“ L’épistémologie c’est la science des connaissances ; elle se prétend universelle car elle pose des questions comme « qu’est-ce qu’un savoir scientifique ? » ou « qu’est-ce qui fait qu’une affirmation est vraie ? »
Pourtant, des féministes critiquent cette prétendue objectivité car pour elles, les connaissances scientifiques traditionnelles ne traduisent que le même point de vue, celui des dominants : des hommes blancs et bourgeois qui font la science depuis des siècles. L’épistémologie féministe ne dit pas que ces connaissances sont fausses, mais qu’elles ne relaient que le même point de vue du monde. Pour elles, il faut toujours se demander qui parle, et depuis où. Impossible de se défaire des expériences qu’on a du monde ! Je ne vis pas la même réalité si je suis française ou chinoise ; si j’ai grandi dans les années 90 ou en 1790, si je suis une femme noire ou un homme blanc… ”
Flora Malverde, doctorante en sciences politiques mention études de genre à Paris 8, au LEGS (Laboratoire d’Etudes de Genre et de Sexualité).
Pour aller plus loin :
- Un documentaire sur Donna Haraway, pionnière des épistémologies féministes et des savoirs situés (situé dans une situation, qui parle ou parle) .
- Vidéo Youtube de Game of Earth qui explicite plus longuement ce thème.
- “ La pensée féministe noire ” de Patricia Hill Collins.
- “ De la marge au centre ” de bell hooks.
Retrouvez ici la présentation et la liste des mots de l'abécédaire des savoirs critiques.
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