La ministre de la Santé Roselyne Bachelot semble gagner en ce moment son pari : une psychose est en train de gagner les français face à la propagation du virus de la grippe H1N1. Au risque de m'attirer les foudres de ceux-ci, je pense qu'il faut aujourd'hui dénoncer les erreurs de jugement d'hier et la propagande d'aujourd'hui du gouvernement face à cette épidémie de grippe. Les deux questions qu'il faut poser aujourd'hui au gouvernement :
1/ Quelle est la dangerosité de la grippe H1N1 de 2009 par rapport à la moyenne des grippes saisonnières en France?
2/ Pourquoi les autorités politiques ont choisi de vacciner tout le monde avec une double dose ?
Les réponses à ces questions simples sont aujourd'hui connues de tout observateur objectif :
1/ le virus H1N1 n'est statistiquement ni plus ni moins dangereux que la moyenne des virus de la grippe saisonnière et n'a absolument rien à voir avec le virus terrible responsable de la grippe espagnole de 1918 (taux de mortalité moyen à l'époque de 3 %).
2/ la vaccination pour tous est une conséquence d'un "principe de précaution" appliqué à la santé et qui a conduit la Ministre à retenir l'option la plus pessimiste et à acheter au prix fort 94 millions de doses de vaccin avec une dépense cette année de plus de 1,5 Milliard d'euros, ce choix s'avère aujourd'hui totalement inadapté à la dangerosité du virus H1N1.
Plutôt que de reconnaître son erreur initiale, qui pourrait être compréhensible compte-tenu de l'incertitude il y a 6 mois sur les mutations possibles du virus H1N1, la ministre de la santé veut justifier aujourd'hui cette erreur d'appréciation en augmentant volontairement une psychose dans la population. Au lieu d'essayer de tenter de sauver notre système de sécurité sociale en responsabilisant les français, la Ministre préfère dépenser 1,5 Milliards d'un côté contre la grippe H1N1 avec une communication déclenchant une psychose dans la population et d'un autre côté augmenter le forfait hospitalier sans faire de bruit. Il faudra bien que la Ministre de la Santé assume au printemps 2010 ce gâchis énorme et rende des comptes aux français sur l'utilisation de l'argent public.