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Act Up-Paris a élaboré en concertation avec les associations de terrain, un
ensemble de mesures concrètes pour garantir l’accès aux droits fondamentaux des travailleurSEs du sexe.
Act Up-Paris est une association de lutte contre le sida issue de la communauté homosexuelle. Elle rassemble des séropositiVEs, des militantEs concernéEs par la maladie, des hommes, des femmes, lesbiennes, gays, biEs, trans, hétéros, pour qui le sida n’est pas une fatalité. Nous pensons que des réponses politiques doivent être apportées à cette épidémie; vaincre le sida n’est pas du seul ressort de la médecine
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Nos recommandations concernent principalement les métiers de la prostitution dont le cadre légal spécifique met en danger les travailleurSEs du sexe (TDS).
Certaines mesures visant à lutter contre les discriminations peuvent s’appliquer à l’ensemble des travailleurSEs du sexe.
Nous avons consulté des associations communautaires et de santé qui accompagnent les travailleurSEs du sexe. À l’issue de ces consultations, ont émergé une série de propositions permettant d’améliorer les conditions de vie des TDS, en particulier sur le plan de leur accès aux droits sociaux et de santé.
Act Up-Paris porte une attention particulière au public des travailleurSEs du sexe car celui-ci fait face à une répression accrue ces dernières décennies à cause d’un arsenal législatif punitif. En effet, il écarte les travailleurSEs du sexe de l’accès aux droits sociaux (santé, logement, protection sociale, ...), les maintient dans la précarité et les expose aux violences et aux discriminations.
Nous avons pu observer aussi des difficultés qu’ont eues les différentes mandatures à faire vivre un débat démocratique puisque les travailleurSEs du sexe sont systématiquement écartéEs des consultations et des décisions qui encadrent leur activité.
Cela a conduit à des mesures idéologiques éloignées des réalités vécues par les personnes concernées et surtout en inadéquation complète avec les grands principes d’universalité des droits fondamentaux. L’état du débat reflète le refus des services de l’État d'apporter des données fiables et précises. En effet, les amalgames entre différents concepts comme la traite et le proxénétisme créent de la confusion.
La crise sanitaire est venue frapper cette communauté déjà précarisée par la loi dite de «pénalisation des clients » . Elle a exacerbé les inégalités des droits humains des TDS, alors même que les travailleurSEs du sexe faisaient face à une vague inégalée de violences et de meurtres.
Pour autant, une partie des forces politiques ne s’en est pas émue et est restée dans l’inaction. D’autres ont eu le courage d’affirmer que peu importe ce que l’on pense du travail sexuel, personne ne mérite de voir ses droits fondamentaux bafoués.
Nous souhaitons envisager 2022 avec espoir et voir notre société progresser vers le respect des droits humains de chacunE.
Nous proposons un ensemble de mesures concrètes qui permettent de changer de paradigme et d’adopter une approche pragmatique pour améliorer la situation des travailleurSEs du sexe.
SOMMAIRE
- Refus de la criminalisation directe et indirecte
- Droit à la santé
- Droit à la protection contre les violences
- Lutte contre les discriminations
- Recommandations
- Conclusions
Texte intégrale des Observations et recommandations d’Act Up-Paris pour garantir l’accès aux droits des travailleurSEs du sexe en 2022