
Donc, dimanche 16 septembre au soir, à Valence, devant le cinéma Le Navire, six à huit hommes, a priori membres de Génération identitaire (ce groupuscule d’extrême-droite qui avait affrété un bateau pour empêcher les ONG humanitaires de secourir les migrant-e-s en mer Méditerranée et qui avait bloqué le Col de l’échelle, dans les Alpes, point de passage entre l’Italie et la France) ont balancé de la farine sur Cédric Herrou lors de la projection du film « Libre » qui retrace son combat pour un accueil digne des migrant-e-s.
Cet acte se commet au titre de la droite identitaire et des idées ignobles qui se propagent en Europe à la vitesse de l’éclair. Elles ont les coudées franches parce que les Etats sont mous, sans révolte face à ce qui a déjà failli détruire l’Europe. La tolérance maquillée en principe démocratique est en réalité une forme de lâcheté. Il est plus facile de poursuivre Cédric Herrou pour ses actes d’hospitalité que de s’en prendre aux bras levés des saluts fascistes, aux néo-nazis, aux dispensateurs de haine.
Nous, les activistes d’Accueil de merde, on tient à dire à Cédric que nous sommes si près de lui que cette farine nous étouffe. Et puis aussi, notre amitié toute vive, celle qui nous fait agir.
Notre amitié va aussi au Collectif allexois de soutien aux réfugié-e-s, à l'origine de l'invitation, qui a subi des attaques du même genre en juin dernier.