
Ce sont deux nominations décidées par l'hyper-président, ce sont deux Etablissements à capitaux publics, l'EPAD et l'EDF, dans les deux cas, une polémique a suivi. Dans les deux cas, l'hyper-président a du reculer face au tollé diffusé par les médias, et surtout face à la "rumeur du peuple" irrésistible.
J'ai l'impression en effet qu'il existe depuis peu un nouveau pouvoir, un vrai contre-pouvoir, qui pour l'instant est le seul à faire reculer notre hyper-président : non pas les médias classiques (radios, télés), non pas notre bien-aimé Médiapart, mais la rumeur souterraine du peuple entretenue par Internet, qui est hors contrôle.
J'ai l'intuition qu'après l'affaire de la nomination de Jean Sarkozy à l'EPAD, l'affaire de la nomination avec la double rémunération de Proglio à EDF est finalement le prolongement de la première affaire. Et sans doute que l'on peut en tirer une leçon : les limites du pouvoir arbitraire de l'exécutif ont peut-être été atteintes dans les deux cas. L'hyper-président devra dorénavant en tenir compte dans sa manière d'exercer son pouvoir presque absolu, il va sans doute vouloir supprimer ce contre-pouvoir comme il a eu l'habitude de le faire systématiquement. Mais il ne tient qu'à nous d'exploiter cette formidable arme de défense dans la perspective de 2012. Vive la République, vive la France.