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Billet de blog 14 mai 2025

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OBIANG s'offre une nouvelle capitale, alors que c'est la santé qui est capitale

La République de Guinée équatoriale, un pays d'Afrique centrale, a annoncé son intention de déplacer sa capitale administrative de Malabo à Oyala, officiellement rebaptisée Ciudad de la Paz, comme si le pays pouvait vivre en paix avec 310 opposants assassinés et 250.000 personnes qui ont fui la dictature d'OBIANG NGUEMA MBASOGO au pouvoir sans partage et sans interruption depuis un demi-siècle.

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La République de Guinée équatoriale, un pays d'Afrique centrale, a annoncé son intention de déplacer sa capitale administrative de Malabo à Oyala, une ville de Guinée équatoriale, officiellement rebaptisée Ciudad de la Paz en 2017 (également connue sous le nom de Djibloho) une ville située sur le continent. Cette décision fait suite à une étude approfondie menée par le gouvernement équato-guinéen, qui a conclu que le déplacement de la capitale était nécessaire pour relever les défis de développement auxquels le pays est confronté.

Parmi les principales raisons de ce changement, on trouve la saturation de Malabo, qui ne permet plus de répondre aux besoins en infrastructures et en logements de la population. De plus, la position géographique d'Oyala, plus centrale dans le pays, permettrait une meilleure répartition des activités économiques et administratives.

Le gouvernement équato-guinéen espère que ce transfert de capitale stimulera le développement économique et social du pays, en créant de nouvelles opportunités d'emploi et en améliorant l'accès aux services publics pour les citoyens. Ce projet ambitieux s'inscrit dans une vision à long terme de modernisation et de décentralisation de la Guinée équatoriale.

Cependant, la mise en œuvre de ce changement de capitale soulève également des défis logistiques et financiers importants, notamment en termes de construction d'infrastructures et de déménagement des institutions gouvernementales. Le gouvernement s'est engagé à mener cette transition de manière progressive et concertée avec les différentes parties prenantes.

Le gâchis en Guinée équatoriale, et particulièrement à Malabo, est le résultat de plusieurs facteurs interconnectés qui ont conduit à l'échec du développement et à une mauvaise gestion des ressources.

La Guinée équatoriale est riche en pétrole et en gaz naturel, mais la richesse générée par ces ressources n'a pas été utilisée pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Au lieu de cela, une grande partie des revenus pétroliers a été détournée par les élites au pouvoir, menant à des inégalités économiques extrêmes.

La corruption est omniprésente dans la gestion des ressources et des finances publiques. Les fonds destinés au développement des infrastructures, à la santé et à l'éducation sont souvent siphonnés par des fonctionnaires corrompus, laissant la population dans la pauvreté.

Le régime autoritaire en place, sous la présidence d'Obiang Nguema depuis 1979, a étouffé les voix dissidentes et empêché toute forme de participation citoyenne. L'absence de transparence et de responsabilité a permis aux dirigeants de gouverner sans rendre de comptes.

Les infrastructures de base, telles que les routes, les systèmes d'eau potable et d'électricité, sont souvent en mauvais état. L'absence d'investissements dans ces secteurs a un impact direct sur la qualité de vie des habitants.

Le manque d'opportunités dans les zones rurales a entraîné un exode vers les villes comme Malabo. Cependant, l'urbanisation rapide n'a pas été accompagnée d'un développement adéquat des infrastructures urbaines, ce qui a exacerbé les problèmes sociaux.

Le système éducatif est souvent négligé, ce qui entraîne un taux d'alphabétisation faible et un manque de formation professionnelle. Les services de santé sont également déficients, ce qui affecte la santé de la population.

L'exploitation pétrolière et gazière a également des conséquences environnementales, dégradant les écosystèmes locaux et affectant les moyens de subsistance des communautés.

Le gâchis en Guinée équatoriale est le résultat d'une combinaison de mauvaise gouvernance, de corruption, d'inégalités et d'une exploitation inefficace des ressources. Pour remédier à cette situation, il serait crucial d'adopter des réformes politiques, d'améliorer la transparence et d'investir dans le développement durable et les services publics et notamment dans le domaine de la santé.cored


La Guinée équatoriale, bien que riche en ressources naturelles, fait face à plusieurs problèmes de santé mal maîtrisés qui affectent la qualité de vie de sa population.

Le choléra est une préoccupation majeure, surtout durant la saison des pluies. La transmission par l'eau et les aliments contaminés souligne l'importance d'améliorer l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires.

Le Paludisme est également une maladie endémique, avec des taux d'infection élevés, surtout dans les zones rurales. La lutte contre les moustiques vecteurs (comme l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide) est essentielle.

Pour le VIH/SIDA, bien que des progrès aient été réalisés, le VIH reste une préoccupation, avec un besoin urgent d'éducation, de prévention et de traitement.

L'urbanisation et les changements de mode de vie entraînent une augmentation des maladies non transmissibles. Le manque d'accès aux soins préventifs et aux traitements adéquats complique la situation.

En raison de l'alimentation moderne et de la sédentarité, l'obésité devient un problème croissant, avec des implications pour la santé à long terme.

Les taux de mortalité maternelle et infantile demeurent élevés. Cela est souvent lié à un accès limité aux soins prénatals, à la formation des professionnels de santé et à des infrastructures insuffisantes.

Les infrastructures sanitaires sont le plus souvent inadaptées et mal équipées. De plus, l'accès aux soins dans les zones rurales est limité, ce qui exacerbe les problèmes de santé.

Le pays souffre d'une pénurie de professionnels de santé qualifiés, ce qui affecte la qualité des soins dispensés.

Il est crucial d'améliorer l'éducation et la sensibilisation concernant les pratiques de santé. L'information sur la prévention des maladies et l'hygiène est souvent insuffisante, ce qui contribue à la persistance de ces problèmes.

La capacité du système de santé à répondre aux urgences, comme les épidémies, est souvent limitée. Cela nécessite un renforcement des systèmes de surveillance et de réponse rapide.

Le chemin vers une meilleure santé en Guinée équatoriale nécessite une approche intégrée, impliquant des investissements dans les infrastructures, la formation des professionnels de santé, et la sensibilisation de la population. La collaboration entre le gouvernement, les ONG ce qui n’est pas le cas et les communautés locales est cruciale pour surmonter ces défis de santé.

Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale depuis 1979, est reconnu comme l'un des dirigeants les plus corrompus, ce que l'on constate dans le domaine de la santé en est un triste exemple dans cet état le plus répressif au monde. Le dictateur a pris le pouvoir lors d'un coup d'État, renversant son oncle, Francisco Macías Nguema, et a depuis établi un régime autoritaire marqué par des violations des droits humains, la répression de l'opposition politique et un contrôle strict des médias.

Récemment, la justice française a condamné Obiang à trois ans de prison avec sursis et à une amende de 30 millions d'euros pour blanchiment de capitaux. Cette décision symbolise les 45 années de terreur sous son règne et illustre les efforts de la justice française pour lutter contre la corruption des dirigeants africains. L'enquête a révélé que, malgré la richesse pétrolière de la Guinée équatoriale, dont les ressources devraient bénéficier à la population, la majorité des citoyens vit dans la pauvreté. La richesse tirée des hydrocarbures a principalement profité à Obiang et à un cercle restreint de proches, tandis que le pays lutte avec un PIB par habitant parmi les plus bas au monde.

La famille et le clan Obiang ont détourné des milliards de dollars de fonds publics pour financer un train de vie extravagant, incluant des propriétés luxueuses et des voitures de collection à travers le monde. Bien que la condamnation du vice-président, fils du dictateur, soit perçue comme un pas en avant dans la lutte contre l'impunité des dirigeants africains, certains critiquent la clémence de la peine. Malgré cela, Obiang reste au pouvoir, et la communauté internationale continue d'appeler à des réformes politiques et à la fin des abus de pouvoir.

La situation en Guinée équatoriale demeure complexe, avec des défis persistants en matière de gouvernance, de droits de l'homme et de lutte contre la corruption. La condamnation d'Obiang représente une avancée symbolique, mais de nombreux obstacles restent à surmonter pour garantir une véritable transparence et une bonne gouvernance dans le pays, raisons pour lesquelles la COALITION CORED qui représente 20 partis politiques et associations en exil demande la démission du président maintenu avec la triche électorale, pendant plus de 45 ans de règne sans interruption et l'organisation d'élections libres et transparentes sous le contrôle de la communauté internationale.

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