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Billet de blog 7 décembre 2015

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De la souris, du cochon et du mouton

Brèves de France- combattre les préjugés ou tomber dans l'escarcelle du FN ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 « Seule la culture arabe, avec l’égorgement domestique du mouton pour l’Aïd, inscrit dans les gènes de chaque enfant musulman la capacité d’égorger plus tard n’importe quel être humain. »
          Ce n’est pas une blague proférée par un adepte du FN, ni une plaisanterie faite par un bof de comptoir, mais des propos tenus par une scientifique, chercheuse post doctorante, travaillant dans un des plus prestigieux laboratoires d’Europe.

           Et devant les protestations indignées de sa collègue maghrébine, ainsi interpellée au nom de sa culture comme de ses chromosomes, notre brave chercheuse rétorque qu’à l’évidence, prétendre ne jamais pouvoir égorger un mouton encore moins un être humain, c’est bien grâce au fait qu’elle a pu bénéficier de la culture française et d’un environnement occidental depuis longtemps.

          Il se trouve que celle qui professe une telle « anthropologie » raciale, a comme mission professionnelle de  sacrifier chaque jour, pour les besoins de la science, des souris de laboratoire, selon une méthode recommandée par les normes européennes. Soit à pratiquer une « dislocation » manuelle du cou de la souris afin qu’elle souffre moins, en substitution à l’ancienne procédure qui opérait la destruction en masse des souris par étouffement au gaz puis congélation des cadavres. Mais elles ne mourraient pas toutes au gaz. Mieux vaut donc leur briser proprement le cou, à condition ne pas se retrouver avec une moitié de corps sur la paillasse ou au bout du bras.

             Il se trouve aussi que notre amie maghrébine, post doctorante elle aussi, et si accoutumée au sacrifice sanguinolent du mouton, a des difficultés personnelles pour accomplir cette tâche. Ce qui lui cause notamment quelques petits problèmes de dépendance, obligée qu’elle est de demander régulièrement à un collège d’accomplirà sa place cette dislocation souricière.

Il est donc fortement à parier que la culture et les chromosomes de notre amie du Maghreb ont du subir des mutations occidentalo -gauloises !

Car comme tout le monde le sait : on n’a jamais égorgé de cochons en France. Qu’on se le dise !

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