de relogement : pour l'instant un voisin les a recueillis chez lui, en attendant qu'il perde patience. La terrasse a été mise à leur disposition. 

    Le même sort a frappé Farsia et son mari qui dorment chez un voisin avec leur quatre enfants.

  8. Illustration 8
    © daniel gros

    Le mari de Yousra a reconstruit son banga sur le terrain d'un ami dans le voisinage. Il y loge ses cinq enfants. 

    Tous les habitants ont subi le même sort. Les familles sont en moyenne composées de 7 membres, un nombre bien supérieur à la moyenne calculée par l'INSEE qui estime à cinq personnes la population habitant une case en tôle. 

  9. Illustration 9
    © daniel gros

    Ces 21 modulaires, gérés par l'association Coallia, accueilleront autant de familles.

    voir Alexis Duclos, "avec les modulaires de Massimoni, Koungou franchit une nouvelle étape". Mayotte hebdo, le 17 octobre 2024, lien ici

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